Victor [TOME 2]

Chapitre 21 : Elise

J'ai du mal à me lever ce matin. Il faut avouer que le décalage horaire se fait plutôt ressentir et se lever aussi tôt aussi, surtout après la journée éprouvante que nous avons passée hier qui n'était vraiment pas de tout repos.

J'ai l'impression que mon cœur fait des ascenseurs émotionnels depuis hier. Et c'est aussi douloureux, qu'apaisant. La tête posée contre mon coussin et mon corps enfouit dans ma couette m'empêchent de bouger. J'ai besoin de quelques minutes pour méditer un peu.

Et j'avoue que mon cerveau ne fait que de penser à cet homme qui chamboule mon corps et mon cœur. C'est comme si toute mon âme était totalement éprise de lui, comme si je ne pouvais plus revenir en arrière. Les moments que nous avons passé hier étaient fabuleux. Ils n'appartenaient qu'à nous. Comme si rien n'avait changé depuis tout ce temps, comme si notre couple était de nouveau soudé.

Mais même si nous retrouvons un semblant de complicité il reste quand même des questions auxquelles je n'ai pas encore les réponses. Pourquoi rentre-t-il aussi facilement dans mon jeu si il prétend ne plus rien ressentir pour moi, comme la scène qu'il m'a faite à l'aéroport. Pourquoi me faire croire qu'il est en couple, si tout me porte à croire le contraire ? Pourquoi ne pas réagir quand je lui affirme clairement mes intentions de reconquête ?

J'espère pouvoir avoir un jour les réponses à toutes mes questions. Et le plus rapidement serait le mieux.

Je me lève difficilement de mon lit. Malgré tout, j'ai tellement bien dormi, je crois que la soirée d'hier est en partie la cause de mon sommeil si profond. Et le message tardif reçu a tout fait pour accélérer mon processus de sommeil.

Je marche en direction de la salle de bain munie de mes vêtements que je tiens délicatement entre mes bras. Je vois de la lumière s'échappant de la salle de bain et la porte grande ouverte sur la silhouette d'un homme. Je suis encore tellement dans les vapes que je n'arrive pas à voir de qui il s'agit.

Quand je m'approche plus près je remarque qu'il s'agit de Terence habillé seulement d'un caleçon, en train de se laver les dents.

- Hello beau gosse ! Serait-il possible de libérer la salle de bain ? Il me reste plus beaucoup de temps, et je n'ai pas envie que Justin m'engueule !

Il se contente de hocher la tête alors qu'il a du dentifrice tout atour de la bouche. J'attends bêtement, le poids de mon corps posé sur le chambranle de la porte.

- Qu'est-ce que vous foutez tous les deux ? Demande une voix rauque derrière nous.

Je me retourne seulement à demi. J'aperçois Victor habillé tout de noir en train de me mater de haut en bas. Il ne se gène pas pour me reluquer.

- Pourquoi t'es jaloux demande Terence après avoir fini sa toilette buccale.

- Tu aurais voulu prendre une douche avec moi je demande avec un sourire provocateur sur le visage.

- Non lâche-t-il sèchement avant d'ouvrir brusquement la porte de sa chambre qui se trouve juste à côté de la salle de bain.

Le bruit du claquement de celle-ci fait trembler légèrement le mur sur lequel je suis appuyée.

- Toujours aussi abruti ! balance Terence avant de me sourire et de se diriger muni de ses affaires jusqu'à sa chambre.

Je crois que ce lever n'est pas de tout repos, c'est le cas de le dire.

Je pose rapidement mes affaires contre le sol et file dans la douche. J'essaye de faire vraiment au plus vite parce que je vois que j'ai déjà perdue bien trop de temps. Et là il me reste tout juste le temps de me préparer.

Après m'être lavée et les cheveux et le corps, j'enfile mes vêtements. J'ouvre rapidement la porte de la salle de bain et cours presque dans le couloir pour rejoindre ma chambre. Je me maquille rapidement et enfile mes chaussures avant d'aller déjeuner.

J'avale un jus d'orange et un bout de pain que nous a acheté Dane ce matin. L'odeur et le craquement du pain dans ma bouche me donne encore plus faim. Comment avons-nous pu passer à côté de ça depuis tout ce temps ?

Je finis mon petit déjeuné en vitesse et cours me laver les dents. Quand je finis de me rincer la bouche je vois sur mon téléphone qu'il est neuf heures vingt. Je suis pile à l'heure !

Quand je rejoins les autres, Victor est assis sur le canapé, le nez dans son téléphone. Il ne me calcule pas du tout, il ne sait même pas que je suis arrivée dans la pièce. Je m'installe à côté de lui, histoire de voir comment il va réagir.

- Qu'est ce que tu fous là ? me dit-il méchamment en détachant enfin son regard de son téléphone.

Je le regarde bizarrement. Je ne comprends pas du tout à quel jeu il est en train de jouer à ce moment précis.

- Bah je m'assois à côté de toi je réponds simplement.

- Et tu pouvais pas te mettre ailleurs ? Il me fixe toujours avec autant de haine.

Je commence vraiment à me demander si Victor à un double, ou si je suis somnambule et que je suis venue le voir la nuit lui dire des choses qui l'aurait rendu dans cet état.

- Tu sais ce que tu es ? Un putain de lunatique je m'emporte.

- Et toi une putain de connasse.

J'ai un mouvement de recul, je ne comprends pas du tout cette haine qui vient de prendre place entre nous deux.

Je tends une main que je pose délicatement vers sa cuisse. Il la dégage violemment.

- Qu'est-ce que j'ai fait ? Je demande impuissante.

- Je sais très bien à quoi tu joues !

- Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?

- Je suis au courant de tout ce que tu as fait Elise ! Pendant notre relation ! Tu n'as pas des souvenirs qui te reviennent ?

- Quoi ? Je me demande bien ce qu'on a pu te raconter, je te l'ai déjà dit plein de fois Victor, à part Thomas, il ne s'est rien passé d'autre ! Je ne t'ai pas trompé ! Je t'aimais !Je m'emporte.

Il a réussi à m'énerver. Alors que je le regarde avec un regard méchant il attrape ma main. Je me laisse guider ne sachant pas ce qu'il s'apprête à faire. Il la pose délicatement sur sa jambe, là où elle avait sa place avant qu'il ne me la retire violemment deux secondes après.

Un grand sourire vient prendre place sur son visage, le rendant tout d'un coup beaucoup plus beau.

- Je te testais Elise. Mais maintenant je sais.

- Je... Tu n'es qu'un connard Victor. Je lâche.

- Je sais dit-il fière de lui.

- Je ne rigole pas. Dis-je encore énervée.

- Tu es belle quand tu es énervée.

Cet abruti arrive à me faire échapper un rire.

- Je déteste Thomas dit-il après un petit silence.

- Je déteste ta copine dis-je du tac au tac.

Un petit rictus se forme sur son front avant qu'un sourire coquin vienne illuminer son visage.

______________

Hello !

Certe il est tard ! Mais j'ai réussi à écrire ce chapitre.

Je vous avoue que je ne l'avais pas du tout imaginé comme ça au début. Vous me direz ce que vous en pensez. Il est court mais bon...

Love 🌈🌻