Jeudi 6 août 2020

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« Le 31 décembre 2019, j'écrivais en à peine trois lignes que j'avais inconsciemment menti à un membre de ma famille.

Quelques mois plus tard, le 17 mai dernier, j'acceptais enfin de voir la vérité que j'occultais depuis tant de temps.

Cette personne est arrivée fin juillet sur mon île. Le mari de ma cousine - donc un cousin par mariage. L'été dernier, lorsque nous nous étions retrouvés tous les deux seuls pendant quelques minutes, nous avions discuté de pas mal de choses. Et forcément, le sujet des petites copines était rentré dans la conversation. Hélas, j'avais répondu à côté, à l'époque. De l'histoire ancienne. Je sais qu'aujourd'hui, si l'on me posait la question, je pourrais répondre sans hésiter. Mais que voulez-vous... Disons que j'avais encore l'esprit encombré. Et de toute manière, ce n'est presque jamais simple. Comme je suis désolé d'avoir répondu ce que j'ai répondu... Je m'excuse mais je le dois bien, même s'il comprendrait certainement ma réponse. C'est si difficile de sortir de la normalité.

D'ailleurs, une autre cousine est au courant. Je ne la vois qu'ici, tous les étés, dans mon petit coin de paradis. Je lui ai parlé d'une chose comme si de rien était sur Snapchat, et sa réaction a été tellement... mignonne. Elle m'a dit qu'on en parlerait si je le souhaite quand elle sera de nouveau là. Je ne la verrai qu'une journée, avant que je ne parte, le 15 août. Mais je pense que cela me fera du bien d'extérioriser, de me confier à une personne de ma famille. Pour la première fois qui plus est. Et même si ce n'est pas à mes parents.
Peut-être bien que je vais pouvoir vivre mieux finalement...

Alors je reste assis là, sur la même plage de mon île, devant la mer, sur le bord de la dune, une multitude de pensées me traversant l'esprit. »

États d'Âme : aux confins de l'espritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant