Le Cas Numéro 9

I. Ain't No Sunshine

AIN'T NO SUNSHINE WHEN HE'S GONE AND HE'S ALWAYS GONE TOO LONG

    Par delà les plaines et les arbres, lorsque nous revenons sur cette petite ville d'Hawkins où bien des mystères se sont déroulés, nous savons que nous ne sommes jamais à l'abris d'autres éléments surnaturels pour entacher le décor. Elle peut paraître tout à fait banale mais son histoire commence forcément par quelque chose d'extraordinairement impossible pour la plupart du commun des mortels. Tout simplement parce qu'on y voit alors une famille aux apparences détruite par la perte d'un être cher. Une femme et ses trois enfants qui se rendent alors au cimetière avec de la peine dans les yeux. Ils y ont instauré une routine et une fois par semaine, ils y apportent des fleurs. Cette femme pleure la mort de son mari dont elle a été séparée durant des années, elle regarde ses trois enfants qui ont grandi sans elle et qui font leur vie. Elle pense à tout ce qu'elle a manqué dans leur éducation et elle secoue la tête avant de poser les fleurs préférés de son défunt mari que la gloire et la reconnaissance a mené à la mort. L'épitaphe semble lui rendre un bel hommage ; Mike Wheeler, un mari, un père, un héros en blouse au service de son pays. Deux de ses enfants trouvent que ça l'embellie un peu trop, mais c'est ainsi. Une fois qu'ils ont versé leurs larmes ou bien leur dévolu de haine sur sa tombe, ils quittent le cimetière comme la famille la plus banale. Un grand silence règne dans la voiture tandis que la fille aînée conduit. Le benjamin a sa tête contre la vitre et pense à une personne qui lui manque aussi, espérant qu'elle va bien. Hawkins est une petite ville, tout se sait. Et comme il faut bien évidemment un élément surnaturel, tandis que cette famille tente de paraître normale, une lumière apparaît sur les fils électriques de la ville, cette lumière passe de lampadaire en lampadaire jusqu'à trouver la maison qu'elle recherche, elle passe encore et encore et brille sur cette fin de journée sans se soucier de rien d'autre. La famille sort de la voiture et monte les marches qui mènent à leur demeure. La lumière s'empare de leur maison presque en même temps et toutes leurs lumières se mettent à clignoter à une vitesse folle jusqu'à s'éteindre et se remettre à clignoter. Le fils rentre en premier et voit le spectacle en premier et tandis que les autres rentrent à leur tour, ils réalisent le potentiel danger et la mère se met devant eux. C'est lorsqu'il faut les protéger du mal qu'elle reprend son rôle maternel. Elle est persuadée que c'est le monde à l'envers qui parle, qu'il leur a causé déjà trop de tords alors elle se prépare à détruire n'importe quel monstre qui leur veut du mal. Son fils lui ordonne de ne rien faire, il pense que c'est son ami qui tente de revenir. Soudainement les lumières arrêtent de clignoter et leur maison retrouve un aspect sombre. On entend plus que les respiration saccadées des membres de la famille. Le brun refuse de croire qu'il n'y ai eu que ça, il attend un retour et son cœur bat la chamade. Il se dirige vers l'interrupteur le plus proche et appuie plusieurs fois dessus jusqu'à ce qu'une explosion lumineuse sorte du néon de l'entrée principale. Elle aveugle la famille et la mère s'empresse alors de mettre sa main dans la direction de la lumière pour stopper le halo. Elle sent qu'elle tient quelque chose par la force de son esprit et resserre ses doigts jusqu'à ce qu'un corps tombe lourdement sur le sol. C'est une jeune femme qui semble avoir environ l'âge de ses enfants. Elle n'a pas l'apparence d'un monstre, elle semble tétanisée, complètement perdue et affaiblie par cette mésaventure. Elle regarde cette famille, ses yeux noisette ébahis et apeurés, ses cheveux coupés extrêmement courts qui sont pour Jane un écho au passé. La jeune fille place son bras devant son visage comme pour se protéger d'un danger potentiel et c'est alors que Thomas remarque un chiffre gravé sur son bras.