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Je suis rentré à l'appartement, j'ai enlevé mes baskets et je suis allé dans le salon. Mon canapé était enfin libre. Bonne nouvelle.
Je me suis assis dessus et j'ai ouvert la première page de l'histoire de Capucine. J'avais lu à peine quelque ligne au café et j'ai senti qu'il y a avait quelque chose de spécial. J'avais l'impression que j'allais lire quelque chose que je connaissais.

Benjamin est entré dans la pièce et m'a demandé ce que je foutais en passant sa main dans ses cheveux. Je lui ai dit de dégager, donc il est parti. C'est ça que j'aime bien chez Benja, c'est qu'il a beau être con comme un drapeau, il m'écoute.
Alors, seul dans mon salon, j'ai lu. Mes yeux couraient sur les lignes et petit à petit je me rendais compte de ce que j'avais dans les mains.

J'ai pleuré, je me suis trouvé con, j'ai essuyé mes yeux, j'ai continué à lire, et j'ai chialé une nouvelle fois. J'ai fumé une, deux, trois cigarettes.
J'ai tout lu. J'ai pris mon téléphone, les yeux encore mouillés et j'ai appelé Capucine. Elle a décroché, j'ai rien dit. Elle non plus. J'ai reniflé un peu. Elle a dit :
-Tu as lu.
-Ouais.
-Charlie... Tu as pleuré?
-Hein? Non.
-T'es sûr ?

J'ai esquivé.
-T'as écrit sur nous. Pourquoi t'as écrit notre histoire?
-Je sais pas. J'ai eu besoin de le faire.
-Ça veut dire quoi tout ça ?
-De quoi?
-T'es revenue, tu as écrit tout ça, je suis le premier à lire et...
-T'es toujours... Enfin, souvent le premier à lire. A-t-elle répondu.
-Arrête Capucine. J'ai dit, voyant qu'elle contournait le sujet principal.
-Je sais pas ce que ça veut dire.

Un blanc s'est installé.

capucineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant