Il est six heures du matin.
Silvio attend toujours. Pas grand chose de spécial.
Elle est partie.
Avec tout de lui.
Son téléphone vibre de nouveau.
La Meurtrière l'appelle.
Il ne décroche pas.
Il est six heures et demie.
La Meurtrière le rappelle.
Lorsqu'il porte finalement le téléphone à son oreille, elle est à bout de souffle.
« S... Silvio, je suis tellement désolée. Tellement... NON ARRÊTE ! »
Un grand fracas résonne dans le combiné et le petit oiseau hoquette. Des assiettes éclatent. Le croque-mitaine vient la chercher.
« Qu'est-ce qu'il se passe Eva ? »
Silvio n'a plus de voix, son cœur fantôme lui déchire le torse. Il est déjà debout. A l'autre bout du combiné, le souffle d'Eva est haché alors qu'il l'entend se déplacer. Elle ne pleure pas, elle trop dans l'urgence pour cela.
« Je devais te le dire, parce que je te dois tellement. Je suis désolée de t'avoir tant fait souffrir. Pardon, pardon.
— Eva met toi à l'abri, j'arrive. Attend-moi !
Un reniflement lui répond.
— Ne t'inquiète pas. C'est fini. »
Le téléphone, dans sa chute, se fissure contre une tuile.
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Les Moineaux [TERMINÉ]
Romance« Je dédis cette histoire à tous ceux qui, une fois dans le métro Se sont demandés ce qui les retenaient sur les quais. » Mary F.