Chapitre 7 : Be comforted

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*Trouver du réconfort*

"I don't see you as much as I used to, but if I did I know what I would do. I'd tell you I love you a million times." Her, Anne-Marie

Tremblante de la tête aux pieds, assise sur le sol des toilettes, Kamila tentait tant bien que mal de retenir les larmes et la douleur. Elle se sentait d'une idiotie sans nom... Un simple pied qui dépassait et elle se retrouvait sur le sol des toilettes, s'exerçant à retenir ses larmes. Ce n'était qu'un client, un client qui ne la connaissait pas, qu'elle ne reverrait pas et qui ne pouvait pas l'atteindre. Il ne s'agissait en rien de lui.

Devant elle, Lily jetait des regards un peu partout sur son corps recroquevillé. Ses sourcils froncés et ses lèvres pincées témoignaient de son souci.

- Je suis désolée, j'aurai dû te prévenir, ce client est un grognon et il s'irrite facilement... J'ai l'habitude de gérer ses humeurs, mais pas toi, s'excusa-t-elle tout en frictionnant son bras.

Kamila grimaça, un de ses bleus n'était pas encore devenu indolore à cet endroit.

- Ce n'est pas ta faute, j'aurai dû voir sa jambe. J'ai trébuché dessus, grommela Kamila tout en fermant les yeux avant de déglutir.

Elle s'en voulait de se montrer si vulnérable ici même. Il n'était pas nécessaire d'attirer les regards sur elle, surtout s'il s'agissait de regards de pitié. Pourvu que Lily ne la regarde pas comme ça... Songea-t-elle.

- Ça va ? S'inquiéta soudain la serveuse en lâchant son bras. Tu t'es fait mal ?

Par réflexe, la jeune femme secoua vivement la tête avant de se rappeler qu'elle n'avait plus besoin de le cacher. Elle avait le droit d'avoir mal. Aussi, presque hésitante, elle hocha timidement la tête et remarqua que Lily lui offrait une moue désolée.

- Dis-moi, où tu as mal ?

Cette question, posée de manière si enfantine, la fit sourire et elle se força à se relever doucement. Le docteur lui avait bien dit de ne pas rester prostrée trop longtemps. La douleur ne pouvait pas s'atténuer comme ça, pas la sienne. Elle grimaça tout en ressentant chaque muscle s'étirer, tout de même soulagée d'avoir pu garder un visage neutre de larmes.

- J'ai des anti-douleurs dans mon sac, tu veux bien aller m'en chercher ?

Lily acquiesça aussitôt alors qu'un mal de crâne commençait à pointer le bout de son nez.

La jeune femme sortit des toilettes, la laissant seule face à elle-même. Enfin, pas pour très longtemps, car Zachary pénétra dans la petite pièce dès qu'elle en fut sortie. Kamila releva son regard sur lui et distingua très clairement des traits tirés par l'inquiétude. Son visage reflétait ses émotions.

- Vous allez-bien ?

Ses yeux détaillaient sa maigre silhouette. Bien qu'elle fût consciente qu'il cherchait le moindre signe de blessure, elle sentit son corps se réchauffer sous ses pupilles noisette. Seule, avec un homme, dans une pièce exiguë. Son cerveau avait analysé la situation, pourtant aucun signal d'alarme ne résonna dans sa tête. Son aura l'apaisait et un instinct jusque-là passif, lui soufflait qu'elle n'avait rien à craindre.

- Ça va, confirma-t-elle d'une voix légèrement plus aigue que d'habitude. Merci de m'avoir aidé à l'instant...

Zachary ne répondit pas et se contenta de prendre une profonde inspiration. Quelques pas le rapprochèrent doucement d'elle. Kamila retint son souffle, alors qu'il lui semblait que rien à part elle et cet homme, trop beau pour être vrai, n'existaient. Il ne la quitta pas des yeux, comme s'il s'approchait d'un animal blessé... L'hésitation dans ses gestes et la précaution de son approche firent battre son cœur. Son être-même lui inspirait l'apaisement.

To rebuild one's worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant