Singer Dream (C.S W/ Halsey) ⛛

★ Chapitre 26

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Je me rue vers mon père et l'enlace. Ses grosses mains passent dans mes cheveux qu'il caressent.

Je peux sentir son parfum qui m'a tant manqué, je ne m'en souvenais même plus...

— Papa... murmuré-je.

Il me sert encore plus fort dans ses bras comme ci il allait se volatiliser la seconde d'après.
J'ai beau être devenue une adulte, j'ai l'impression de redevenir une petite fille. Ça me rappelle les bons moments quand il était encore à la maison, quand nous étions encore une famille.

Jamais je ne réussirai à considérer Peter et Kristen comme ma nouvelle famille. Je suis trop grande à présent, je n'ai plus besoin de quelqu'un sur qui compter, j'ai mes amis maintenant.

— Tu m'as manqué ma fille, répond-il tout doucement.

Je me détache lentement et prends le temps de le détailler. Il est grand, une barbe de trois jours occupe la moitié de son visage, ses yeux marrons me scrutent également. Quant à ses cheveux, il a le crâne un peu dégarni !

Je me tourne vers mes amis afin de faire les présentations.

— Papa, voici Cole, mon collègue et partenaire de musique.

Mon père serre la main de Cole et lui dit qu'il est heureux de le rencontrer. Puis il vient serrer dans ses bras Mellony.

— Tu as grandi Mel, et tes cheveux sont beaucoup plus roses ! remarque-t-il.

Il est évident que ça peu choquer mon père. La dernière fois qu'il a vu Mellony, elle devait avoir quelques centimes en moins et ses cheveux étaient très clairs. Elle n'assumait pas encore complètement son style bimbo.

— Contente de vous revoir Chris.

— Je suis à Los Angeles seulement pour quelques jours, j'ai réussi à m'absenter mais je dois travailler. Et comme tu as enfin débarrasser le plancher de chez ta mère, elle ne peut plus m'interdire de te voir.

Ma mère... Tout revient toujours à ma mère. Même quand j'essaie de l'écarter ne serait-ce qu'un minimum de mon esprit, elle revient en force et s'impose à moi rien que par l'image de son visage qui se ancre dans ma tête.

C'est épuisant, énervant et je me sens complètement impuissante. Même en étant absente, elle est là.

— Ne parlons pas de maman, après tout, tu es venu pour me voir... annoncé-je simplement.

— Tout ce que tu voudras. Est-ce que tu peux m'héberger ? Je n'ai pas voulu prendre d'hôtel étant donné que tu as emménagé dans ton nouvel appartement. Je me suis dit que ça serait l'occasion pour nous de rattraper le temps perdu.

Ses yeux fixent les miens en attente d'une réponse. Ses yeux noisettes que j'avais presque oublié.

— Évidemment papa, tu as quelque chose de prévu ou on peut aller déposer ta valise ? demandé-je.

— Je veux bien oui ! Ça doit faire environ deux heures que mon avion à atterri, je vous ai attendu.

— Mais comment vous avez su à quelle heure on arrivait ? intervient Mellony qui était restée silencieuse depuis un moment.

— J'ai contacté votre manager tout simplement !

— Il n'a pas posé de questions ? s'étonne Cole en fronçant les sourcils, il vous a donné les informations sans savoir si vous étiez vraiment un membre de la famille ?

— Non évidemment, j'ai eu le droit à un questionnaire d'environ dix pages, j'ai du fournir une photo en pièce jointe et expliquer pourquoi je voulais vos horaires d'arrivée. C'est un sacré numéro votre type ! s'exclame mon père en riant.

— Disons que Owen est plutôt spécial... Mais au fond il n'est pas méchant, du moins, pour l'instant, ajoute Cole en se détendant.

Nous nous dirigeons tous vers mon appartement. Mellony propose que nous commandions des pizzas pour le repas, car nous n'avons pas mangé depuis l'interview, et ça commence à tous nous creuser.

Je passe alors un appel au pizzaiolo du coin, il nous livrera d'ici une quarantaine de minutes. Nous avons largement le temps de nous installer confortablement.

Une fois entrés, je fais visiter l'appartement à mon père pendant que Mellony et Cole préparent la table.

— C'est petit, mais vraiment sympa, commence mon père. Il n'y a pas beaucoup de personnalisation, ça m'étonne de toi !

— J'ai pas vraiment les moyens de dépenser des mille et des cent pour de la décoration. En plus, je suis en location, je ne pense pas rester ici indéfiniment.

Papa hausse les épaules. J'ai grandi ici, c'est ma ville. Là où j'ai vécu mes premières cuites, mes premiers amours, les chagrins, mais je n'aspire pas à une vie monotone.

J'ai toujours voulu faire quelque chose d'extraordinaire, d'exceptionnel. Los Angeles c'est vraiment génial, mais j'aurai besoin de m'en détacher un peu...

— Je ne sais pas encore de quoi est fait l'avenir, continué-je, je dis ça aujourd'hui, mais les événements feront peut être que je serai amenée à changer d'avis.

— Fais ce qui est le mieux pour toi Halsey, tu sais qu'il y a toujours une place pour toi à la maison, répond mon père en posant ses mains sur ses hanches.

— Merci papa.

Nous nous enlaçons une nouvelle fois avant de retrouver mes amis à la salle à manger.

— En tout cas je suis fier de vous les filles, vous avez bien changées depuis la dernière fois. Vous avez grandies et vous êtes de vraies adultes maintenant.

— Merci Chris, c'est grâce à Cole et Havana tout ça ! s'exclame Mellony en jetant un regard plein d'amour à son homme.

— Havana, c'est la fille que tu as rencontrée ? me questionne mon père.

— Oui, au gala quand j'ai du y accompagner maman. C'est vraiment une personne magnifique, elle est belle, intelligente, et je pourrais continuer comme ça encore longtemps, déclaré-je.

— Tu l'aimes ? me questionna Mellony en fronçant les sourcils.

Je m'assis sur la chaise autour de la table. Que devais-je répondre à ça ?

Est-ce que je l'aime ? C'est une personne merveilleuse qui m'a tapée dans l'œil dès le début. Mais je suis assez perdue, je devrais faire le point avec mes sentiments.

J'ai dit que je devais la séduire. Parce que je meurs d'envie de l'avoir à mes côtés, et je veux qu'elle succombe.

Mais elle est partie, et je ne sais pas quand elle reviendra. Ses déplacements compliquent notre relation.

Enfin, parler d'une pseudo relation entre en nous est un bien grand terme. Nous sommes juste amies pour l'instant. On se comporte seulement comme des amies, on sort, on dîne comme des amies.

Alors comment prétendre à plus ? Je veux plus ! Mais dans notre situation, j'ai l'impression que c'est impossible.

Tout me pousse à abandonner, baisser les bras. Parce que je suis la seule à y mettre de la volonté, et que Havana ne veut pas la même chose que moi.

Ou peut-être que si ?

C'est ça le problème ! Je n'en ai aucune idée. Elle m'a demandé de la séduire. Elle ne veut pas regretter d'être revenue vers moi, mais est-ce que ça veut dire qu'elle veut plus que de l'amitié ?

— Je ne sais pas... Il faut que je lui téléphone excusez-moi, murmuré-je en me relevant et en me dirigeant vers la chambre.

J'ai besoin d'être éclairée, rassurée. Parce qu'actuellement, je suis totalement perdue.