capucine

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Samedi matin. Je viens de me lever. Benjamin dort dans le canapé avec une fille dans les bras. Je ne la connaissait pas. Elle a sa tête posée sur son torse. Ça aurait pu être mignon si ils n'avaient pas été sur mon putain de canapé.
Je vais me mettre où moi?

Bref, je me suis préparé un café, j'avais plus de sucre à mettre dedans, je me suis rendu compte que j'avais plus de clopes, et je suis retourné en direction de mon lit. Une jolie journée qui s'annonçait encore.

Sauf que le bruit de trois coups à la porte m'arrêtent. Qui peut bien venir à quatorze heures trente du matin nous voir? Je croise les doigts dans l'espoir que ça ne soit pas ma mère : l'appart' ressemble à une décharge ni plus ni moins. 

J'ai ouvert la porte d'entrée, avec mon infecte café à la main -sans sucre- et je me suis vite fait rendu compte que c'était pas ma mère.
Parce que ma mère n'a pas les cheveux châtains, brillants, un peu ondulés qui couvrent ses épaules, elle n'a pas des yeux bleu un peu grisés qui brillent, entourés de parfaits cils maquillés au mascara, elle n'a pas ce pendentif doré en forme de coeur toujours accroché autour de son cou. Et ma mère n'a pas ces jolies lèvres toutes roses et toutes lisses.
C'est Capucine. Mon ex, la fille qui m'a largué sur mon balcon six mois plus tôt.
Et moi je suis comme un con, avec ma tasse Avengers, mon tee-shirt noir qui est sûrement sale et mon boxer troué sous l'élastique, à la hanche gauche. 

Je suis vraiment un idiot.
Maintenant au moins je saurais pourquoi on met un pantalon pour ouvrir sa porte d'entrée.