7. La nuit, tout paraît possible

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Dave esquissa un petit sourire amusé et pressa les doigts du garçon avant de répondre :

— Tu sais que tu poses beaucoup de questions.

— Parce que j'attends des réponses, répliqua Zach, du tac au tac.

Le châtain leva les yeux au ciel, amusé par cette personnalité qui dénotait de son quotidien.

— Fais ce que je te dis, Zach...

— Mais qu'est-ce que j'y gagnerais ? insista le brun qui tentait de garder son calme.

Au fond de lui, tout un tas de possibilité s'ouvrait. Mais il avait peur. La chambre était plongée dans la pénombre, seulement illuminée par la flamme des bougies qui dansaient tranquillement, laissant leurs ombres peindre les murs. Le silence envahissait la maison, les parents enfermés dans leur chambre. Seul le vent bruyant qui enveloppait la demeure brisait cette absence de bruit. Prisonniers de cette bâtisse, c'était comme s'ils étaient dans un autre univers. Comme si ce qui se passerait ensuite n'existerait qu'à ce moment précis. Et pas un autre.

— Zach..., souffla Dave.

L'adolescent le fixa en silence, son cœur tambourinant dans sa poitrine. Il n'aimait pas l'incertitude. Il détestait cela. Parce que l'avenir restait incertain. Il se mordit la lèvre lorsque la main libre du châtain se posa sur ses paupières et l'obligea à les clore. Il poussa un grognement, mais il était si faible que son interlocuteur n'avait sûrement pas entendu.

— Qu'est-ce que tu fais... ? marmonna-t-il, méfiant.

— Sois un peu patient...

Son souffle échoua sur les lèvres du brun qui tressaillit, un frisson étrange remontant le long de sa colonne vertébrale. Il s'humecta les lèvres en fronçant les sourcils et déglutit. La main du châtain effleura sa joue et il sentit son cœur s'emballer. Dans un silence assourdissant, il sentit le pouce du chanteur caresser sa lippe et l'écarter de ses dents. Son souffle était de plus en plus proche et la respiration de Zach s'emballait, incertaine. Dave prenait son temps pour lui laisser la possibilité de reculer. La possibilité de refuser. Sauf qu'il n'en n'avait peut-être pas envie.

Les lèvres humides du châtain se posèrent sur les siennes tendrement avant de se presser contre celles du brun qui ouvrit sa bouche en répondant aussitôt. Il agrippa la nuque de Dave et approfondit le baiser, grignotant la lippe du jeune homme. Il était peut-être intimidé de faire le premier pas, mais il savait répondre à ses propres désirs quand on en lui offrait l'occasion. Il lécha la lèvre du chanteur et se glissa dans sa bouche, jouant avec sa langue. Leur baiser dura longtemps, la chaleur réchauffant leurs corps.

Finalement, ils se détachèrent lentement tout en se fixant intensément sans prononcer le moindre mot. Zach cherchait à savoir pourquoi il avait initié ce baiser, pourquoi lui et pas un autre, pourquoi lui-même avait répondu... mais il refoula tout cela dans un coin de sa tête. Quel intérêt de se questionner quand ce dernier disparaîtrait le lendemain ? Un goût d'amertume le ramena sur Terre et il se contenta d'observer la pièce sans un mot.

Au bout d'un moment, Dave dit :

— Je suis désolé...

Zach arqua un sourcil, voulut demander pourquoi, puis se tut. Il n'avait pas besoin de s'entendre dire qu'il n'y aurait rien de possible entre eux. Après tout, il tombait toujours pour les personnes les plus inaccessibles. Après le garçon à pop-corn, son professeur de géométrie et son camarade de sport, s'ajouterait une pop star. Ironique, non ? Il augmentait ses exigences... il se retint de lâcher un rire jaune et colla son crâne contre la vitre.

— Je ne voulais pas te gêner...

Zach crispa la mâchoire et se sentit agacé. Pourquoi ce type s'entêtait-il à s'excuser ? C'était énervant. Il quitta leur perchoir et récupéra son ordinateur portable avant de se glisser sous les draps. Il plaça un oreiller sous sa poitrine et alluma l'appareil qu'il avait posé devant lui. Dave, après de longues minutes d'hésitation, décida de le rejoindre.

L'homme du trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant