Une sortie banale.

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Chapitre 11 : Une Sortie banale.

Nous sommes jeudi et nous n'avons pas cours car tous nos profs sont en stage ! Si c'est pas super cool !

Je suis assis –voir vautré- sur le canapé vert du salon en regardant Game One. Il est 10 heure, j'avais prévu de dormir jusqu'à midi mais Déborah voulait faire un pouilleux massacreur, qu'elle a d'ailleurs perdu. Anaïs s'est donc chargée de la faire souffrir avec un grand sourire. Déborah est donc actuellement en train de se masser les mains en reniflant toutes les larmes qu'elle a laissé partir. Quant à Anaïs, elle dort sur ma tête et j'hésite entre pencher la tête ou la tourner violemment. Ma tête n'est pas un lit. Le problème, c'est que je risque de me faire mal.

Alors que je m'apprête à pencher la tête, mon portable vibre. Je le prends en faisant –par mégarde- tomber Anaïs sur l'arrière du canapé. Un message de Kaméliah s'affiche. Hein ? Mais je ne lui ai même pas donné mon numéro !

« Yo ! C'est Kaméliah. Avec Audrey on a prévu d'aller faire une petite visite du musée de la ville voisine. T'sais, celui d'archéologie ! Ça te dirait de venir ? P.S : Tkt, j'ai pas piraté ton tel... »

-C'est suspect, non ? dit Déborah, ayant cessé de se masser.

Un second message arrive, cette fois-ci de David.

« Kaméliah prépare un mauvais coup, c'est sûr ! On se rejoint dvt chez toi ! Enfin, j'arrive ! A toute' »

-Super ! Allons dans ce musée ! s'exclame Anaïs en frottant ses yeux. J'ai tellement hâte...

Au même instant, la sonnette sonne. En regardant par la caméra montrant la personne face à la sonnette, je vois David et son ange en train de dormir sur sa tête. Je lui ouvre mais il se contente de me dire de mettre mes chaussures, de prendre de l'argent et de fermer la maison avant de partir à l'aventure. Comme si je ne savais pas ce que je devais faire.

Le point positif avec le passage à l'hôpital, c'est que mes parents ont doublé mon argent de poche. Il passe de vingt euros à quarante ! C'est sûrement pour se faire pardonner, et ce ne sera pas pour longtemps, mais autant en profiter !

En enfilant mes baskets, je mets mon porte-monnaie et mon porte-bonheur –un faux saphir en forme de goutte d'eau- car je sens qu'il va forcément se produire quelque chose de déplaisant.

Nous sommes donc devant le musée d'Archéologie du Département qui se trouve en face de la gare de la ville voisine. En face de nous se trouve Kaméliah habillée en une robe rouge ceinturé d'une tête de mort argenté, avec une veste en cuir noire et de bottines noires. Quand elle nous aperçoit une mine de dégoût se forme sur son visage.

-Qu'est-ce que tu fous là, David ? lui demande-t-elle. Je ne me rappelle pas t'avoir invité.

-Tu prépares un sale coup, je me suis donc invité.

-Elle semble surprise puis, après un silence, attrape AnaÏs et Audrey par leurs ailes et s'enfuient vers le musée accompagnée des cris des démones.

Nous restons figés sur place.

-Déborah ? Est-ce qu'elle prévoit de tout saccager ? risqué-je en les pointant du doigt.

-A ton avis ?

Après un bref regard, nous courons vers le musée.

Une fois à l'intérieur nous entendons un hurlement provenant de la droite. Les gardes du corps courent vers cette direction et nous les suivons de près.

-Dis-moi que je rêve ! s'exclame David en s'arrêtant subitement devant l'entrée d'une petite salle.

Face à nous se trouve Kaméliah avec à terre un enfant saignant aux genoux.

-J'y suis peut-être allée trop fort... ; lance Kaméliah pensive.

-Qu'est-ce que t'as fait ? m'écrié-je affolé.

-Vous êtes avec elle ? nous demande un garde.

David et moi échangeons un rapide regard, qui en dit long sur notre pensée.

-Vous allez les abandonner ? nous questionne Déborah.

-Bien sûr que non ! Les anges ne sont pas des lâches ! proteste Théodore.

-Nous ne sommes pas officiellement des gens... ; soufflé-je tout bas.

-Nous ne les connaissons pas ! affirme David face au garde.

Le garde du corps nous observe d'un air inquisiteur.

-Les ? Il n'y a qu'une fille pourtant.

La gaffe.

-Ah ! Et si on allait... aux toilettes, hein ? m'exclamé-je brusquement, en entrainant David vers l'autre côté de la pièce.

-Hé ! Vous avez payé l'entrée ?

Cette salle est payante ? Pourquoi ne pas la délimiter alors ? Leur logique nous fait défaut maintenant ! Merci !

-Hors-la-loi ; dit Théodore en nous fixant.

-Courrez ! lance alors Déborah en fonçant vers la sortie.

C'est ce que nous faisons. Comment ne pas être suspect en une étape ? Ne fuyez pas.

Après plusieurs détours à travers le musée, nous arrivons tous les six à retrouver la sortie. Un train arrivant sur le quai le plus proche nous permet de prendre la fuite. Bien qu'il ait fallu qu'on prenne un autre train pour nous remettre dans la bonne direction.

Cette journée fut épuisante mais malgré ça, je me suis quand même bien amusé ! J'espère que la prochaine sortie que je ferais sera similaire, en omettant les destructions.

Banalités d'un hantéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant