Le grand méchant Dieu : enquête au cœur de la Bible

Conclusion

 À propos de Moïse Freud éprouvait des réticences au début de son livre, à « Enlever à un peuple l'homme qu'il honore comme le plus grand de ses fils ». Contre toute attente il n'en est rien, Moïse change simplement de statut. De fils aîné d'Israël il devient en définitive le père. Le psychanalyste ignorait ce fait, persuadé à tort de l'existence de cette population au moment où l'égyptien s'expatria avec sa suite. Grâce à l'archéologie et à des recoupements inédits nous avons établi la preuve irréfutable que le judaïsme constitue le prolongement du monothéisme égyptien rendu possible par l'entremise d'un passeur que nous croyons avoir identifié au cours de nos recherches : Mosé fils....

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Les conséquences de ces découvertes ne sont pas sans incidences sur cette nation, elle se découvre de nouveaux parents, des ancêtres prestigieux. Par ailleurs elle doit reconnaître qu'elle n'est pas le fruit d'une élection divine. Son mérite consiste néanmoins à avoir su extraire la quintessence de cette noble lignée et à l'avoir développée par la création d'une tradition singulière et d'une identité renforcée lui permettant enfin d'exister face aux grandes puissances environnantes conformément à son souhait.

Le christianisme quant à lui se situe également dans le sillage de cette tradition égyptienne importée par Mosé, avec laquelle Jésus Fils de Dieu à l'instar du pharaon, renoue. Le rôle de Joseph son père biologique est amoindri et réduit à la fonction nourricière tout comme le père de Ramses II. Les évangélistes ayant semé ça et là des indices de cette filiation avec l'Égypte afin que celui qui désire voir puisse voir. À aucun moment Jésus ne mentionne Dieu sous le nom de Yahweh et Paul non plus parce que ce Dieu intransigeant et sanguinaire s 'oppose à l'idéal de justice si cher à la nation égyptienne et au Dieu de tous les hommes.

Nous sommes aussi parvenus pensons-nous à clarifier certains faits mystérieux qualifiés de miraculeux inhérents au dogme catholique telle la grossesse de Marie jeune célibataire et l'appartenance de la famille sainte à la secte des esséniens. Les insultes et accusations de blasphème à l'encontre du fils de Joseph sont infondées car reposant entre-autre sur l'ignorance de son initiation aux Mystères. Comme Mosé, il a forcément suivi un cursus ésotérique à un moment donné en Égypte près du lac Mariut où des moines juifs sont identifiés à cette époque par Philon. Jésus n'est pas Dieu à proprement parler et sa mère n'est pas vierge physiquement mais par sa pureté de cœur exceptionnelle. L'un comme l'autre aurait bénéficié d'un honneur rare et unique celui d'avoir incarné une parcelle de la Divinité. Les apparitions de Jésus à ses disciples et autres ainsi que celles plus récentes de Marie à des enfants innocents et analphabètes à Fatima laissent penser qu'un fait surnaturel est bien à l'origine de la ferveur qu'ils suscitent. Par ailleurs la fonction pédagogique de certains miracles est avérée, tel le retour à la vie de Lazare faisant écho au rite initiatique de la résurrection osirienne et à sa symbolique (...)