Un Rayo de Sol ( Serquel )

55- Amitié

《 Point de vue Raquel 》

Ouf.
Sergio ne pose pas de questions.
C'est mon jour de chance !
Si il savait.
J'ai déjà compris ce qu'il m'arrivait il y à quelques jours.
J'attends encore quelques semaines avant d'avoir la confirmation, mais entre les crises de vomissements, les sautes d'humeur, mon hypersensibilité aux odeurs et mon dérèglement hormonal, je crois qu'il n'y a plus de place au doute :
Je suis enceinte.
Mais comment faire ?
Nous sommes censés braquer la banque d'Espagne dans moins de deux mois, et je doute vraiment que ce soit la meilleure idée de le faire avec un fœtus dans le ventre non ?
On en à déjà parlé avec Sergio en plus, je ne dois surtout pas tomber enceinte avant le braquage !
J'aimerai tellement me confier à quelqu'un, Monica ou Helsinki par exemple, mais mon compagnon a vraiment des oreilles partout, je ne sais pas si c'est une bonne idée de prendre ce risque !

Je suis totalement perdue.
Soudain, je me levai précipitamment et partie vomir dans les toilettes les plus proches.

Sergio s'empressa de me rattraper afin de me tenir les cheveux pour éviter de m'en mettre partout.

Celui-ci me regardait avec un air suspicieux :

S. "-Cela paraît tout de même très violent pour une simple indigestion, tu ne crois pas ?"

R. "-Ça va passer..."
Je marmonnai en me redressant et en le fixant.

Je pris le chemin de notre chambre afin de me laver les dents pour la troisième fois consécutive, mais Sergio n'était pas décidé à lâcher l'affaire et me poursuivait dans tout le monastère, sous le regard ahuri de quelques membres de la bande, Stockolm et Helsinki compris.

"Je crois que je leur parlerai plus tard..."
Je pensai.

Une fois arrivée dans la chambre, je m'empressai de rejoindre la salle de bains avant de pousser la porte.

Tentative d'évasion plutôt ratée puisque Sergio s'engouffra rapidement dans la pièce.

S. "-Tu sais Raquel, être père m'a apporté beaucoup de choses;
Et parmi ces chose se trouvait un radar à embrouilles !
C'est peut-être pratique pour pouvoir contrer les mensonges d'une gamine de un an et demi, mais ça l'est aussi pour pouvoir faire avouer sa compagne !
Je sais quand tu mens."

R. "-Je ne te mens pas putain ! Je vais très bien !"

Mon compagnon leva les yeux au ciel.

S. "-Tu mens très mal. Dis-le moi. Maintenant "
M'ordonna Sergio.

C'est une très mauvaise idée.
Je déteste par dessus tout être forcée à faire quelque chose.

R. "-Et c'est demandé si gentiment en plus...
FOUS MOI LA PAIX !"
Je m'écriai, faisant sursauter mon conjoint.

Je passai devant lui et quittai rapidement la salle de bains en furie avant de rejoindre la cour principale du monastère, dans laquelle j'avais vu Helsinki et Stockolm tout à l'heure.

Je partis à la rencontre de mes deux amis.

R. "-Je peux vous parler s'il vous plaît ?
J'en ai vraiment besoin."

H. "-Bien sûr !"

St. "-Pas de soucis."

Ces deux derniers m'emboitèrent immédiatement le pas et me suivirent à l'intérieur du monastère, dans une petite chambre totalement isolée.

Mes deux amis s'asseyèrent tout les deux sur le lit et m'observèrent avec de grands yeux, attendant ainsi une explication de leur présence en ces lieux.