Une sortie absolument pas banale.

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Chapitre 7 : Une sortie absolument pas banale.

-On se lève ! hurle mon père dans le salon.

Il est à peine neuf  heure du matin, il est sérieux ? Ah oui, la fameuse sortie. Mouais, plus j'y pense, plus je flippe intérieurement. C'est vraiment bizarre, mais bon , j'ai confiance en ma famille.

-Ouais.... J'aurais pas trop confiance à ta place; baille Anaïs.

-Je suis du même avis; marmonne Déborah encore plus endormie qu'Anaïs.

C'est ma famille, jamais ils ne me tendraient un traquenard. Jamais.

Une heure et demi plus tard, on est dans la voiture, paré à partir.

-Bon ! Vous avez tout ? questionne ma mère.

-Tout quoi ? répondis-je.

-Tu verras; lance on frère en me poussant dans la voiture.

Alors, on roule. Et encore. Bien pendant une bonne heure. Et en silence. Dépassant tous les points de détentes offerts par les sections de la route.

-Dis... tu comptes sortir où,papa ?

-Tu verras; répond mon frère.

-Tu commences à m'agacer avec tes "tu verras". Sérieux : on va où ?

Je suis en train d'imaginer le pire. Ils ne veulent rien me dire. Mais genre, vraiment rien. Je refuse de croire qu'ils m'aient arnaqués ! D'ailleurs, pourquoi m'auraient-ils fait ça, aussi ?  Je commence à transpirer et à me poser beaucoup trop de questions. C'est pas bon.

-Moi,j'imagine le pire... Pas toi Déb ? commente Anaïs.

-Le pire... Tu veux dire l'hôpital psychiatrique, hein ? lui demande-t-elle.

-Vous m'emmenez où, bordel ?

-Calme-toi, trésor. Tu verras bien; me répond ma mère.

-Vous m'emmenez dans un hôpital psychiatrique ? lâché-je, juste au cas où.

Le silence se fait encore plus silencieux qu'auparavant, et je ne savais même pas que c'était possible de faire taire le silence lui-même.

-Idiot ! S'ils savent que tu sais où ils t'emmènent, t'auras moins de chance pour y survivre ! m'hurle dans les oreilles Anaïs.

Mon cerveau s'est débranché. Je viens de le voir sauter par la fenêtre d'ailleurs. J'aurai peut-être dû le suivre.

-Ta famille t'aime au point de t'enfermer... n'est-ce pas mignon ? rigole Anaïs.

Je vais la tuer. Non. Je vais les tuer.

-Bon et bien,tu peux partir Anaïs, ça ne va plus être intéressant.

-Non merci ! Je tiens à notre marché ! Par contre toi...

-Jamais !.. Sauf s'il y reste plus de 24 heures.

-Quoi ? Mais je vais y rester plus d'une semaine ! m'exclamé-je sans faire attention.

Ma mère regarde mon père et lui chuchote un truc.

-Non... C'est pas ce que vous croyez ! Je vais parfaitement bien, je vous le jure !

-C'est ce que dirait un malade.... ; marmonne Déborah.

Mais c'est pas possible, laissez-moi parler à des gens que vous ne voyez pas en paix ! 

La voiture accélère et en moins de cinq minutes, on se retrouve devant un hôpital psychiatrique étrangement accueillant.

Achevez-moi.

Banalités d'un hantéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant