☼ Clarke Griffin ☼

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☼ Clarke Griffin ☼

J'allais me trainer un sacré hématome avec ces conneries. J'avais rarement reçu un coup aussi violent et ça m'avait complètement déboussolée. Mon menton devait avoir pris une teinte violacée. Cette jeune femme était méfiante, et à raison. Depuis que Bellamy avait pris le contrôle du camp à notre arrivée, c'était l'anarchie. Quelques ado rebelles se délectaient de la situation, comme Murphy et sa bande, mais ça ne pouvait pas durer. La radio avait grillé en entrant dans l'atmosphère et ça ne me plaisait vraiment, mais alors vraiment pas du tout. Perdre le contact avec l'Arche était peut-être ce qui pouvait nous arriver de pire en termes de pérennité. Non seulement ça avait permis au petit chef d'émerger, mais en plus nous devions nous débrouiller avec nos maigres connaissances de la Terre. Pas de livres, pas de ressources pour nous renseigner sur nos découvertes. Nous avions survécu, certes, mais si l'un d'entre nous tombait malade je ne saurais pas gérer. Je n'avais aucune idée de la manière de traiter une infection sans antibiotiques ou d'endiguer efficacement une épidémie. Et cela sonnerait la fin de notre nouvelle vie. Mais Bellamy tenait à prendre un nouveau départ, le maître mot de la colonie était la liberté et son ridicule slogan « On fera ce qu'on voudra » était la preuve de sa fragilité. Nous ne passerons pas l'hiver si nous continuons à vider nos réserves de nourritures dans des repas bien trop riches, souvent accompagnés de l'eau de vie que Monty et Jasper tiraient de leur alambic. D'autant plus qu'à part Bellamy qui s'était infiltré sur le vaisseau, nous sommes tous mineurs, dont une bonne vingtaine a moins de 16 ans. Je devais trouver un moyen de le convaincre d'organiser plus d'expéditions et surtout de constituer des réserves. De même que si la rivière la plus proche gelait, nous serions dans de beaux draps. En parlant du loup, celui-ci sortit de la navette et se dirigea vers moi avec précipitation. « Elle veut te voir. Elle ne devrait plus poser problème, alors essaie d'obtenir son nom et surtout ne gâche pas tout. » Je lui lançais un regard de travers. Pour qui me prenait-il ? J'entrais à nouveau dans la navette, avec prudence. Il ne devait pas l'avoir détachée, sinon elle ne serait déjà plus là, et je ne tenais pas forcément à ce qu'elle me tombe encore dessus. Elle se tenait là, assise sur la table médicale et avait même renfilé son jean. Je retins mon souffle avant de m'apercevoir qu'elle était quand même toujours attachée par le bras gauche. Je m'avançais, un peu plus détendue, prête à ouvrir le dialogue.

« - Alors nous parlons la même langue. J'espère que tu sais que je n'ai fait que te soigner, rien d'autre, commençais-je amère.

- C'est pour ça que j'ai demandé à te voir, Clarke. Pardon pour ça, dit-elle en pointant mon menton, mais je pense que tu n'aurais pas mieux réagis à ma place. Ton chef ne veux pas me laisser partir sans garanties, et je ne peux pas les lui fournir en étant coincée ici. Tu dois me libérer, car plus vous me gardez ici longtemps, plus vous vous exposez.

- Alors convainc-moi. Commence par me donner ton nom, tu connais déjà le mien. »

The 100 : Mauvaise tournureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant