Descendante | Draco Malfoy

XXVI

Derrière l'enceinte de Poudlard, 15 décembre 1996.

- On vous attendait. Dit Rogue impatient.

- Désolés professeur, nous avons eu quelques problèmes... vestimentaires.

Rogue ignore notre réponse et nous fait rentrer dans un carrosse, tiré de deux somptueux chevaux noirs. Il y a un compartiment de quatre places. Je m'assois à côté de Blaise, en face du couple. Je contemple le paysage qui défile à toute vitesse après notre départ. J'essaye de ne pas croiser le regard du blond en face de moi, étant donné que nos genous se frottent à cause du manque de place. Ce moindre contact me hérisse la peau, des frissons me parcourent la nuque. Tout ce que je sais, c'est que le coucher de soleil au loin est beaucou plus chaleureux que l'ambiance qui règne dans cette cabine.

Quand nous arrivons à destination, on descend tous de la calèche, le couple ainsi que le professeur sont à quelques pas devant Blaise et moi. Mon ami remarque que je suis de mauvaise humeur, simplement par le fait que je suis angoissée par ce qui va se passer par la suite. Il essaye de détendre l'atmosphère en faisant des blagues, mais je lui lance des regards noirs.

- Excusez-moi Mery Slyther, ou plutôt... Mery Serpentard. Votre tête de serpent vous va à ravir, vous savez ? Voudriez-vous un ou deux moldus pour le dîner ? Articule-t-il avec un vieil accent d'un anglais caricatural.

- Tais-toi donc Blaise... Dis-je en rigolant.

Mes dents claquent, j'essaye de frotter mes mains afin de me réchauffer du moeux que je peux.

- Idiote, tu pensais qu'il allait faire chaud à Londres en plein hiver ? Déclare Drago en instaurant un malaise dans la conversation.

- C'est où l'endroit ? Demande Blaise à son ami hautain.

- Chez Barjow et Beurk, au sous-sol.

La rue est sombre, vide et paraît interminable, mais le vent froid qui me frappait les épaules s'atténue soudain. Comme si un épais tissus avait couvert mes épaules. Je remarque que quelqu'un vient de poser sa veste de costume sur moi. Je regarde derrière moi et aperçois Blaise loin derrière avec Rose. Je me tourne alors vers la gauche et vois le blond, de dos, un peu devant moi, seulement en chemise. Je ne comprend pas ce geste, mais ça rechauffe mon cœur. Je profite d'une effluve de son parfum qui me rappelle quelques bons souvenirs. C'est une odeur de gosse de riche, mais une odeur si agréable...

Je commence à prendre du recul par rapport aux autres, mais c'est totalement volontaire. Rose tient le bras de son Roméo, ce qui me fait grincer des dents. Blaise parle avec un vieux monsieur au bout de la rue et Rogue ouvre la marche. La veste de Drago me sert de protection, qui me convainc dans ma peur.

Brutalement, une vieille dame, portant un capuchon salit d'une épaisse couche de poussière, me rentre dedans. Elle me fait perdre l'équilibre et je tombe au sol. Je la maudit dans ma tête par quelques jurons et me relève aussitôt. Je défroisse ma robe et enlève quelques taches. La vieille femme relève la tête et se confond en excuses, puis écarquille les yeux de stupéfaction :

- Oh mais c'est vous, la grande Slyther ! Je suis si désolée, pardonnez-moi je vous prie ...

Elle s'incline devant moi comme si elle me prie, mais je mets la main sur son épaule et la rassure qu'il n'y a aucun mal. Toujours confuse, elle s'éloigne de quelques pas, tout en me regardant. Je reste là, pour le peu étonnée, ce n'est pas tout les jours qu'on me reconnais dans la rue.

- J'ai entendu dire que votre famille était très riche, mais je veux m'excuser comme il se doit... Dit-elle en me prenant le bras.

- Heu.. oui ?

- Viens, viens..

- Écoutez, je ne pense pas que se soit très raisonnable.

Elle m'emmène dans une petite ruelle sombre et toque à une porte. J'essaye de reculer vers l'allée centrale, mais la vieille sorcière m'a scellé les pieds au sol pour que je reste immobile.

- Greyback ! Vient donc voir ma trouvaille ! Crie-t-elle à la porte.

Je ne plus bouger un membre, je suis terrorisée. Un grand homme avec un sourire pervers sort de la maisonnette glauque. Cet homme me dit quelque chose... Je crois le reconnaître, mais ce doit être la peur qui me fait cette impression. Il me fixe comme si je suis un fulgaire morceau de viande. Il s'approche sans faire de bruit et m'attrape le bras, puis la nuque avec sa grosse main poilue. L'homme renifle profondément la peau de mon cou, je tremble de peur, et ferme les yeux.

- Sang-pur. Mmmh une bonne odeur de sang. Oui, salivant... Dit-il.

Une larme de stresse et de peur s'échappe sur ma joue. Il joue avec mes cheveux avec ses griffes. J'ai si envie de prendre ma baguette mais je peux pas, c'est si horrible.

- Mery ? Fait une voix familière derrière nous.

- Mafloy... Oses-tu pointer ta baguette sur moi ? Crie l'homme.

ϟ 9¾  ⚯͛    △⃒⃘