Partie 37

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Kader

C'était la fin... Je n'arrivais pas à y croire et pourtant celà c'est passé sous mes yeux.
Il était évident que tous ses coups de feu risqués allaient s'en suivre de pertes humaines. Je me tourne et la voit fixer un endroit imaginaire, le regard las. A la voir on pouvait sentir qu'elle ne voulait plus rien de cette vie. Mais il est hors de question de la laisser croire qu'il n y avait pas de seconde chance et je lui le prouverai.

Les semaines qui ont suivi étaient très dures, entre les crises d'anxiété, les cauchemars la nuit.. on passait nos journées au centre psychiatrique et la nuit on retournait dans sa chambre à l'hôpital. Après deux mois de suivi stricte, elle commença enfin à s'en remettre.

Je ne vous le cache pas. Ces derniers mois ont été très rudes pour moi. J'ai du couper contact avec ma femme, ma fille et ma mère je ne voulais pas les faire repérées et j'ai mis des hommes qui les surveillent quand elles bougent ou quand elles restent à la maison. Il était hors de question qu'ils touchent à ma famille. Mon seul désir est de retrouver ce Khadim et de lui faire avaler ses couilles.

Gabriella: Tu penses à quoi?

Moi: ah tu sais ! Je remerciais le bon Dieu

Gabriella: oui... alhamdoulilah. On peut rentrer s'il te plaît

Moi: oui pas de soucis je vais voir le médecin et on y go

Elle: ok je t'attends avec impatience.

Moi: il faudra un jour que tu apprennes à aller par toi même tu verras tu sentiras un poids de moins.

Elle: la dernière fois que je l'ai fait je me suis retrouvée en plein milieu de tirs !

Moi: ... j'arrive.

Je comprends ce qu'elle vit et je ne veux pas la brusquer, raison pour laquelle je la laisse évoluer à son rythme il le faut.

Doc: je suis très ravi de voir que tout va mieux ! Gabriella vous êtes une battante ! Je vous ai suivi depuis l'incendie à votre coma temporaire.Ne laissez personne vous faire croire que vous ne valez rien c'est faux ! Vous êtes extraordinaire ! D'autres se seraient suicidées car ne pouvant pas supporter le poids de toute cette monstruosité mais vous non, vous avez choisi de vous traiter pour passer le cap. Je suis fier de vous et surtout à Dieu je ne veux plus vous revoir dans un quelconque lieu qui ressemble à un hôpital.

Gabriella n'avait rien dit mais dans ses yeux on sentait une reconnaissance immense. Après un long câlin, ils se détachent et on se rendit vers la sortie de l'hôpital.






Gabriella

J'espère que cette fois était ma dernière à l'hôpital. Je regardais Kader s'affairait à ranger nos affaires mine de rien on habitait presque dans l'hôpital.

Lui: une aide ne serait pas de refus

Moi: mdr je suis en convalescence monsieur

Lui: très bien mais sache que tu ne le seras pas éternellement

Il finit de charger puis vient me rejoindre tout devant.

Lui: tu ne penses pas qu'il est temps de quitter ce monde ?

Moi: oh que si !

Lui: rentrons au pays

Je le regardais avec de gros yeux, morte de trouille

Lui: tu n'es pas obligée d'affronter tes parents tout de suite. Je te prendrai un appartement pas loin de mon lieu de travail comme ça dès que t'aura besoin je viendrai te voir.

L'épine De La RoseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant