Nous roulions depuis quelques minutes déjà. Mes mains avaient été attachées dès que nous avions commencé à rouler et un bandeau enserrait ma bouche. J'étais entouré par mes kidnappeurs. Trois armoires à glaces qui n'avait pas dit un mot depuis mon kidnapping. Je tentai de parler, de comprendre cette situation mais je ne reçue que la menace d'être bâillonnée plus fortement encore. Mon cerveau carburait à la recherche d'une solution mais mes mains ligotées m'empêchaient toute magie. J'en était à envisager de séduire les criminels qui m'entouraient lorsqu'une chose percuta notre voiture. Le choc fut terrible. Mon cœur rata un battement et ma vie défila devant mes yeux. Je sentis la voiture décoller et voler sur plusieurs mètres avant de s'écraser dans un bruit de tous les diables. Trop sonnée et choquée, je m'évanouis plusieurs secondes avant de reprendre connaissance dans un monde flou.
Mes membres étaient douloureux et ma tête semblait bourdonner de l'intérieur. Je distinguais le paysage à l'envers. La voiture reposait sur son toit et dans l'accident la tôle s'était affaissée, me bloquant les jambes. Nous avions atterri sur les champs bordant la route qui reliaient Ashland à Catlettsburg. Mes yeux pleuraient par la poussière et la fumée qui semblaient suspendus dans l'air. Je tentai de bouger ne serais ce qu'un peu, afin de sortir de cette désormais carcasse de voiture. La douleur me vrilla les jambes et mon dos semblait avoir été réduis en compote. Ma gorge me piquait et tout tournait autour de moi. Impossible de sortir une réflexion cohérente. Les trois hommes dans la voiture étaient encore assommés par le choc, c'était maintenant ou jamais pour m'échapper.
C'est alors que je vis dans le brouillard de l'habitacle, une main saisir la portière qui s'était contorsionnée sur elle-même suite au choc. Celle-ci fut arrachée en un geste sec. Un de mes agresseurs reprit lui aussi ses esprits sous le bruit avant de tournée la tête vers l'ouverture qui venait d'être faite. Il fut tiré hors de la voiture avant que j'aperçoive son corps jeté plus loin. Une tête se dessina à l'endroit où se trouvait la porte quelques secondes plus tôt.
- Mais ce n'est pas possible... grommelai-je, en reconnaissant ce visage. On ne peut pas me laisser tranquille deux secondes. La suite s'effaça devant mes yeux lorsque mon cerveau se remit en mode « inconscient ». Je vais me le faire, fut ma dernière pensée.
Bonne nouvelle, ce fut ma dernière pensée avant de rouvrir mes yeux plus tard. Impossible de savoir depuis combien de temps je m'étais évanouis. Eblouie par la lumière trop vive, j'esquissais une grimace et refermait aussitôt les yeux. De ce que j'avais pu apercevoir, j'étais dans une pièce. Tout doucement, je rouvris mes paupières. Ok j'étais donc allongée sur un lit, dans ce qui semblait être une chambre. Ok je flippais, j'aurai dû me réveiller dans un hôpital ou mieux dans mon lit avant de m'apercevoir que ces deux derniers jours n'étaient qu'un mauvais rêve. Mais qu'est-ce que je foutais dans une saleté de chambre qui m'était inconnue ?! J'amorçais une position à la verticale, mais la douleur que m'envoya mon corps me calma dans ma motivation.
- La vache, soufflais-je, ma main se passant sur mon visage dans l'espoir d'endiguer la douleur qui me vrillait les tempes. Je m'aperçus que mon corps avait été bandé à certains endroits. Ok, scénario classique me dis-je, la victime est soignée pour la mettre en confiance avant d'être interrogée et pour ensuite finir enterrée. Je pris quelques secondes à me réencrer dans le présent et à rassembler mes pensées. J'étais dans une chambre aux murs et au sol recouverts de bois. Bon, la décoration n'étaient pas dégueu, mais peu importe, je n'avais aucune raison d'être ici. J'avais évidemment perdu mon sac contenant mon portable dans cette galère. Impossible d'appeler la police ou quelqu'un susceptible de me sortir de là.
J'avisait la fenêtre, ok un possible échappatoire était là si on émettait l'hypothèse que je me trouvais au 1er ou au rez de chaussé. Trop risqué de passer la porte de ma chambre, je serais directement repérée si mes kidnappeurs étaient derrière. Si celles-ci n'étaient pas fermée. Je m'approchais vers la fenêtre à une lenteur qui me désespéra. Il y avait moyen de quitter cette chambre sans me briser la nuque à la réception vue la hauteur. Vu d'ici je devais être au premier étage d'une grande maison. Je rassemblais les draps du lit avant de m'en faire une corde jusqu'à la liberté. J'étais en train d'enjamber la fenêtre, ma corde improviser dans les mains, quand je m'aperçus que l'une des portes était ouverte et laissait place à une personne. Celle-ci avait l'air aussi surprise que moi de le voir. L'homme me fixait les yeux écarquillés avant que je cris de panique et ne vacille vers le vide. L'homme se précipita avec une vitesse surhumaine vers mois pour m'attraper le bras. Merde, j'étais à seulement un étage mais le vide sous mes pieds me provoqua une peur bleue.
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La sorcière parmi les loups
FantasySans dire que ma vie se déroulait tel un long fleuve tranquille, j'étais dans une routine confortable. Mais bien évidemment, tout cela fut bousculé par la rencontre et la cohabitation forcée avec une meute de loups garous. Et pour une sorcière, cela...