Read me/ Dowoo

Chapitre 1

- Pourquoi faut-il qu'il soit toujours mauvais ? grogna Doyoung lui-même, frustré.

Il se réveillait tout juste. Pour une fois ce n'était pas son réveil qui l'avait sorti de ses songes mais parce que son rêve s'était tout simplement fini. Il frotta ses yeux et s'étirait tandis qu'il essayait de se souvenir le plus possible de tous les détails qui disparaitraient avec le temps.

Cette nuit, il s'agissait d'un rêve relativement classique : celui d'un compte très connu du nom du Petit Chaperon Rouge. Doyoung se souvint être à la place du chaperon, sortant de chez sa mère un matin pour ramener à manger à sa grand-mère qui habitait les bois. Il se souvint s'être fait reprendre par sa mère parce que son capuchon était mal mis. Et il entendit pour la millième fois ses parents lui faire des mises en garde sur les dangers que contenait la fameuse forêt par laquelle il devait passer.

C'est alors qu'il s'en alla non sans oublier d'embrasser sa mère comme tous les matins à la même heure. Il commença alors son chemin qu'il connaissait par cœur maintenant. C'est pour cette raison qu'il décida de s'arrêter à la lisière de la forêt, il s'était déjà écoulé dix minutes entre sa maison et la forêt pour se sentir véritablement en communion avec la nature En ouvrant ses cinq sens, il essayait d'écouter les animaux qui piaillaient, hululaient ou bêlaient chacun dans leur langage. Doyoung essayait de sentir l'odeur des chênes et des pins, de sentir le vent sur sa peau. Tout en essayant de sentir le goût du dentifrice dans sa bouche et de voir ce véritable spectacle. Il voyait des arbres à perte de vue et vit un seul petit sentier qui lui permettait de se frayer un chemin entre toutes les ronces et mousses.

Alors qu'il s'enfonçait dans la forêt en chantonnant, une personne avait coupé sa trajectoire. Sentant quelqu'un devant lui, il leva le regard vers un homme plus grand que lui mais qui semblait menaçant. Cet homme, il le connaissait. Il s'agit en réalité d'une personne dont il pourrait dire le nom mais qui est présent dans chacun de ses rêves. Doyoung se demandait quel rôle il allait jouer cette nuit parce qu'il était toujours l'élément perturbateur de ses songes. Avant qu'il ne puisse détacher un mot, l'individu le devança.

- Qu'est-ce tu fais tous seul dans les bois à une heure si matinale ?

- Je venais juste déposer ce panier à ma grand-mère qui n'habite pas loin d'ici. Tu veux un peu de cette galette ? Proposa Doyoung gentiment mais naïvement.

- Je ne vais pas répondre à ta question. La problématique que je me pose c'est plutôt qui vais-je manger aujourd'hui. Mais la réponse est trop facile, il s'agit de toi dit-il en souriant grandement.

Sans laisser le temps à Doyoung de protester, il se jeta sur lui pour le manger. Puis Doyoung s'était réveillé.

Comme chaque matin, il se réveillait après avoir subi toute sorte d'injustices et de châtiments de la part de cet homme ; à travers des contes et histoire connus dans le monde entier. Ça ne dérangeait aucunement Doyoung puisqu'il en avait fait son travail ; celui de conteur en général pour les enfants de sa ville. Fidèles comme nouveaux, beaucoup d'enfants et d'adultes les accompagnants dévoraient ses histoires. Classiques comme originales, les histoires de Doyoung qu'il trouvait dans de vieux livres passionnaient les foules.

Ce petit train-train qu'était sa vie lui convenait. Du moins, il s'en contentait. Il sortait peu et malgré qu'il connaisse beaucoup de personnes du village grâce à son travail, son cercle proche était relativement restreint. Il avait la parole facile en public mais il préférait rester calme lorsqu'il était chez lui.

Après s'être douché, il partit rejoindre Minghao et Jooheon ses colocataires depuis quelques années déjà maintenant, dans leur cuisine commune.