Chapitre 4

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Il rempait au sol essayant de s'écarter le plus de lui en prenant de la distance. Celui qui le torturait sans cesse dans ses cauchemars s'était matérialisé comme cela, devant lui. Il était donc réel et pas le fruit de son imagination, il n'était pas fou.

Doyoung se mit en position fœtale cherchant à s'éloigner davantage de l'individu tout en se protégeant contre lui. Il passait en revue toutes les scènes sanglantes qu'il lui avait infligé et se sentit privé de toute énergie vitale dont disposait son corps habituellement. Il gisait là, inerte tandis que l'inconnu s'approchait de lui pour s'excuser et que Jooheon et Minghao arrivent à leur tour, essoufflés. Alors qu'ils vérifiaient l'état de Doyoung, celui-ci émit un glapissement étouffé dans son manteau lorsqu'il vu l'inconnu avancer. Jooheon et Minghao visiblement perdus, demandèrent sans douceur ce qu'il s'était passé.

- Qu'est-ce que tu lui as fait ? Gronda Jooheon menaçant.

- Rien ! Il vu le regard noir de l'ami de Doyoung et continuait. Enfin, nous nous sommes cognés et tout d'un coup il s'est mit à avoir peur de moi. Je ne sais pas pourquoi. Avait-il dit, paniqué. Il semble en état de choc, si vous me laissez le regarder, je pourrais peut-être vous dire pourquoi il est dans cet état. Je suis médecin, précisa-t-il.

Jooheon et Minghao se regardèrent et inquiets pour leur ami, ils acquiescèrent, ils n'avaient pas d'autre choix. Mais aussitôt le médecin se dirigeait vers Doyoung, que celui-ci eut un regain d'énergie et reculait encore.

Minghao et Jooheon qui en avaient vu assez, décidèrent d'écarter l'inconnu-connu pour Doyoung qui se trouvait dans un état entre l'hébètement et l'évanouissement.

- Tu peux partir maintenant, merci pour ton aide, dit ironiquement Jooheon.

- Mais...

- Partez, s'il vous plait, prononça Minghao qui étonna son ami par sa franchise. Nous pouvons gérer ça tout seul.

- D'accord, dit le médecin mi-déçu, mi-inquiet.

C'était frustrant pour un médecin ne pas pouvoir aider les gens lorsqu'il le pouvait. Mais là, vraisemblablement, ce n'était pas le cas, il savait qu'il aggravait la situation. Alors, il préféra partir, non sans regarder derrière lui.

Les deux amis étaient assis par terre en train d'observer Doyoung qui les choquaient, ils ne l'avaient jamais vu dans cet état-là. Il tremblait (de froid peut-être). Ils ne pouvaient rien faire, Doyoung sortait de sa léthargie et reprenait ses esprits.

- Doyoung, tu m'entends ? Tu vas bien ? Demanda Minghao soucieux.

- Je t'entends, pas besoin de crier dans mes oreilles. Grogna Doyoung.

- J'essayais juste de savoir comment tu allais, tu sais. Dit Minghao mi-blessé, mi-irrité.

- Désolé, je vais mieux.

- Tu peux te lever tout seul ? Ou tu as besoin d'aide ? S'empêcha de répondre Jooheon qui ne voulait pas créer de disputes.

- Je ne refuserais pas d'aide. Dit Doyoung soulagé qu'il n'ait pas à le demander.

C'était cela leur amitié, ils n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre.

Ils prirent Doyoung chacun par un bras qu'ils passaient autour de leur cou, ils se redressèrent et commencèrent à marcher sur le chemin du retour.

A mi-chemin, Doyoung les lâcha, n'ayant plus besoin d'aide pour avancer. Ils arrivèrent (enfin) à leur domicile, affamés et épuisés par cette journée plus qu'étonnante dans tous les sens du terme.

Ils ne lui posèrent pas de questions, attendant qu'il ne le fasse lui-même. Or, celui-ci n'avait pas envie d'en parler, alors, ils n'insistaient pas.

Read me/ DowooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant