Ch10: Soutenir le regard

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Chapitre 10 : Soutenir le regard.

Jour 3 de l'accord.

Je sentais le bateau tanguer au gré des vagues autour de moi, ma couchette se balançant légèrement au rythme des ronflements qui m'entouraient. Depuis mon plus jeune âge, j'ai vécu en mer. La terre ferme ne devenait plus qu'un vague souvenir au fur et à mesure que je traversais mon adolescence. Me réveiller et sentir le bateau voguer sur Grand Line avait un côté apaisant pour moi et m'apportait un doux souvenir ampli de nostalgie du Baratie. Je tournai la tête et observa mes camarades de chambre. Une fois n'était pas coutume, j'étais le premier réveillé.

Je me levai avec délicatesse et enfila mes chaussures. Je marquai cependant une pause lorsque je vis un homme massif aux cheveux verts étendu sur le sol à me barrer la route. Quel rustre ce gars, toujours à s'endormir n'importe où et n'importe comment. Je levai le pied et l'enjambai.

Notre petite discussion de la veille m'avait pas mal fait ruminer pendant une partie de la nuit. J'avais beau avoir joué le fier, à l'intérieur je n'étais pas très à l'aise. Et cet accord à la con ! Maintenant le Marimo allait être attentif à mes rapprochements !
Je senti le rouge me monter aux joues, une fois de plus. Je ressentais de la gène, voir de l'humiliation à devoir aller vers lui après notre discussion. Je n'avais, comme d'habitude, aucune idée de ce que je pouvais bien faire pour respecter mon accord aujourd'hui. Il me fallait trouver quelque chose de subtil. Il avait maintenant compris que j'allais me comporter étrangement pendant quelques temps mais je n'avait pas envie qu'il sache que ce serait quotidiennement.

Je tournai la tête vers le visage endormi de cet idiot. Il avait l'air si paisible et profondément endormi. S'il savait ce qu'il me faisait subir en ce moment !

Je tournai les talons et sorti rejoindre la fraîcheur du matin. En tout cas, quoi que je trouve, ce ne sera pas pour tout de suite ! J'avais assez ruminé comme ça pour le moment.

Je me dirigeai vers mes quartier – aka la cuisine – tout en lançant un 'bonjour' à notre canonnier qui sortit sa tête de la vigie.

En ouvrant la porte je tombai nez à nez avec un blond, ou plutôt devrais-je dire, moi.

« Encore toi ? Est-ce que tu vas me lâcher la grappe un jour au lieu de venir m'emmerder chaque matin ? Lançai-je, exaspéré.

- Ne t'en fais pas, ce ne sera pas long. »

Je relevai un sourcil, intrigué.

« Je suis simplement venu te dire que je n'apprécie pas la façon dont tu respect notre deal. » Dit-il en tapant son index sur ma poitrine pour ponctuer chacun de ses mots.

Je le repoussai violemment, n'appréciant pas son contact. Je compris que la discussion n'allait évidemment pas être courte, comme d'habitude, et décidai de m'allumer ma première cigarette du matin.

« Et pourrais-je savoir ce qui ne te convient pas ? Soufflai-je, m'appuyant contre la porte.

- Tu ne fais aucun effort pour passer un moment agréable avec lui ! Vous vous disputez ! Ça ne change strictement rien à d'habitude ! »

J'inspirai une bouffé de tabac pour me calmer. Évidemment qu'il n'allait pas me laisser tranquille avec une soirée comme hier mais de là à dire que je ne faisais aucun effort ?!

« Je te ferai signaler que sans cet accord à la con je lui aurais fait la peau à ce foutu bretteur de merde hier ! Ne pas faire d'effort ? Laisse moi rire ! Cet abruti m'a cherché toute la soirée et il a eu ce qu'il méritait.

Futa Futa no MiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant