Chapitre 11 - Premier cours

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Se réveiller au doux chant des oiseaux fut une expérience des plus étranges et des plus fascinantes pour Harry. En ouvrant les yeux, il ne reconnut pas les dortoirs des Gryffondors, il se crut dans une sorte de forêt marécageuse. Son esprit était embrumé de sommeil comme s'il eut dormi plus d'une journée. Quant à ses souvenirs de la veille, ils étaient encore flous.

Alors qu'il essaya péniblement d'émerger de ce sommeil inexplicable et de la douce chaleur, il entendit, dans son dos et près de ses jambes, de doux ronronnements qui le berçaient. Comme un bienheureux, il voulut se rendormir avant de se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Son esprit réfléchit quelques seconde... Des ronronnements ?

Le jeune homme, hagard, se redressa comme un diable, sifflant légèrement à cause de ses côtes meurtries et des blessures sur son dos. Harry préféra rester immobile et ferma hermétiquement ses yeux pour se remémorer ce qui s'était passé. Des flashs back de la veille, ainsi que de son été lui revinrent, harcelant son subconscient.

Des grognements troublèrent à nouveau le calme paisible de la pièce et firent taire le chant des oiseaux. L'un, le plus mécontent d'être bousculé de la sorte, venait d'un poids sur ses jambes, l'autre dans son dos, plus paisible, comme endormi. De violents tremblements secouèrent le corps du jeune sorcier et des larmes glissèrent silencieusement sur ses joues.

Les yeux toujours fermés il sentit quelque chose d'humide, de chaud et de râpeux glisser le long de sa joue et de son cou. Ainsi que la sensation de froid sur la colonne de sa gorge, puis un souffle chaud vint le chatouiller et le fit frissonner. L'instant suivant, deux sources de chaleurs inconnues, vinrent se coller contre lui.

Quand il ré ouvrit doucement les yeux, il eut la surprise de constater que les deux félins étaient toujours à ses côtés, qu'ils n'étaient pas un rêve. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas qu'il passait ses doigts dans l'épaisse fourrure de la panthère noire, dont les ronronnements tonitruants sortirent Harry de ses songes. En retirant ses mains du cou du fauve, il essaya de se relever, mais une grosse patte blanche suivit d'un grognement d'avertissement, lui intima d'abandonner sa folie de vouloir partir.

Le jeune homme, las, soupira en se résignant à rester assis, sous le regard d'amusement de la panthère noire.

- Dobby, murmura-t-il.

Quand le petit elfe apparut, il eut un mouvement de recul, puis observa un instant le grand félin noir. Ledit félin grogna sombrement en guise d'avertissement. L'elfe se tourna vers le jeune sorcier et sourit avec joie de revoir son ami sorcier.

- Que peut faire Dobby pour le Grand Harry Potter, Monsieur ?

- He... Hey Dobby... je ne sais pas quelle heure il est, mais est-ce que tu voudrais bien nous apporter de quoi manger, s'il te plaît ?

- Tout de suite, Dobby ferait n'importe quoi pour le grand Harry Potter, monsieur, lui dit l'elfe avec un large sourire.

L'elfe disparut, non sans s'inquiéter de la présence des deux grands félins aux côtés de son ami sorcier et de son état alarmant. Harry se redressa un peu en frottant ses yeux endoloris par la fatigue et ressentit une immense douleur intérieure. La panthère blanche surveilla ses moindres faits et gestes pour s'assurer qu'il ne fasse pas un malaise. En voyant l'extérieur, elle se dit qu'elle aurait dû le réveiller depuis un long moment et que quelqu'un avait dû s'inquiéter pour lui, pour elle et pour Severus. Après ce qu'il avait vécu récemment, elle craignit que le jeune Weasley profite de son absence pour créer une sale réputation à son protégé.

L'elfe de maison revint peu après avec deux plateaux, l'un remplis de viande saignante et, l'autre pour Harry. Une assiette remplie de sandwich, allant de blanc de poulet, moutarde et tomate, au jambon et fromage, et certain contenait diverses sortes de confiture, un verre et une carafe de jus de citrouille glacée. Dobby plaça le plateau sur les genoux de son ami sorcier, tandis que les deux grands félins se levèrent brusquement et se jetèrent avidement sur la viande et se mirent à la déchiqueter avec délectation.

Potion, Panthère et SerpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant