L'éveil de l'ombre

Chapitre 4 : La rage du fantôme

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Chapitre 4
La rage du fantôme

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          C'est la mi-temps. Les équipes sont retournées aux vestiaires pour se poser pendant les 10 minutes de pause leur étant accordées.
Une partie des spectateurs se rend à l'extérieur de la salle afin de prendre l'air ou de se dégourdir les jambes. Parmi eux, d'autres restent assis et parlent avec ceux qui les ont accompagné ou bien avec de vieilles connaissances retrouvées. C'est le cas de Taïga Kagami, enfin presque. Lui, ne parvient pas à détourner son regard du terrain. Ce qu'il a vu l'a choqué. Il n'a pas manqué certains des progrès de la Génération Miracle et pourtant, celle-ci se fait mener par le bout du nez.
A ses côtés, son coach affiche une mine perplexe. Il a l'impression qu'il manque quelque chose, que les joueurs n'ont pas eu le temps de tout donner avant de se faire si lamentablement écrasés. Tant, qu'ils n'ont pas pu révéler leurs capacités. C'est comme si un rouage coinçait dans une machine pourtant bien rodée. Pendant cette première partie de match, l'entraîneur est tout de même parvenu à observer le potentiel de chacun, dont celui du fameux Tetsuya Kuroko, le joueur dit "fantôme" ou aussi surnommé "l'ombre" par son protégé. En effet, chacun a des particularités phénoménales pouvant même être dignes de basketteurs de NBA. Mais, ce petit cérulé sort du commun d'autant plus par son manque de présence et d'aura. Il espère pouvoir l'observer encore pendant la seconde mi-temps et voir se reprendre les cinq autres. Son envie ne fait qu'augmenter quand il entend le tigre parler d'une voix basse mais audible, affirmant qu'ayant affronter chaque membre des Miracles et même jouer à leurs côtés, il ne peut croire qu'ils peuvent se laisser avoir ainsi et que l'affrontement est déjà terminé.

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Du côté des vestiaires, le sextuplet est en train de reprendre son souffle. Les japonais sont abattus. Assis sur un des bancs de la salle ou debout à regarder le vide comme un mur, ils semblent désespérés. Satsuki Momoi ne sait pas quoi dire et observe avec tristesse ses amis. Elle a déjà vu son camarade d'enfance dans un état similaire mais pour la situation exactement contraire à celle-ci. Cette fois-ci, ce découragement n'est pas du à des adversaires plus faibles qui abandonnent mais à des challengers d'un niveau semblant nettement supérieurs au leur. Les rôles se sont inversés.

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"J'crois bien qu'on va perdre. Autant abandonner et arrêter les frais."
S'étant redressé pour poser ses mains sur l'arrière du banc et regarder le plafond, le street basketteur de l'équipe semble avoir perdu tout espoir et repris son attitude peu vivace.

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"Ouais, ça vaut mieux. Ça me saoule ce match."La voix plate et sans entrain du géant mauve vient répondre à son camarade.

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L'un regarde les hauteurs, l'autre mange une rondelle de citron, seule nourriture trouvée à sa disposition. Akashi est assis non loin du grand bleuté, les avant bras sur ses cuisses, observant le sol et n'ayant dévié qu'un instant son regard pour fixer ceux qui ont pris la parole. Midorima est adossé à un mur et observe sa main gauche dans une expression indescriptible mêlant sans doute incompréhension et frustration en majeur partie. Kise, lui, a une épaule appuyée contre un casier et regarde avec agacement le vide, se remémorant ses erreurs et leur situation actuelle. Alors que leur coach s'apprête à tenter de les remotiver et à leur interdire de baisser les bras, une voix le prend de court.