Isabelle resta enfermée dans sa chambre pendant toute la semaine, ne bougeant de son lit que pour les repas ou les offices religieux.
Un beau matin, sa volonté lui intima de se rendre dans les jardins de Versailles. Elle prit donc son courage à deux mains, se vêtit d'une cape de velours et sortit à petits pas pour ne pas se faire remarquer.
La pluie commença rapidement à tomber, provoquant la fuite des rares courtisans venus profiter du parfum du parterre de l'Orangerie.
La jeune fille se laissa choir sur un banc inondé et laissa les gouttes d'eau se mêler à ses larmes. La poudre qu'elle avait sur le visage dégoulina, laissant d'affreuses traces blanches, qui sillonnaient sa peau.
Isabelle ferma les yeux un instant et lorsqu'elle les rouvrit, un homme se tenait à côté d'elle. Elle mit du temps à distinguer son visage, sa vue étant brouillée par la pluie.
- Henri ? murmura-t-elle d'une voix rauque.
- Je ne pensais pas vous trouver ici, sourit-il en la regardant intensément.
- Et bien pourtant me voilà, marmona-t-elle en tournant la tête dans sa direction.
- Je crois que vous avez besoin d'explications ma chère.
- En effet, soupira la jeune fille en fermant les yeux.
Le Duc soupira, et commença son récit.
- Si je suis parti pendant si longtemps, c'est pour une raison valable. Mon père... est mort. Il me fallait donc régler les problèmes administratifs et en tant que seul enfant de ma lignée, cette tâche était considérable pour moi. Les rumeurs qui ont circulées à mon sujet sont fausses. Il faut dire que mon héritage attirait les convoitises de part sa taille et qu'on hésitait pas à jaser à mon sujet.
- Je suis vraiment désolée... et sachez que m'excuse pour l'attitude que j'ai eu envers vous. A l'avenir je ne ferais plus de préjugés stupides.
- Ne vous inquiétez point de cela. Je voudrais juste vous raconter autre chose. Je sais pourquoi la marquise de Hautbois a voulu vous accuser de meurtre. Elle était jalouse de vous. En effet, son but est de devenir la future favorite. Elle souhaitait donc vous éliminer pour avoir le champs libre.
- Comment avez-vous su ?
- Simple déduction. En tout cas, elle a finit par tout avouer, on ne sait comment. C'est pour cette raison que je suis libre. Libre de vous demander une chose. Voulez-vous...
- Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour moi ! coupa Isabelle en l'enlaçant.
La pluie dégoulinait de son visage, de ses cheveux, de ses yeux mais elle s'en moquait. Tout ce qui comptait à présent c'était lui. Celui qui l'avait sauvé.
La jeune femme avait une seule certitude. Elle l'aimait bien plus qu'elle ne voulait l'avouer. Henri se dégagea maladroitement et s'agenouilla devant elle. Plus rien n'existait autour d'eux.
- Voulez-vous m'épouser ?
Isabelle rougit et lui répondit avec des trémolos dans la voix.
- Oui. Je le veux.
Il se releva alors, sourit de toutes ses dents, et se pencha vers elle.
Isabelle était aux anges. Elle saisit la main de son bien-aimé et, sous la pluie, l'embrassa amoureusement.
Fin................................................................................................................................
N.D.A : Merci d'avoir lu jusqu'au bout et désolé pour cette fin un peu rapide. Je suis tout de même assez contente d'avoir enfin terminé cette nouvelle
bisouuuuus ! :)
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Histoire d'une favorite.
Ficción históricaMademoiselle De Marthe est une noble sans le sou réfugiée à Versailles pour tenter de sauver sa réputation. Lors de son arrivée au fameux château, elle va faire la connaissance du jeune Louis XIV. Elle deviendra alors source de tourment pour le futu...