Le milliardaire ( TERMINE )

chapitre 5: une soirée assez spéciale ✅️

Je m'étais faite toute belle pour cette soirée. Si je devais marcher aux côtés du grand Arturo Ricardo Sanchez, autant être à la hauteur. La robe qu’il m’avait imposée mettait en valeur mes courbes, et mes talons élégants me donnaient une allure confiante et audacieuse.

À 19h pile, la sonnette retentit. Arturo était ponctuel, bien sûr. En ouvrant la porte, je le découvris dans un costume parfaitement ajusté. Il dégageait une aura magnétique. Dire qu’il me laissait indifférente aurait été un mensonge éhonté.

J’attrapai ma pochette et sortis, le suivant jusqu’à sa voiture.

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À la soirée...

La salle était somptueuse, décorée avec goût et éclat. Mais ce qui captivait réellement les invités, ce n’était pas le champagne ou les lumières scintillantes, mais la curiosité morbide de voir si la coopération entre Golden et DU tenait réellement.

Comme prévu, les journalistes ne tardèrent pas à nous aborder.

– M. Sanchez, comment se passe votre coopération avec Golden ? demanda l’un d’eux avec insistance.

Arturo esquissa un sourire avant de se tourner vers moi.

– Je crois que je vais laisser Mlle Williams répondre à cette question.

Tous les regards se braquèrent sur moi. Je souris doucement avant de lâcher, avec une pointe de malice :

– Eh bien… je crois que M. Sanchez est un idiot.

Un silence pesant s’abattit sur la salle. Les regards se firent inquiets, et même Arturo semblait choqué, probablement à deux doigts de m’étrangler sur place.

Je repris rapidement, feignant l’innocence :

– Ce que je veux dire, bien sûr, c’est qu’il aurait été idiot de ne pas envisager cette coopération plus tôt. Nos entreprises s’entendent si bien !

Mon sourire angélique fit relâcher la tension, et un soupir collectif traversa la pièce. Arturo, en revanche, continuait de me fusiller du regard.

– En preuve de notre amitié, j’offre ce verre de whisky à Mlle Williams, intervint soudain Tiffany, surgissant avec une coupe à la main.

Elle croyait être maligne, mais elle me sous-estimait.

– Oh, comme c’est aimable. Malheureusement, je ne tiens pas bien l’alcool. Je vais donc inviter M. Sanchez à le boire pour moi.

Les journalistes, ravis, s’excitèrent :

– Oui, faites-le, M. Sanchez !

Pris au piège, il vida la coupe cul sec, déclenchant des applaudissements dans l’assistance. Profitant de l’agitation, il me saisit fermement par le bras et m’entraîna dans un coin plus discret.

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En aparté…

– Non mais tu es complètement fou de me tirer comme ça ! pestai-je.
– À quoi jouais-tu tout à l’heure ? gronda-t-il, son visage près du mien.
– Détends-toi. C’était une blague. Et je te rappelle que c’est toi qui m’as suppliée de venir. Alors tes airs de macho, garde-les pour toi.

Sa patience sembla atteindre ses limites. Il me plaqua contre le mur, me bloquant avec son corps.

– Ici, c’est moi qui fixe les règles. Moi qui décide. Ne refais jamais ce genre de chose, ou tu le regretteras.

Avant que je puisse répondre, une voix nous interrompit.

– Oh, pardon de vous déranger, lança la directrice de la presse à scandale, un sourire narquois aux lèvres. Mlle Williams, je comprends mieux pourquoi vous n’êtes pas mariée à Derrick. M. Sanchez, vous êtes rapide et possessif, on dirait. Je vais vous laisser, les jeunes.

Elle s’éclipsa, me laissant mortifiée. Arturo reprit rapidement contenance.

– Pour simuler une bonne coopération, il vaut mieux retourner à la fête avant de susciter des soupçons, dit-il sèchement.

Sans attendre ma réponse, il m’entraîna à nouveau, cette fois jusqu’à la piste de danse.

– M’accorderez-vous cette danse, my lady ? demanda-t-il, tendant sa main avec une élégance déconcertante.

Je haussai un sourcil.

– Qui aurait cru que tu pouvais être galant parfois ?
– Alors ? insista-t-il.
– Je refuse.
– Et pourquoi donc ?

Une voix derrière nous répondit à ma place.

– Parce que c’est avec moi qu’elle va danser.

Derrick venait de faire son apparition, sourire confiant aux lèvres. Mon sauveur.

– Ou alors aurais-tu peur de danser avec moi ? continua-t-il, défiant Arturo.

– Bien sûr que non, répondit Arturo en souriant froidement.

Les deux hommes se mirent à danser, attirant l’attention générale. Leur rivalité transparaissait dans chacun de leurs mouvements, et pourtant, ils semblaient presque synchronisés, comme si cette tension les rendait étrangement complémentaires.

À la fin, je les applaudis en riant.

– Bravo, vous faites une équipe incroyable !

Derrick, visiblement agacé, m’attrapa par le bras.

– On rentre.

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De retour chez moi...

Derrick me raccompagna jusqu’à ma porte. Je le remerciai, un sourire sincère sur les lèvres.

– Merci de m’avoir aidée ce soir. Tu es décidément mon ange gardien.
– Avec toi, il faut s’attendre à tout.
– Je pensais que tu n’allais pas venir.
– Comme si j’avais le choix. Il sourit. Repose-toi bien. Bonne nuit, Ambre.
– Bonne nuit, Derrick.

Je refermai la porte, pris un bain chaud pour évacuer toute la tension de la soirée, puis m’endormis rapidement, déjà curieuse de ce que le lendemain me réserverait.