Couvert de sang

Chapitre 22- Cris de detresse

Je pouvais sentir mon coeur battre dans ma poitrine. Ce dont j'avais tant essayé de fuir m'avait frappé en pleine face si violemment que je ne savais pas comment réagir. Mais je savais une chose, je ne pouvais pas l'aider à coincer Rodriguez. L'image de Kyle gisant dans une marre de sang ne cessait d'apparaître comme un flash devant moi.

Maria : Ariana ?

Ariana : Ça fait des jours que je te cherche.

Elle se rapprocha de moi me montrant des documents mais je restais figée sur place me sentant compressée entre elle et la porte d'entrée.

Ariana : Regarde ce que j'ai réussi à avoir. Bon, j'ai dû retourner chez lui pour...

Mes émotions m'envahissaient alors je m'écartais d'elle soudainement. À chaque mots qu'elle prononçait, je pouvais littéralement entendre la scène de l'entrepôt dans mes oreilles.

Maria : ARRÊTES STOP !

Ma voix brisée qui retentissait dans mes oreilles. Ma respiration qui s'accélérait.

Rodriguez : Tic tac. OUI OU NON !
Maria : STOP ! KYLE !
Rodriguez : OUI OU NON !

Maria : Stop. Qu'est-ce que tu fais ?

Elle me regarda d'un air perdu. Elle ne comprenait pas ma réaction.

Ariana : Bah je ...Tu sais, Rod...

Je pris une grande inspiration et essayais du plus profond de moi de raffermir mon cœur et de lui répondre le plus froidement possible.

Maria : Je vois pas de quoi tu parles. Et je veux pas savoir. Rentre chez toi Ariana.

J'ouvris la porte d'entrée et la laissais sous le choque et dans l'incompréhension. Mais au moment où je m'apprêtais à rentrer à l'intérieur elle m'attrapa violemment par le bras.

Ariana : Attends, comment ça ? T'avais dit que t'allais m'aider !
Maria : Je t'ai rien dit. Arrêtes de courir après quelque chose qui se terminera mal.

Je tentais de fermer la porte mais elle se mit devant moi en la bloquant.

Ariana : Non. Tu peux pas me laisser comme ça. T'avais dit que t'allais m'aider.
Maria : Ariana, rentre chez toi.
Ariana : MAIS J'AI PAS DE CHEZ MOI ! J'AI ABSOLUMENT TOUT PERDU À CAUSE DE LUI !

Les larmes coulaient tout au long de son visage.

Ariana : MES PARENTS M'ONT RENIÉ. JE DORS DEHORS ! JE N'AI NI AMIS NI FAMILLE ! À L'ÉCOLE TOUT LE MONDE SE MOQUE DE MOI ! T'ÉTAIS MON DERNIER ESPOIR, TU PEUX PAS M'ABANDONNER. JE T'EN SUPPLIE !

Elle m'attrapa par les épaules. Mais je lui retirais ses mains à contre coeur. Je n'osais même pas la regarder dans les yeux.

Maria : Je suis désolée. Mais je ne peux rien pour toi.

Puis je refermais la porte violemment la laissant derrière celle-ci. Elle se mit à la taper en sanglotant. Ses coups et ses cris traversaient la porte à tel point que je pouvais les ressentir au fond de moi.

Ariana : MARIA OUVRE MOI S'IL TE PLAÎT ! T'ES TOUT CE QU'IL ME RESTE ! COMMENT OSE-TU FUIR APRÈS TOUS CE QU'IL NOUS A FAIT ?

Je posais ma tête contre la porte, les larmes coulant sur mon visage. Ma respiration était saccadée. Ma poitrine était si lourde que je n'arrivais même plus à la soulever entre chaque respiration.