4 - Quand McGonagall devient complice

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 Harry Potter était allongé sur le canapé rouge qui était en face de la cheminée.

Son meilleur ami Ron était assis non loin de lui sur un fauteuil, Hermione blottie dans ses bras.

Les flammes de la cheminée projetaient des lueurs rougeâtres sur le visage d'Harry, le rendant moins blême et plus rougissant.

-Depuis deux mois, j'arrête pas de penser à Drago, annonça t il, le regard dans le vague.

Ron et Hermione ne dirent rien, ce dont Harry leur fut reconnaissant.

Harry s'étonna même que Ron ne prenne pas une mine choquée.

-J'en ai même oublié Ginny à cause de ça, reprit il.

Hermione soupira et tourna sa tête vers lui.

-Ça m'énerve parce que je l'aime même pas, je veux dire, c'est mon ennemi ! Expliqua Harry. On est censés se détester ! Et dans le train, vous avez bien vu comment il m'a regardé bizarrement !

-Oui Harry, on a vu, répondit Ron, d'une voix neutre.

-Et pourquoi ? Pourquoi il m'a regardé comme ça ? Il me regardait pas comme ça avant !

-Oui, avant, intervint Hermione. Mais à présent, la guerre est finie, Voldemort est mort, le père de Drago aussi. Et les forces du Mal également. Drago n'a plus aucune raison d'être du mauvais côté.

Harry soupira.

-J'en suis pas si sûr. Et ça ne réponds pas à la question qui est : Pourquoi je suis autant obsédé par Malefoy ?

Harry regarda le feu qui crépitait dans la cheminée, en face de lui.

-Tu n'es pas obsédé par lui, dit Hermione. Il t'intrigue, c'est tout.

-Et puis, tu n'as pas l'habitude de ne pas le voir lancer des insultes à tout le monde, ajouta Ron.

Sur ce point là, ses amis avaient raison.

Peut-être que c'était juste parce qu'il avait du mal à voir Malefoy être gentil ?

-Mais c'est vrai que ça n'explique pas le fait qu'il t'ai regardé comme il l'a fait dans le train, reprit Hermione.

-Je suis d'accord, approuva Ron.

Harry se releva du canapé afin de se mettre en position assise.

-Oui, c'est vrai ça. Pourquoi il est aussi obsédé par moi ?

Hermione bailla et se dégagea de l'étreinte de Ron.

Elle se leva tandis que Ron s'étirait derrière elle.

-La nuit porte conseil, dit Hermione en tapotant l'épaule de Harry.

-Demain est un nouveau jour, ajouta Ron en baillant.

-Qui êtes vous et qu'avez vous fait à mes deux meilleurs amis pour qu'ils deviennent de tels philosophes ? Dit Harry en souriant.

Hermione et Ron sourirent à leur tour et s'approchèrent de Harry.

Les trois amis se serrèrent dans leurs bras en un câlin collectif et se dirent bonne nuit.

Harry monta les escaliers qui menaient aux dortoirs et entendit ses amis s'embrasser.

-Je t'aime, murmura Ron à Hermione.

Harry sourit jusqu'aux oreilles.

Ces deux là s'étaient bien trouvé.


Drago Malefoy sortit de la salle de Flitwick en lui souhaitant au passage une bonne fin de journée.

Le professeur sourit, heureux du changement que la guerre avait opéré sur son élève.

Drago sourit à son tour, heureux de rendre la journée d'autres personnes plus joyeuse.

Il tenait la lanière de son sac dans sa main droite tandis que l'autre se balançait nonchalamment le long de sa hanche.

Maintenant, lorsque Drago croisait le regard de quelqu'un, il lui souriait, ou lui disait bonjour, et la personne faisait de même, agréablement surprise.

Drago devait se rendre en Métamorphose, il emprunta donc le couloir de l'aile gauche et tourna à droite.

Il percuta quelqu'un de plein fouet, faisant valser les affaires de ce dernier.

Drago se baissa et ramassa les affaires qui étaient tombées afin de les rendre à leur propriétaire.

Il se releva et quelle fut sa surprise lorsqu'il découvrit que se tenait devant lui :

-Potter.

-On dirait que tu n'es pas content de me voir, dit Harry d'une voix pleine d'ironie.

Harry ne voulait pas être méchant, il voulait seulement plaisanter.

-Si, bien sûr que si, je suis content de te voir, répondit Drago, complètement ailleurs.

Il était captivé par les yeux verts de Harry.

De même que Harry était captivé par les yeux gris de Drago.

-Enfin, je veux dire, pas que je sois..., reprit Drago.

-Arrête, tu t'enfonces.

Drago sourit, d'un sourire vrai.

-Je... Comment tu vas Potter ?

Harry resta cloué sur place.

Comment il allait ?

Oh, mis à part le fait, qu'il soit totalement obsédé depuis quelques mois par la personne se tenant devant lui, qu'il faisait des rêves plus érotiques les uns que les autres, et qu'il commençait à se poser des questions sur son orientation sexuelle, tout allait bien.

-Je, je vais très bien, merci Malefoy. Et toi ? J'imagine que tu n'es plus du côté du Mal ?

Ils étaient trop près. Trop près l'un de l'autre.

-Tu imagines bien, Potter, dit Drago en un souffle.

Harry se rapprochait de lui sans même sans rendre compte.

Ils étaient maintenant tellement proches que Drago pouvait sentir le souffle d'Harry contre sa poitrine.

Si seulement...

-Mr Potter ! Mr Malefoy ! Vous êtes en retard !

Harry et Drago s'écartèrent l'un de l'autre soudainement.

Ils se retournèrent pour voir Minerva McGonagall debout dans l'encadrement dans la porte de sa classe, en furie.

Harry et Drago s'avancèrent vers elle.

-Vous, vous enseignez toujours, professeur ? Demanda Harry d'une petite voix.

-En effet Potter. Merci de vous souciez de ma santé.

Harry et Drago entrèrent dans la salle de classe, tous les regards braqués sur eux.

Harry vit Hermione et Ron, l'un à côté de l'autre, le regarder d'un air suspicieux.

-Vous ne nous donnez pas de punition, professeur ? Demanda Drago.

-Non Malefoy. Pas en début d'année.

McGonagall les regarda malicieusement, l'air de dire que ce n'était pas l'unique raison.

Harry se dirigea vers l'unique table libre, se rendant compte avec stupeur qu'il devrait s'asseoir à côté de Drago.

Il remarqua que Drago n'était pas non plus indifférent au fait qu'il devait s'asseoir à côté de lui, mais ne dit rien.

Le cours se déroula normalement. Hermione lança des regards appuyés à Harry, de si nombreuses fois qu'il finit par faire semblant de ne pas la voir.

Drago remuait beaucoup sur sa chaise, et sa cuisse touchait la cuisse de Harry plusieurs fois, sans que ce soit volontaire.

Les deux garçons avaient les joues rougies à force de se toucher involontairement, mais ne firent rien pour arrêter ça.  

JEUX DE REGARDS  - DRARRYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant