Un Rayo de Sol ( Serquel )

4-Un nouveau départ ?

Je finis par rejoindre ma voiture et démarre pour rejoindre ma maison.

Enfin, plus facile à dire qu'à faire !
Je suis prise dans les embouteillages depuis un quart d'heure !
En temps normal ça ne me dérange pas vraiment, j'ai juste à mettre une de mes playlist pour rendre la chose moins désagréable, mais aujourd'hui ma patience à des limites !
Je ne tiens pas 5 min avant de hurler et klaxonner les conducteurs devant moi.

"-AVANCE PLUS VITE CONNARD !!"
Je ne tiens plus et finis par imploser.

Cela me vaut quelques insultes et doigts d'honneur de la part des conducteurs aux alentours.

Après toutes ces péripéties je finis par enfin arriver chez moi, avec près de 30 minutes de retard sur l'horaire initial.
Génial.

J'ai à peine le temps d'ouvrir la porte que Paula se jette dans mes bras.

"-MAMANN ! Tu m'as manqué ! Alors dis dis dis ! Je vais être grande sœur ou pas ?! "
Dis cette dernière avant de me piquer le ventre avec son index.

"-Alors ma fille ? Je vais être mamie une nouvelle fois ?"
Me demande ma mère en arrivant dans la pièce.

"-On peut aller dans le salon pour en parler au calme s'il vous plaît ?
Je finis par soupirer.

Nous regagnons le salon;
Je m'assois dans le fauteuil tandis que les filles se partagent le canapé.
Nous restons silencieuses pendant 30 secondes, mais Paula rompt vite le silence:

"-Alors maman dis dis s'il te plaît !
Tu as un bébé dans ton ventre ?!"

"-Paula calme toi s'il te plaît tu va me donner mal à la tête."
Je lui répond en massant mes tempes.

Cette dernière se calme immédiatement et regarde sa grand-mère avec un air interrogateur.
Elles finissent par tourner toutes les deux la tête avant de me fixer, attendant le verdict.

"-Paulita, tu veux bien aller jouer dans ta chambre s'il te plaît ? Je dois d'abord parler à mamie."

"-Oooh...oui d'accord..."
Marmonne cette dernière, boudeuse.

Paula monte dans sa chambre et me laisse seule dans le salon avec ma mère.

"-Maman... Je suis enceinte."

"-OOOOH félicitations ma fille !"
S'exclame-t-elle avant de se jeter dans mes bras.

"-Mais maman je ne suis pas sûre de le garder !"
Je finit par crier, exténuée.

Je m'en veux de dire des choses aussi horribles,
mais je suis tellement perdue...

"-Comment ça tu ne veux pas le garder ?!
Ma fille qu'est-ce que tu me racontes ?!
Tu es belle comme un cœur, imagine la petite merveille que tu vas mettre au monde ! Tu as déjà eu un avant-goût de à quoi peuvent ressembler tes enfants en ayant eu Paula non ?
Et puis, avec ce "bel inconnu" le mélange est parfait !
J'ai vu des photos de lui aux informations , il est très beau lui aussi ! Ce n'est pas à ta sœur et à son compagnon que j'aurai dit ça !

Finit-elle par lâcher, avec un profond air de dégoût se lisant sur son visage.

"-Mamannn! Laura est ta fille aussi !"

"-Et alors ? Elle t'as fait beaucoup de mal... et elle n'a jamais daigné s'occuper de moi lorsque j'ai commençé à perdre la tête...
Les liens du sang ne justifie pas tout."
Conclut-elle.

"-Oui...Oui tu as raison..."
Je finis par avouer.

"-Tu vois ! Alors cesse de te lamenter et préviens ton ami qu'un petit ange va pointer le bout de son nez dans quelques mois !"

"-Tu as raison...Mais le truc c'est que je ne sais pas où il est..."
Je finis par soupirer, désespérée.

"-Et en quoi est-ce un problème ?
Si ce n'est pas lui qui vient à toi, alors c'est toi qui ira à lui ! Tu es peut-être belle mais tu aussi intelligente !
Secoues tes méninges et trouves un moyen de le contacter ma fille !"
Dit-elle avant d'appeler Paula du bas des escaliers.

Je repense aux mots de ma mère:
"C'est toi qui ira à lui."
Oui mais comment ?
Je n'ai aucun indice qui peut me dire où est-ce qu'il se situe sur le globe !
Mais tout d'un coup, je comprends.

Palawan.
Les cartes postales.
Je dois retrouver les cartes postales à tout prix.

Le cri de Paula me sort de mes pensées.

"-MAMANN! TU VEUX BIEN ME DIRE MAINTENANT S'IL TE PLAÎT?!
Me hurle ma fille, toute excitée.

Je ne peux réprimer un sourire.

"-Tu voudras bien m'aider à m'occuper de ton petit frère ou de ta petite sœur ?"
Je lui demande avec un sourire au coin.

"-OUIIIIIIIIIIII PROMIS PROMIS JE M'EN OCCUPERAI ! ET C'EST UN GARÇON OU UNE FILLE ?"

"-Ça je ne sais pas, je ne voulais pas le savoir, ce sera une surprise, d'accord on verra dans 6 mois. "

"-Oooh...Mais je vais pas tenir aussi longtemps moi, maman !
Soupire ma fille, déçue.

"-Il va falloir pourtant Paulita !"
Je lui dis avant de lui embrasser le front.

Après un dernier câlin à ma fille et ma mère, je monte l'escalier à toute vitesse afin de retrouver les cartes postales de Sergio.
Je finis par trouver ces dernières, enfouies dans une boîte qui se trouvait dans la chambre d'ami.
Je retourne dans ma chambre et m'assieds en tailleur sur le lit.
Je sors délicatement les cartes de la boîte, comme si ces dernières pouvait s'effriter entre mes doigts sans que je le veuille, comme des vieux souvenirs que l'on fini par oublier sans le vouloir.

Je les analyse une par une.
Je me souviendrai toujours de ce que Sergio m'avait dit ce jour là:

"Raquel, un jour où l'autre tout ceci sera terminé, et ce jour là, toi et moi on se retrouvera à la plage."

"On se retrouvera à la plage."

Ce serait un indice ?

Je finis par prendre la carte de Palawan dans mes mains.
Je sens une larme rouler le long de ma joue, nostalgique de tous ces moments que j'avais passés avec celui que j'aurai aimé appelé "l'Amour de ma Vie."

Sans trop savoir pourquoi je décide de retourner la carte, du côté où l'on écrit.

Je finis par remarquer un petit dessin dans le coin en bas à gauche.
Je ne comprends pas.

Je suis mon instinct et retourne toutes les autres cartes.
C'est incroyable.
Elles ont toutes un petit dessin dans un des quatre coins !

Je finis par les aligner toutes les 4 ensembles.
Je tombe sur des coordonnées GPS,
je réussis tout juste à étouffer un cri de surprise.
Je m'empresse de prendre mon téléphone et rentre les coordonnées indiqués par Sergio dans le navigateur de recherche.

Je tombe sur une île.
Et pas n'importe quelle île.
Palawan.
Les coordonnées indiquent un petit recoin de la capitale, Puerto Princesa.

Je décide de me lever et de marcher dans ma chambre pour digérer la nouvelle.
Je m'observe dans le miroir et soulève mon haut.
Je caresse mon ventre, m'imaginant déjà en tenant mon bébé dans les bras.

Et pour la première fois depuis ce matin, j'arrive à l'imaginer.

J'arrive à imaginer Sergio Marquina, le plus grand braqueur de tout les temps en train de tenir le fruit de notre amour dans ses bras.

Finalement j'ai été bien sotte, mon ventre s'est nettement arrondi en quelques semaines et je ne l'avait même pas remarqué !
Je finis par remettre mon haut.

Je m'apprête à prendre une décision, qui, je l'espère, sera la bonne.

Ce n'est que le début.