Chapitre 42

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A écouter avec « Pretty girl de Maggie Lindemann »

Pdv de Angel

( pour ceux qui ont pas lu les personnages 2, entre la fin de la première partie et le début de la seconde, il s'est passé~ 4 ans)

C'est la rentrée universitaire, nous sommes début septembre. I'm back! Demain, je m'envole pour retourner au États Unis, à Boston. Je sais pas si c'est une très bonne idée mais je le dois bien à une personne en particulier à qui j'ai promis de revenir quand je serais assez courageuse et assez forte. C'est bon je suis prête.

Ouai avoue tu stress à mort parce que tu vas le revoir.

Non, personne ne me fait peur, et encore moins un mec, plus maintenant. Au contraire, je me réjouis de voir leurs têtes à tous quand ils me verront moi et mon nouveau look. Mes parents n'ont pas trop approuvé, enfin...non c'est un euphémisme, ils ont carrément détesté mais qu'ils aient se faire foutre. Ils ont gâché ma vie alors ils ont qu'à encaisser le coup, il ne doivent bien ça. Et puis de toute façon, j'ai tiré un trait sur eux et leur petite famille parfaite coincée du cul. C'est pas pour moi. En sortant de ma thérapie, 1 ans après m'être faite internée, j'ai pété un câble et leur ai tout balancé. Je leur ai dit que je savais qu'ils n'étaient pas mes vrais parents et que je ne voulais plus jamais les revoir après tout ce qu'ils m'avaient fait endurer et porter toute seule sur mes épaules trop fragiles pour mon âge. Mon père m'a dit que la porte était grande ouverte et qu'il fallait pas que je revienne. Il m'a dit que ça l'arrangeait bien car comme ça, il n'avait plus ma responsabilité et ma réputation sur les épaules. Ma mère comme à son habitude, n'a rien dit, elle pleurait juste, et mon père lui a dit que je valais pas la peine d'être pleurée. Il m'a dit qu'il allait enterrer Angélina, qu'il n'avait plus de fille, qu'elle était morte. Je suis alors partie. Ma famille maintenant, c'est Alix. C'est grâce à elle si je m'en suis sortie. Elle est comme ma sœur. On se complément parfaitement. Je repense souvent à notre rencontre.

(Flashback de 4 ans)

J'en peux plus. Mon emploi du temps et plus chargé qu'à l'université. Entre les séances avec le psy, les rendez-vous avec le médecin et les cours car oui il est hors de question que j'abandonne mes études ( ou plutôt que je sois la risée du quartier me dit mon père ) donc ouai on va dire que dans l'ensemble j'ai pas trop de temps libre et heureusement d'un côté car comme ça je ne pense pas à lui ni a tout les autres. Les jours passent, les semaines mais c'est toujours le même cirque, là même odeur de désinfectant même si au moins ici, contrairement aux hôpitaux, les murs ne sont pas froids et blancs. Il y a un peu plus de chaleur, ils ont essayé de rendre ça moins médical que ça ne l'est. Je suis dans le couloir et attend que les minutes passent, un bouquin dans les mains. Plus que 30 minutes et j'ai mon cours de gym. Et oui qui dit guérison, dit apprendre à manger correctement, à prendre du poids mais aussi apprendre à gérer son corps, être bien et faire du sport. Une fille est en face de moi et me sourit. Un sourire qui ne dit pas « j'ai pitié » ou « tu fait honte» comme j'ai l'habitude de recevoir en général de mes parents, non non. Son sourire retranscrit plutôt un « courage, t'es forte tu peux le faire ». Alors, timidement, je lui répond par un sourire qui je l'espère se veut encourageant.

(Ellipse de 1 semaine)

- Eh excuse-moi, est-ce que je peux m'asseoir.

Elle me regarde et me fait le même sourire qu'à chaque fois qu'on se voit.

- Oui bien sûr.

Je m'assois et me replonge dans ma lecture.

- Tu aimes?

Every angel has his demonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant