Chapitre 8

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Dans la salle de réception ornée de lustres étincelants et de décorations élégantes, se trouvaient tous les membres importants de l'organisation alignée sur plusieurs rangées. Les sous-patrons se trouvaient en première ligne, tandis que les lieutenants occupaient la deuxième et troisième rangée. Parmi les sous-patrons se tenaient des figures imposantes et intimidantes connues pour maintenir l'ordre et la discipline parmi les rangs inférieurs. Chacun d'eux arborait fièrement l'uniforme et l'emblème de la mafia Zyrianov.

Le deuxième étage comportait des balcons ouverts qui offrait une vue plongeante sur la salle principale. Accoudée avec nonchalance contre les balustrades en bois sculpté, se trouvait l'équipe d'élite. L'incarnation même de la puissance et de l'autorité de Silva Zyrianov. L'un deux était même perché sur la balustrade, main dans les proches, défiant les lois de la gravité et toute notion de peur du vide.

Leurs regards scrutateurs parcouraient la salle en contrebas, exprimant davantage l'ennui que l'intérêt pour ce qui se déroulait sous leurs yeux. Leur position en hauteur comparé aux autres membres de l'organisation reflétait leur autorité incontestée au sein de la hiérarchie de criminelle. Leur présence était imposante et difficile à rater. Leurs uniformes distinctifs les démarquaient nettement des sous-patrons et des lieutenants, s'ajoutant à leur aura de supériorité. Les rares mafieux de grade inférieur qui accompagnaient leur lieutenant semblaient presque effacées en comparaison.

Descendant majestueusement le grand escalier en marbre, Silva fit son entrée toujours accompagné de ses deux gardes du corps attitrés, Vladislav et Matrona. Lorsque le patron russe se posta devant la rangée d'hommes, le silence se fit. Son regard perçant balayait paresseusement la pièce et les visages des hommes debout devant lui.

Peu de temps après, Georgi accompagné d'un autre mafieux firent également leur entrée. Ils balancèrent le corps sans vie de Kasimir devant la petite assemblée avant de se diriger vers la place vide où devait normalement se trouver l'ex-lieutenant.

— Ceci, est ce qui arrive lorsque vous ne respectez pas les règles. Les règles sont établies pour une raison. Et ceux qui choisissent de les défier doivent en assumer les conséquences. Que cela serve de rappel à chacun d'entre vous. Souvenez-vous que loyauté et obéissance ne sont pas négociables. Dès que vous entrez sous mes ordres, vous devenez des pions que je peux utiliser et sacrifier à tout moment. Que vous soyez un homme ou une femme, je ne ferai pas de distinction. Après tout, je ne suis pas dans la discrimination du sexe. Quelqu'un a-t-il quelque chose à dire à ce sujet ?

Devant le silence qui suivit, Silva esquissa un sourire satisfait.

— Bien. J'imagine que vous vous demandez tous pourquoi je vous ai fait réunir ici, mais avant de commencer, j'aimerais vous présenter celui qui prendra la tête de la division de ce cher Kasimir. Georgi, ici, m'a grandement impressionné par sa loyauté. D'où sa promotion prématurée. Vladimir, Ruslan, veillez à l'aider dans sa nouvelle tâche. Actuellement, Georgi est un petit oisillon qui sort à peine de sa coquille, la prochaine fois que je le verrai, il devra être aussi agile qu'un épervier d'Europe.

— Bien monsieur, répondirent les deux mafieux avant de se tourner vers le jeune lieutenant pour le gratifier d'un bref signe de tête.

La suite de la réunion se déroula sans encombre.

Depuis le balcon du deuxième étage, un membre éminent de l'équipe d'élite observait la scène avec une indifférence feinte. Se déplaçant avec une aisance déconcertante sur la balustrade, il défiait le vide sans la moindre trace de peur.

Stanislas Kovalevski était l'homme en qui Silva Zyrianov avait le plus confiance. Le sniper et bras droit du célèbre patron de la mafia russe. Ses cheveux noir ébène légèrement ondulés, encadraient son visage, conférant une certaine sauvagerie à son apparence. Ses yeux perçants, d'un vert émeraude profond, étaient comme ceux d'un faucon. Le mafieux arborait la plupart du temps un air las et ennuyé, ce qui ajoutait un charme complexe à sa personnalité.

𝐂𝐚𝐩𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant