Descendante | Draco Malfoy

XVII

Grande Salle, 5 novembre 1996.

Blaise gardait son habituel air cynique, il ne nous a pas adressé la parole de tout le repas. Quand je le regarde, il est si inexpressif qu'il en devient presque moqueur. Zabini est sur le point que quitter la salle quand Pansy le suit. Ils agissent bizarrement.  Je décide de sortir après peu de temps, je n'ai finalement pas très faim.

Je me sens moins à l'aise sans Drago à côté. J'ai du mal à ignorer les regards et les critiques qui se portent sur moi. Des rumeurs circulent. Toutes sont vrais : je suis bel et bien la descendante de Salazar Serpentard. Presque toute l'école est au courant... Si je me tiens à la théorie de l'assassinat de mon père, alors je suis en danger à mon tour. Ce qui est bizarre, c'est que j'ai plus peur du conseil de la Magie et non des mangemorts ou des forces du Mal. Je sais que je leur suis précieuse, alors pourquoi me tuer ?

Je m'humecte les lèvres et rejoins en trottinant mes deux amis, Pans' et Blaise. Quand j'arrive à leur hauteur, ils changent vite de sujet. Ils parlaient sûrement de moi...

- Drago n'est pas avec toi ? M'interroge Pansy.

Je fronce les sourcils.

- Pourquoi serait-il avec moi ?

- Un couple reste toujours ensemble, non ? Répondît Blaise, froidement, sous-entendant pleins de choses.

Je lache un rire.

- Quoi ?

- Si vous vouliez cette relation secrète, c'est rappé. Le Monde est au courant de votre petit jeu. Dit Pansy avec des yeux séducteurs.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, on ne cache pourtant rien.

- Pourquoi tu rougis alors ? Répondît elle en attrapant ma joue potelée.

Je baisse le regard, gênée.

- Je ne suis pas avec Drag-

- Vous semblez bien trop proches pour être amis.

Je ne sais plus comment réagir. Ils ne me croient pas.

- Il n'y a absolument rien entre nous. Je dis d'un ton plus que sérieux.

- Il agit différemment avec toi, arrêtes Mery, tu le vois très bien. Affirme Blaise.

Des larmes me montent aux yeux, je me retourne et les quitte. Je veux être seule. Je vais prendre l'air. Je m'installe sur un petit muret frais. C'est la première fois que je suis si susceptible. Au fond de moi, une petite voix me dit en boucle que il faut que je l'assume.

Le soleil se cache enfin derrière les montagnes, et l'obscurité s'infiltre dans Poudlard. Plus aucuns élèves sont dans les couloirs, le couvre-feu a déjà sonné.

Des larmes de fatigue mélangées aux larmes de nerfs coulent sur mon visage. Je m'en veux d'être aussi impuissante.

- La grande sorcière Slyther a donc des faiblesses.

Je me retourne et vois Harry. Je me met debout et resserre ma cravate verte. Je fronce les sourcils :

- Que viens-tu faire là ?! Je pointe ma baguette vers lui.

- Je voulais te parler de ce qui s'est passé tout à l'heure.

- Parler du fait que tu as faillit le tuer ?!

- Je ne connaissais pas les effets de ce sort...

- Encore heureux.

- C'était un accident !

- T'as pas l'air très désolé.

- A vrai dire, non.

Il s'approche de moi dangereusement. Je le foudroie du regard.

- Il voulait me lancer un sort impardonnable. Je me suis simplement défendu.

- Excuse-moi ?!

- Je n'avais pas le choix !

- On a toujours le choix Harry ! Tu aurais pu agir comme une personne civilisée... Tu le regardais mourir comme si c'était qu'un simple chien !

- Il n'est pas mort.

- Il a frôlé. Je suis fébrile, je pleure de plus belle.

- T'es complètement aveuglée Mery... Dit-il d'un air dégoûté.

- Laisse moi seule Harry. Tu pourrais le regretter.

Je fais demi tour et par dans le sens opposé à lui.

- Tu l'aimes ? Fit il sûr de lui.

Je me retourne brusquement et énervée je lui crie :

- Mais bon sang ! Qu'avez vous tous avec ça ! Je l'aime en tant qu'ami ! Et quand bien même d'une autre manière ! Ça te ferait quoi ?! Je veux aller dormir Harry.

Je m'en vais pour de bon cette fois. Je me dirige discrètement dans ma chambre et passe une nuit très agitée.

Grande salle, 6 novembre 1996.

- Il n'y a que moi qui a entendu des coups cette nuits ? Demande Blaise en mangeant ses céréales.

- J'ai pas rêvé... il y avait bien des bruits bizarres hier soir. Répond Goyle.

- Vous parlez du grincement de lit atroce ? Quelqu'un s'est fait plaisir ! Intervient une blonde.

Tout le monde acquiesce de la tête comme s'ils étaient victimes d'un mauvais coup.

- C'est qui à votre avis ? Je demande les sourcils froncés.

- Quelqu'un qui a une chambre rien que pour lui.

- Comme une chambre de préfet. Dis Goyle en me regardant d'un air étrange.

- N'y pensez même pas ! Je réponds, gênée.

- C'est sûrement Dra- Blaise se tait. Lorsque on parle du loup...

Drago, suivi de la belle Rose, avance vers la table des verts. Il s'assoit devant moi. Quelques uns rigolent, moi, je suis gênée. Je lève les yeux vers le blond, il a l'air complètement mort. Ses cheveux sont ébouriffés, je remarque même une marque rosée à moitié cachée par son col de chemise dans son cou.

ϟ    9¾ ⚯͛ △⃒⃘