Lilith. (En cours)

CHAPITRE 3 : Fuis-moi, suis-moi

Lilith continuait d'observer l'homme près du bord de l'eau. L'ambiance était paisible, rien n'alarmait Lilith sur un éventuel danger. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle restait ici, figée, alors qu'elle aurait pu très bien repartir chercher un autre endroit paisible, mais cet homme l'intriguait. Est-ce qu'il pourrait bien s'agir de cet homme ? Celui qu'elle voit dans ses rêves ? C'est à ne rien comprendre. Lilith était perdue : est-ce encore un horrible cauchemar ? Que va-t-il lui arriver cette fois ? Avait-elle vraiment envie de le savoir ? Oui, elle voulait aller au plus profond de ses pensées, découvrir qui était cet homme. Lilith n'est pas seulement venue pour les études aussi, elle savait qu'ici, elle aurait pu trouver des réponses des raisons de la mort de sa mère et de la disparition de son père à sa naissance. Mais elle aurait pu se tromper. Par ailleurs, sa marraine l'avait empêchée de venir ici et de plus, d'accepter son admission en histoire de la mythologie. Mais Lilith voulait à tout prix la vérité, alors sa marraine avait cédée, à contre cœur. Pourquoi tenait-elle tellement à protéger Lilith de cet endroit ? La jeune femme ne trouvait pas cet endroit dangereux, pour le moment, et pensais que c'était plutôt calme et charmant. Un beau petit coin où nature et urbanisme se lient à la perfection et elle trouvait les personnes qu'elle avait croisé jusqu'à maintenant très sympathique, même le chauffeur de taxi qui était pour le coup un peu étrange.

Une chose encore plus étrange intriguait Lilith : depuis son arrivée ici, elle ne fait que des cauchemars. Elle n'en avait jamais fait auparavant, du moins, pas depuis son enfance et surtout, pas aussi réalistes. Ces cauchemars-là étaient différents de ceux qu'on fait habituellement petit, quand on peur de monstres dans un placard. Ceux-là étaient plus sombres, le même homme revenait à chaque fois, elle se souvenait de tout, même des sensations, tous ses sens se rappelaient de n'importe quel détail.

Soudain, l'homme s'approchait de l'eau. Lilith le regardait encore. Il était torse-nu, des traces dans son dos laissaient croire à une bagarre qui aurait mal tourné. Mais ce qui était plus étrange, c'est que parmi ces cicatrices, se trouvaient deux étranges coupures noires. Cela ne semblait pas lui faire mal. Inconsciemment, Lilith se mit à penser que sa silhouette d'athlète ne la laissait pas indifférente. Mais elle ne pouvait se l'avouer. L'homme se mit à sourire en coin et dit d'une voix grave :

« Je sais que tu es là, à m'observer. Je sens tout, n'importe quelle odeur, surtout la tienne. On la remarque très facilement, enfin, je m'y suis habitué. Inutile de te cacher. »

Lilith fut surprise. Parlait-il d'elle ? Évidemment, qui d'autre ici était en train de l'observer ici et il ne devait pas parler à l'eau. Lilith soufflait un moment, comme pour se vider la tête de toutes ses émotions et ses questions qui pourraient potentiellement l'empêcher de lui parler de la façon la plus sereine possible. En effet, des tas de questions commençaient à se bousculer dans la tête de la jeune femme et elle savait que tout ceci pourrait prendre le dessus sur ses émotions à moment ou un autre. Elle se relevait alors et s'approcha doucement de l'homme. L'homme se retournait, surpris. Lilith se figeait alors en le regardant dans les yeux. Pourquoi avait-il l'air si surpris s'il savait qu'elle l'observait depuis tout à l'heure. L'homme s'approcha d'elle, les yeux plongés dans les siens :

« Que fais-tu ici ? Je ne t'ai même pas remarqué. Je n'ai même rien senti d'ailleurs. Depuis quand es-tu ici ?

- Je...vous ne parliez pas à moi quand vous disiez savoir que je vous observais ?

- Oh...l'homme se mit à rire puis repris un air sérieux, non, je parlais...enfin peut importe. Qui es-tu ?

- Je...

- Oh non ne me dis rien, une peau blanche, des yeux en amende, une couleur de passion dans ton regard, des joues rosies, une bouche en forme de cupidon, des cheveux noirs aux reflets presque violets, une pierre gravée d'un lotus...tu ne me connais pas encore, mais je sais que les nuits je te hante. D'ailleurs, je ne te connais que les soirs.