That French Word |Z.M|

Part Eleven #I

| Something I Need by OneRepublic |

♪It woke me up right after two 
Stayed awake and stared at you 
So I wouldn't loose my mind.
And I had the week that came from hell 
And yes I know that you could tell. ♪

    Je me retournais encore une fois dans mon lit. Je chuchotais les paroles de la chanson que j'écoutais en boucle depuis un long moment maintenant. '' Stayed awake and stared at you so I wouldn't loose my mind. '' J'essayais de me concentrer sur le visage d'Alex à coté de moi. Peut-être que ça marcherait, que si je le regardais je perdrais pas la tête.

    Mais au fond de moi je savais que ça ne changerait rien. Qu'Alex soit à mes cotés ne me rendra pas mieux, ça ne me fera pas oublier mes problèmes, ni le fait que Salim n'allait pas bien.

    Je ne m'étais plus sentie bien depuis maintenant un mois depuis qu'il est dans ce coma je n'avais plus la force de sourire, de manger, de dormir, de vivre. Rien, ni personne, n'avait réussit à me changer les idées depuis longtemps. Pas même Jul, ni Alex.

   Il y avait cette époque où je me sentais de suite mieux dès que je voyais Alex, où le seul fait de penser à lui me rendait légère, me donnait la sensation que je pouvais tout faire.

    Maintenant, je n'avais même plus envie de l'embrasser. Dormir avec lui, coucher avec lui, tout était devenu insupportable. Les simples petits gestes d'attentions du quotidien me faisaient sentir comme si je le trahissais. Parce qu'on s'était promis de ne jamais jouer l'un avec l'autre. Et c'était exactement ce que je faisais.

    Et je m'en voulais tellement de le faire espérer, de lui faire perdre son précieux temps, parce que je savais parfaitement que mes sentiments amoureux c'étaient barés, me laissant seule, avec plus que de la rancoeur, du désespoire et du dégout envers moi-même et cette chienne de vie qui voulait à tout prix m'arracher mon jumeau après avoir réussi à prendre mon amour pour Alex. Et il fallait que je fasse avec, et que j'arrive à me débrouiller sans.

  Lui, me disait comprendre. Que c’était normal si je n'arrivais pas à m'impliquer dans notre relation. Qu'il m'attendrait aussi longtemps qu'il le faut. Qu'il était là pour moi, que si je voulais me confier il serait là pour m'écouter et si je voulais seulement pleurer, alors il y aurait toujours une épaule pour moi.

    Il était le parfait petit ami. Il s'occupait de moi, me remontait le morale. Il disait aussi qu'être en couple ce n'était pas seulement s'embrasser, faire l'amour et partager le même lit. Mais être aussi un ami, supporter et aider la personne qu'on aime. Et c'est exactement ce qu'il faisait pour moi.

    Tout ça aurait dut me faire l'aimer d’avantage, me permettre de me confier à lui, de me sentir mieux en sa compagnie. Pourtant la seule chose dont j’avais envie était de le planter, là. De me réveiller en pleine nuit, prendre mes affaire et partir, le laissant seul, sans aucune explication. Je me rendais compte que c'était cruel, car il m'aime et il fut un temps où j’étais sûr de l'aimer en retour. 

    Seulement cette époque me paraissait révolue, tellement lointaine et floue qu'il m'arrivait de me demander si elle était réelle, si elle n'était pas sortie tout droit de mon imagination ou d'un rêve.

   Je l'aimais tout de même un peu, car je n'arrivais pas à me résoudre à partir ou à rompre avec lui, simplement ce n'est plus comme avant. Car avant, j’étais amoureuse de lui. Autant que lui est amoureux de moi.

    Et je m'en voulais de ne pas pouvoir lui rendre tout ce qu'il me donnait, de ne pas pouvoir oublier ce blocage dont je souffre. Je ne ressentais plus que de l'amitier envers lui. Et je pense que c'est ce qui m'empechait de mettre fin à notre couple.