Chapitre 3

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Cette fois-ci, Doyoung était dans le rôle du Petit Poucet sauf qu'il n'était pas petit.
Ses parents les ayant lui et ses six frères perdus dans la forêt intentionnellement, malheureux mais n'ayant pas le choix parce qu'ils ne percevaient pas assez d'argent pour subvenir aux besoins de la famille, Doyoung avait intelligemment fait tomber des petits cailloux pour retrouver son chemin et ils avaient pu rentrer chez eux.

Leurs parents qui avaient décidé de les raccompagner dans les bois, empêchèrent Doyoung de prendre des cailloux. En ayant eu sa ration de pain avec ses frères, il décida d'en faire la même chose mais avec des morceaux de son pain.
Ils ne purent retrouver leur chemin du retour, les oiseaux ayant picorés les morceaux, ils se rendirent compte que leurs parents les avaient encore abandonnés et se mirent à pleurer. Doyoung qui avait la volonté de s'en sortir monta sur un arbre et regardait où il y avait de la lumière au loin signifiant la vie. Il vit une lueur au loin. Il motiva ses frères et se dirigèrent vers la demeure.
Enfin arrivé devant la maison, Doyoung dû toquer plusieurs fois pour se faire entendre. Un homme -ou plutôt un ogre et sa femme- que représentait l'inconnu, leur ouvrèrent et acceptèrent de les accueillir se réjouissant en faire leur diner du lendemain. En conséquence, ils les faisaient bien manger pour qu'ils reprennent un peu contenance.
L'ogre les emmena dans la chambre d'en haut, une fois qu'ils furent repus, où ses sept filles dormaient avec des couronnes sur la tête et l'inconnu leurs donna à chacun des frères un bonnet.

Tw// gore

Ils s'étaient tous endormis sauf Doyoung qui échangea leurs bonnets avec les couronnes des filles. Il fit bien puisque l'ogre égorgea ses filles qui avaient un bonnet sur la tête. Voyant ce spectacle sanglant, Doyoung réveilla ses frères, entendant l'ogre qui s'était couché avec la femme, prit les bottes de sept lieus et purent partir de la demeure.
L'inconnu découvrant le massacre dont il était responsable, se mit en une rage terrible, les pourchassaient, sans ses bottes. Il allait moins vite, mais finit par les retrouver au milieu de nulle part. Sans plus attendre et les voyant fuir, il courait deux fois plus vite, si bien qu'il finit par les écraser comme des punaises. Leurs corps finissaient par exploser sous la pression du pied de l'ogre.
Doyoung se réveilla en sursaut, transpirant et ayant la migraine.

Fin du tw

- Qu'on m'achève, pensa-t-il.
Il ne savait pas pourquoi, il voulait garder contact avec l'inconnu pour savoir ce qu'il se passait. Il se questionna : Pourquoi est-ce que cela lui arrivait à lui ? Était-ce juste des hallucinations ? Ou existait-il vraiment ?
Il prit un cachet de doliprane dans la salle de bain et rejoignait les autres qui étaient déjà arrivés dans la cuisine. La main sur le front, les sourcils froncés il s'asseyait.
- Il ne te laisse aucun répit hein ?
- Non, pas vraiment.
- Ça ne peut plus durer, il faut que tu ailles voir un spécialiste. S'exclama Jooheon.
- Un spécialiste pour les rêves, ça n'existe pas.
- Je ne sais pas moi, un psychologue quelque chose comme ça !
Minghao qui n'avait pas pris la parole jusque-là, lança :
- Les psychanalystes ça existe aussi. Ne me dites pas que ça ne vous parle pas. Freud en est le précurseur, le cas d'Elisabeth qu'on a étudié en cours. Mais qu'est-ce-que vous avez fait en philosophie en terminale vous deux ? Dit-il d'un ton soupçonneux.
- Tu ne vas pas me dire que ça t'intéressait ! La seule chose dont je me rappelle, c'est qu'il avait la gaulle dès le premier jour de classe... Alors passons les détails veux-tu ?
Ils avaient tous les trois grimacés, bien sûr qu'ils s'en souvenaient. Et ledit professeur n'avait rien fait pour arranger son cas à la pause. Il continuait son cours comme si de rien n'était. Il était donc devenu la risée des élèves qui le surnommaient « l'homme avec le petit oiseau sorti ». Inutile de dire qu'il fut blessé en l'apprenant, si bien qu'il quittait la salle les larmes aux yeux. La méchanceté de l'Homme à cet âge pouvait atteindre son paroxysme, ils ne s'en rendaient pas forcément compte.
- On aurait tout de même dû être plus gentil avec lui, ça aurait très bien pu nous arriver à nous, dit Doyoung
-Imaginez un instant si c'était arrivé par notre faute. Soupira Minghao
Ils méditaient les paroles du plus petit et ils se sentaient tout d'un coup tous les trois coupables. Ils ne savaient plus quoi dire, cette discussion avait plombée l'ambiance.
Minghao avait l'art du bon sens mais quelques fois assez déplacé.
Préférant changer de sujet, Minghao leur proposa de venir voir son nouveau duo avec son ami Junhui dans leur studio -ou plutôt leur garage- dans lequel tous les membres du crew dansaient. C'était le week-end pour Jooheon et Doyoung qui acceptèrent volontiers au profit d'oublier un peu cette histoire.
Le studio était à quelque minutes de leur appartement.

Read me/ DowooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant