Ch4: Gérer son clone

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Chapitre 4 : Gérer son clone.

L'heure du dîner avait sonnée. Dehors, le soleil était très bas sur l'horizon et la fraîcheur de la nuit commençait déjà à se faire sentir. Tous mes nakamas avaient rejoint la cuisine et mangeaient joyeusement, comme à leur habitude.

« ...Et donc j'ai lancé une bille à travers la place du village avec mon lance pierre. Ma technique d'une précision inébranlable m'a permis de l'envoyer en plein dans le panier du vendeur, racontait Ussop, se prenant au jeu en utilisant des grands mouvements avec sa fourchette.

- Tu as été incroyable Ussop ! S'émerveilla le petit renne.

- Et donc, entreprit Nami-san perplexe, tu es en train de me dire que le vendeur t'a donné tout son stock de poudre 'gratuitement' car il croit en tes talents de canonnier du futur seigneur des pirates ?

- Hahahaha, c'était un gentil vendeur, s'exclama le capitaine tout en se servant dans l'assiette de son voisin.

- Il m'a mis au défi et je l'ai remporté haut la main. Il semblerait qu'il ait toujours voulu devenir un pirate et a décidé de croire en notre équi... HÉ, C'EST À MOI LUFFY ! »

Notre idiot de capitaine continua de pouffer de rire tout en mangeant, devant se servir de ses mains afin que la nourriture ne ressorte pas de sa bouche, tandis qu'Ussop se mit à bougonner ayant perdu la moitié de sa viande. Ma douce mellorine paraissait de très bonne humeur à cette nouvelle et mangeait joyeusement, le sourire aux lèvres. Elle devait sûrement se dire que les idioties de nos compagnons auront été utiles pour une fois. Je me dirigeai vers la table pour y remettre un plat de pommes de terre puis m'y installai. Je me permis de lancer un coup d'œil rapide en direction du marimo situé en face de moi. Il mangeait en silence, comme à son habitude, à une exception près : il n'avait pas relevé la tête de tout le repas. Fixant sa nourriture, il prit bien le soin d'ignorer complètement mon existence. Cet espèce d'enfoiré ! Il allait me mépriser encore longtemps alors qu'il mangeait ma nourriture ?!

Une tache colorée à travers le hublot de la porte attira mon regard.

« Hmpft !

- Sanji ?! Ça va ?! s'exclama en cœur la plupart de mes nakamas tandis que je reprenais mon souffle après avoir avalé de travers mon morceau de viande. »

Mon débile de double épiait le repas depuis derrière la porte, son visage dépassant à moitié de la fenêtre. Enfin, 'le repas' , il était clairement en train de fixer une certaine algue de mer. Ce type était vraiment grave et aller me poser de sérieux problèmes.

« Huff... ou... oui, excusez-moi. »  déclarai-je.

Alors que je me levais de table, Zoro se décida enfin à me jeter un regard. Je me servis un verre d'eau que je bu immédiatement, face au robinet. Mon double ne décrochait pas ses yeux du bretteur. J'opérai un mouvement subtil et gracieux pour me placer devant la porte. Je commençai par simplement obstruer son champ de vision chaque fois qu'il essayait de me contourner, ensuite je lui fis un jeu de regard très évoquant mais cet enfoiré ne bougea pas d'un pouce. Je lui montrai donc d'un signe de main que je voulais qu'il s'en aille.

« Sanji... tu es devenu bizarre... déclara le jeune médecin d'un ton triste. »

Je me retournai et pu observer que toute la tablée me fixait désormais, y compris la tête d'algue un sourcil relevé. Sous le coup de la nervosité, un rire aigu sorti de ma gorge.

* * * * * * * * * * * 

Une fois le repas et la vaisselle achevée je quittai la pièce en premier. Les soirs d'automnes étant encore relativement froids mon équipage avait décidé de prolongé leur soirée autour de la table du Merry. Leur petite fête de la veille s'était terminée assez rapidement dû au temps et, cette fois-ci, ils semblaient bien déterminés à la prolonger le plus longtemps possible. Je m'éclipsai donc seul sur le pont du bateau ayant pris comme excuse l'envie de fumer une cigarette avant de les rejoindre à nouveau. Une fois la porte fermée, le calme de l'extérieur m'enveloppa. J'entendis au loin un hululement et quelques autres présences d'animaux nocturnes qui s'ajoutaient au son des vagues. Un frisson me parcouru le dos tandis que je regardais autour de moi. Il faisait sombre, n'ayant que pour seul éclairage la lumière s'échappant de la fenêtre de la cuisine et la réflexion de la lune, ce qui m'obligea à plisser les yeux le temps que ceux-ci s'habituent.

Futa Futa no MiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant