𝚢𝚘𝚞𝚛 𝚙𝚊𝚜𝚝 | 𝚝𝚜𝚞𝚔𝚔𝚒𝚢𝚊𝚖𝚊

Chapitre 15

Tsukishima laissa tomber son téléphone en entendant ces mots.

C'était impossible.

Sa grand-mère ne pouvait pas mourir.

Elle était toujours en vie dans le présent.

Alors pourquoi ?

Yamaguchi le regardait l'air triste, il s'approcha de lui et le prit dans ses bras. Tsukki ne réagit même pas, il était toujours sous le choc. Il ramassa son téléphone et raccrocha. Yamaguchi se détacha de lui sans dire un mot. Il n'y avait rien à dire.

Tsukishima se leva, il était en colère. Il ne comprenait pas pourquoi sa grand-mère était décédée. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas sensé arriver.

Il fallait qu'il rentre chez lui.

Il sortit de la chambre de Yamaguchi et descendit rapidement les escaliers. Yamaguchi ne tenta pas de le retenir, il savait très bien que cela ne servirait à rien. Il avait besoin d'être seul pour pouvoir encaisser les événements.

Yamaguchi le regarda enfiler ses chaussure depuis le haut des marches. Bientôt Tsukki passait la porte et partait en courant.

Il ne pouvait qu'espérer que ça irait pour lui.

Tsukishima courait en direction de sa maison. Il avait besoin d'explications. Il n'arrivait toujours pas à y croire. Pourtant il savait très bien que ce n'était pas une blague. Quel genre de dégénéré plaisanterait avec ce genre de choses ?

Il arriva chez lui à bout de souffle. Il ne prit même pas le temps d'enlever ses chaussures et se rendit immédiatement au salon où il trouva son frère tentant vainement de consoler leur mère.

Il alla s'accroupir auprès d'eux. Il croisa le regard de sa mère. Il secoua légèrement la tête, l'air de demander si c'était une mauvaise blague. Mais sa mère ne répondit pas. Elle tendit simplement les bras et l'entoura de tout l'amour qu'il lui restait. Il regarda son frère, qui détourna lui aussi le regard.

Il s'éloigna de sa mère et s'assit en face d'elle. Il avait la gorge noué, mais il voulait savoir. Avec le plus de tact possible il tenta de demander ce qui c'était passé.

Malheureusement, malgré le ton doux qu'il avait essayé d'employé, sa mère se mit à pleurer encore plus fort. Elle se leva, s'excusa et alla s'allonger dans sa chambre.

Akiteru la regarda partir puis s'approcha de son frère et, une fois n'est pas coutume, le prit à son tour dans ses bras. Tsukishima ne tenta même pas de le repoussé. Cela ne servirait à rien. Ils avaient tous les deux besoin de réconfort.

Après un moment Akiteru soupira et expliqua qu'elle était décédée cet après-midi d'un arrêt cardiaque pendant qu'elle faisait la sieste, au moins elle est partie sans douleur.

Tsukki secoua la tête puis se leva précipitamment et partit en direction de sa chambre où il enfonça sa tête dans un oreiller. Tout cela ne pouvait être qu'un mensonge. Pourtant rien n'indiquait que c'était le cas. Il était énerver contre lui même. Il savait que c'était probablement sa faute. Mais où avait-il fait une erreur ?

La vérité, c'est qu'il n'en a pas faite. Le cycle de la vie est quelque chose avec lequel il vaut mieux ne pas essayer de jouer. Tenter de changer les choses n'apportent jamais que de la joie. Il arrive au contraire que nous ne trouvions que malheur et sacrifice. Une vie de prise pour une de sauvée. C'était la loi. On ne pouvait s'en défaire. Malgré tous les efforts que l'on mettrait à réussir. C'était impossible. L'ordre des choses est préétabli, si l'on souhaite le changer il faut toujours s'attendre à ce que cela se retourne contre nous. On ne peut pas espérer "ramener" quelqu'un à la vie tout en espérant n'avoir à rien sacrifier en échange.