Chapitre 40

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À écouter avec « Morning de Les Gordon »

Pdv de Angel

Jj

Je décolle les dernières photos de moi, de mes amis, de Charly bébé et de mon rayon de soleil.
J'efface toutes traces de mon passage ici, de mon existence.

Pardon, pardon...

Je voudrais m'apitoyer sur mon sors, remettre ma vie en question mais j'ai pas le temps, j'ai un avion à prendre, un accord à passer et à respecter. Je pense que je suis tellement occupée que c'est ce qui fait que je ne ai pas encore pensé à mettre fin à mes jours.

Habits, trousse de toilette, souvenirs, tout est bon. Ou presque. J'ai oublié mon carnet chez Greyson et il est hors de question que j'y retourne. Au revoir petit carnet. Je sais que Greyson va le trouver tôt ou tard et qu'il viendra dans ma chambre pour savoir, pour comprendre, mais je ne serai plus là.

Désolé

Ma vie est tracée, j'ai pas le choix de m'y faire et de m'y tenir.

Je fais un dernier tour de ma chambre et ferme mes valises.

Célia est partie très tôt ce matin à la bibliothèque pour réviser. Elle m'a laissé un mot pour me dire de ne pas m'inquiéter.

Un problème de réglé.

Même si ça me fait mal de partir sans dire au revoir à qui que ce soit, c'est la meilleure des solutions pour tout le monde.

Hier soir, elle a remarqué ma froideur et ma distance. Elle m'a posé un tas de questions auquel j'ai répondu vaguement. J'essayais juste de ne pas trop me rappeler les souvenirs des magnifiques soirées qu'on a passé toutes les deux ici, dans cette chambre d'étudiant.

Ça fait mal, ça fait mal.

Je ferme mon petit sac à dos, prend mes valises, pose la lettre qui lui est dédiée sur mon ancien lit vide et dis au revoir à ce foyer qui m'a abrité durant trois mois et sors de la chambre.

Je descend à l'accueil du campus et rend mes clés.

Je regarde mon téléphone pour voir les dernières recommandations de mon père et me dirige vers la sortie. Je retiens mes larmes. Ça fait tellement bizarre de quitter cette endroit dans lequel j'ai vécu trois mois et que j'ai chéri dès les premières minutes. C'est un cocon où je me suis faite des amis, des frayeurs et surtout, c'est là que j'ai trouvé l'amour.

Quoiqu'il advienne, je mets entre parenthèses ces quelques mois. Je veux les garder protéger de tout ce qu'il risque de se produire dans mon futur. Je ne veux retenir que le bon et ne pas les entacher de mes pensées noirs ou de ce que mon père et ma mère pourront me dire afin de me retourner le cerveau. Ces souvenirs sont bien trop précieux.

Une voiture avec l'enseigne taxi s'arrête devant moi. En homme en sort et prend mes valises pour les mettre dans le coffre. Je rentre dans le taxi et nous partons.

Je regarde l'heure, on a de l'avance. Mon avion part que ce soir mais mon père m'avait expliqué qu'il fallait rendre la chambre tôt car il y avait une nouvelle personne qui allait prendre ma place.

Ma place

Non c'est plus ma place, la mienne elle est plus ici.

Je demande au chauffeur:

- Excusez-moi, est-ce qu'on pourrait faire un détour s'il vous plaît? J'ai une course à faire.

Bien sûr que ça te déranges pas, je te paye pour ça.

Every angel has his demonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant