Chapitre 78

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À écouter avec « Ocean de Martin Garrix »

Pdv de Angel

Personne ne parle, tout le monde est sous le choc. Greyson conduit et moi j'ai la tête contre la fenêtre, à la recherche de paix. Pour seul bruit, les gouttes de pluies qui s'écrasent sur le pare-brise. Si belles et si pures, elle sont aspirées par la force de gravité et affrontent leur destin inévitable en d'éclatant sur terre. Cette image me fait lever les yeux au ciel. Un nourrisson est la forme humaine de vie la plus pure qui existe mais, il est bien trop vite attiré par le mal, par ce qui le détruira par la suite. Il traverse la vie avec tout ce poids sur ses épaules. Les critiques, l'égoïsme et la jalousie de l'humain le pousseront à bout pour bousiller toute son innocence. La vie est une goute d'eau.

Je soupire bruyamment et quand nous arrivons à l'appartement, je sors, monte directement à l'appartement et sous le regard interrogateur de Ace quand je traverse le séjour, vais me coucher. Allongée dans le lit de Greyson, j'essaye de me calmer pour pouvoir trouver le sommeil mais rien a faire. En parlant de Greyson, il ne m'a pas encore rejoint, je l'entend discuter avec Ace.

- Elle le vit comment? Demande Ace

- Bah comme une femme qui voit toutes sa vie être étalée en y rajoutant la trahison d'une amie qu'elle croyait sincère.

- Et lui?

- Très sincèrement, je sens que ça va être le truc de trop, il va exploser. Rien que là, il a pas voulu rentrer avec nous en disant qu'il avait besoin d'air mais on sait que c'est pas de l'air dont il avait besoin mais plutôt de sa coc...j'ai peur pour lui.

- Écoutes, vas te coucher, je vais rester debout et l'attendre.

- Ace...

- La journée à été éprouvante pour toi aussi Grey...je sais que t'essaye de rester fort pour eux, pour nous mais je te connais, t'es fatigué alors va te reposer.

- Ace...comment va ton cœur?

- Il bat...il bat pour elle, pour nous deux.

- Et ton âme?

- Elle survit

S'en suit des chuchotements que je n'arrive pas à entendre puis, des bruits de pas. Je devine que c'est Greyson alors, je ferme vite les yeux et fais semblant de dormir.

La porte s'ouvre et se referme délicatement. Le silence de la pièce est porté par le bruit de nos respirations. Je l'entends se déshabiller puis, le lit l'affaisse sous son poids. Je sens son regard sur moi et ça me fais frissonner. Sa main vient caresser la joue et il dit dans un souffle:

- Ne fais pas semblant petit ange, je sais que ta tête est bien trop occupée pour que tu dormes.

Je déglutis et me tourne alors de son coté en ouvrant les yeux. Sa main toujours sur ma joue, on se regarde sans rien dire car aucun de nous ne sait comment aborder la chose et a réellement envie de l'aborder enfaite. Je scrute ce si beau visage et espère pouvoir les contempler encore lorsque j'aurai 70 ans et la peau toute fripée. Je glisse dans ses bras et le sers fort contre moi. J'ai besoin de son contact, j'ai besoin de lui. Je lui chuchote:

- Ne me lâche pas.

- Jamais.

Et dans ses bras je passe la nuit sans vraiment dormir mais en trouvant malgré tout une certaine forme d'apaisement.

.~.

Les jours passent et nous n'avons pas de nouvelles de Taylan. Nous sommes tous a cran. Ce matin je ravale mon bol vide comme si il allait me ramener mon frère.

Every angel has his demonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant