Part Nineteen

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    On parle souvent d'événements en cascade, de l'effet papillon. Une chose arrive et en entraîne une autre, influençant la suite, et même si cette petite chose au départ n'était que minime, le résultat à la fin est maximal. Tout en sort transformé.

    C'est comme une boucle. En maths on appelle ça un «tant que». On rentre une variable, on lui défini une donnée et on lance la boucle. Tant que l'événement attendu n'est toujours pas arrivé la boucle continue et lorsque enfin ça se produit on demande à l'algorithme d'afficher le résultat. La nouvelle donnée à notre variable.

    Il semble que ma vie entière repose sur un «tant que». Tout est en faite histoire de probabilité. Ni chance, ni plans aux quels nous avons pensés. Ce n'est qu'une expérience de plus à chaque choix qui se présente, un tirage avec remise et l'algorithmes est là pour calculer les valeurs théoriques de ma loi binomiale. Oui ou non ai-je fait un bon choix.

    Tant que la réponse est non on continue. Lorsque le choix est enfin bon on arrête tout et on observe les dommages. Et on calcule de combien en pourcents mes choix ont infecté ma vie et en ont fait un désorde.

À présent JE suis un désorde.

    Parfois on regrette simplement certains de nos choix. Au point où j'en suis je regrette toute ma vie et plus important je regrette le plus grand choix que j'ai eu à faire, celui sur lequel j'avais construit tout ce qui avait suivi. Il ne m'était pas paru si essentiel à l'époque.

    Pourtant maintenant que j'y pense ça coule de source, ça me semble si logique aujourd'hui. C'est simple et limpide et ça me paraît même prévisible. Et je me déteste pour ne pas y avoir pensé, de ne pas avoir prévu. Moi qui d'habitude prévois tout. Je n'avais pas prévu qu'un jour je ruinerais ma vie de cette manière et de mes propres mains.

    Je lançai un dernier regard tout autour. Pas grand chose n'avait changé, la déco était la même, les stores de la porte fenêtre complètement levés donnaient la vue sur le ciel encore violet aux teintes rosées, les vitres ouvertes et les rideaux de voiles se balançant au vent. Mon tapis trônait là au milieu de la pièce. Les bougies éteintes s'alignaient sur ma coiffeuse.

    Pourtant on y regardant de plus près il n'y avait plus aucun produit de beauté dessus. Mes parfums étaient tous emballés comme mon grand oreiller blanc de plumes et le chargeur de mon téléphone. Dans mon dessing il ne restait plus que quelques paires de chaussures que je n'utilisais plus ou des jeans dont je pouvais me passer. Et enfin au centre sur mon tapis oriental, pièce maîtresse de ma décoration et que j'avais longtemps hésité à embarquer, étaient empilées cinq valises les deux plus grandes étaient tout en bas, la cinquième plus petite contenant mes chaussures reposait sur mon lit près du bord encore ouverte car trop remplie pour pouvoir être fermée malgré les différentes combinaisons que j'avais tentées pour y placer mes  paires préférées.

    Je réussis pourtant contre toute attente à la boucler sans avoir à en sortir d'autres chaussures. Je me repassais une dernières fois toutes mes affaires en tête pour vérifier que je n'avais rien oublier. Et je posais la dernière valise au sol avec les quatre autres.

    Alors j'attendis simplement qu'il arrive. Il avait proposé d'emballer avec moi. Il s'était occupé de ranger mes livres et mes cours qui étaient tous dans le bureau dans des cartons, principalement parce que je préférais rester seule dans ma chambre.

    Arrêtons nous là un moment. Vous voyez combien mon visage semble impassible ? En réalité ce n'est qu'une illusion et bien tout le contraire une envie de pleurer essayait de trouver son chemin jusqu'à la surface et que je me forçais de repousser.

      Je vous entend déjà. Vous vous demandez sûrement ce qui est en train de se passer. Pourquoi part-elle et où ? On l'avait laissée au téléphone vous dites. Que s'est-il réellement passé? Ne vous en faite pas je vous expliquerais tout bien tôt, ce n'est juste pas le bon moment. Reprenons.

    Enfin la porte s'entrouvrit, et sa tête passa dans l'entrebaillement. Ses yeux scannèrent la pièce avant de venir se poser sur moi. Il était inquiet je le lisais tout le long de son visage, à la manière dont ses sourcils étaient froncés. Il ouvrit un peu plus la porte, vint vers moi et m'enveloppa dans ses bras. Ses mains vinrent caresser mon dos et son menton se posa sur le sommet de mon crâne.

" T'es sûr Princesse ! " Je ne répondis pas. " Jasmine écoutes moi. Si tu ne veux pas partir c'est pas grave."

    Je secouai la tête et enfonçais un peu plus mon visage contre son torse. Je m'en voulais d'être aussi fragile, de fuir au lieu de faire face, de les laisser tomber tout les deux pour partir avec un étranger. Car c'est ce que serait Zayn en temps normal. Un étranger. Je ne l'avais côtoyais que deux semaines avant qu'il retourne à sa vie. Puis on s'était retrouvais hier au soir plus d'un mois après son départ parce qu'il voulait me réconforter.

    «Et puis il était dans le coin de toute façon». C'est ce qu'il m'avait sorti lorsque j'avais ouvert la porte de mon appart hier à 23h passé et que je l'avais trouvé derrière? debout dans le corridor de mon immeuble. Et je venais de l'appeler un peu plus tôt dans la journée sans qu'il réponde et j'avais pensé qu'il devait être trop occupé par son groupe sa copine ou même ses fans pour me répondre.

    J'avais repoussé tout le monde au tour de moi ces derniers jours et Zayn avait été le seul à vraiment insister pour garder contacte mise à part Julie qui venait s'occuper de moi, ramenant à manger et me remontant le moral au mieux et mon père qui continuait d'appeler chaque jour. 

    En réalité après avoir raccroché avec Zayn avant hier j'avais passé la nuit à pleurer dans mon lit mais j'avais surtout décidé qu'après avoir fui de la clinique je ne voulais plus voir ni Salim ni Alex. Et Zayn était apparu comme par magie devant ma porte même pas 24 heure après et je l'avais envié de pouvoir simplement décider sur un coup de tête de quitter le pays pour en retrouver un autre en seulement quelques heures. 

    Mon choix était alors fait. Sans que personne n'en sache quoi que se soit, à part le brun qui avait passé toute la nuit et la journée qui avait suivie à emballer tout ce que je voulais emmener avec moi là bas.

    Il ne restait plus que trois jours avant Noel et je m'apprêtais pour la première fois de ma vie à le passer sans ma famille et mes amis, en dehors de ma ville natale et sans les habituelles retrouvailles à chaque fois que j'étais de nouveau à Nice. Salim a pu avoir une autorisation de sortie de la clinique quelques jours d'après Julie et les parents n'avaient rien remarqué jusque là à part quelques doutes de ma mère concernant l'absence d'appels de Salim.  Et dans huit jours allait avoir lieu le nouvel an et notre sortie habituelle avec tout le groupe mais encore une fois cette année rien ne se passera normalement pour moi. 

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Hi gurlz ♥

Désolé pour le retard mais c enfin posté j'espère que vous aimez dites moi ce que vous en pensez. 

°Zayn est de retour !

°Jasmine s'en va, où à votre avis ?

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Luv y'all guys, Jas Xx

That French Word |Z.M|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant