Chapitre 40

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MAI 2019



MATHIEU

Pour la enieme fois de la soirée j'expirais la fumée de mes poumons en la mélangeant à un soupire venu du fond de mon ventre. Ça faisait approximativement vingt quatre heures que mon esprits cogitait avec lui même, et malgré le mal de crâne qui avait pointé le bout de son nez, je savais que j'en avais encore pour quelques heures. J'essayais quand même de m'abrutir avec de la weed mais l'aura d'Andrea était plus forte que la meilleure herbe.


ANDRÉA

Les muscles de mes jambes étaient tous courbaturés mais je continuais à enchaîner les pas. Sous les conseil de Ken, j'avais marché longtemps, très longtemps, toute la journée en fait. jusqu'à éclaircir mon esprit. Ça avait fonctionné le temps de quelques minutes mais à chaque fois, de nouvelles incertitudes revenaient obscurcir la place nette que j'avais pensée faire.

Cette fois, mes pas me guidaient jusqu'à une destination bien précise. Une partie de moi avait hâte d'y arriver alors que l'autre, tentait d'obliger mes jambes à faire demi tour. Je sentait mes yeux qui essayaient de rentrer à l'intérieur de ma tête tant j'étais fatiguées. Mais je devais le faire, pour moi.


MATHIEU

Je savais plus quoi faire. Je ne savais même pas quoi penser.

J'avais agis comme un con, comme d'habitude. Depuis que je la connaissait, j'essayais de me battre contre la forteresse d'Andrea. Cette fois j'avais plus l'impression d'avoir rajouter des briques à son mur. J'avais mis mes propres insécurités de côtés, j'avais ignoré une grosse partie de moi pour lui montrer que ça fonctionnerai. Aujourd'hui je comprenais bien toute les personnes que j'avais involontairement exclu de ma vie a cause de cette part sombre. C'était frustrant de s'offrir en peinture à quelqu'un qui me prenais même pas en compte les efforts et qui continuait à campe sur ses positions.

J'avais fait de la merde, c'est clair. Mais elle m'avait poussé à le faire. Ou en tous cas, elle ne m'avait pas empêché de le faire.


ANDRÉA

Je ne voulais pas le quitter, mais mon esprit était loin et je détestait les endroits qu'il visitait. Malheureusement, pour le sortir de la, j'allais avoir besoin d'y être entièrement consacré, corps et âme.

J'avais eu besoin de temps pour réfléchir à moi même et savoir comment j'allais me dépêtrer du fait que j'étais amoureuse de quelqu'un qui ne m'aimerais peut être jamais en retour. Parce que c'était ça le problème, Mathieu ne m'aimerais jamais, personne ne le ferais tant que je n'en était pas capable moi-même.

Mathieu aimait le vilain petit canard que j'étais. Ce qui le poussait à s'accrocher à l'idée que je partage sa vie n'était qu'un prétexte égoïste. En me gardant avec lui, il se contentait dans le fait que j'étais bien plus bousillée que lui.

Je ne prétendrai jamais que mon cas était plus à plaindre que le sien, mais il était loin de la cause perdu qu'il croyait être avant de me rencontrer. Il avait la volonté de devenir meilleur, de faire des efforts et de combattre ses démons. Ce n'était pas mon cas.


MATHIEU

Je faisais défiler les photos de nous deux comme un bon gros dépressif. En repensant à toute notre histoire, je me rendais compte que je m'étais bercé d'illusion du début à la fin. Elle avait raison, j'avais été trop têtu pour l'admettre. Du début à la fin, notre relation avait était un brouillon, et aucune esquisse ne ressemblait au début d'un chef d'œuvre.

Tous mes souvenirs se mêlaient les uns avec les autres, pas parce que j'étais paumé, mais bien parce que c'était ça : aucun fil conducteur ne nous avait guidé pour atteindre un truc convenable. Un putain de brouillon.


𝐏𝐋𝐊 | 𝙄𝙢𝙥𝙖𝙧𝙛𝙖𝙞𝙩 - ʟᴀᴅʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant