Je cours, encore, plus vite, il me rattrape ! Vite. Quand, soudain, j'entends des éclats de rire. Qui viennent de moi. Je rigole, donc. Je rigole et je cours. Pour l'instant, c'est tout ce que je sais. Si je rigole, c'est que je ne suis pas en danger. Une bonne nouvelle. Je regarde derrière moi, sans m'arrêter. Jeongin est juste là, derrière moi. Et il rigole aussi. Nous rigolons en se coursant. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais je suis heureuse, ce qui est de plus en plus rare, ces derniers temps. Je ne me pose pas de questions et continue de courir en rigolant. Jeongin fini par me rattraper et me fais tomber, lui sur moi. Il commence à me faire des chatouilles. Et je me remet à rigoler de plus belle. En essayant de me débattre. En tout cas comme je le peux, c'est compliqué, quand on ne voit plus rien à cause des larmes de rire qui dévalent sur mes joues. Je le supplie d'arrêter. En tout cas, j'essaye, vu que je n'ai presque plus de souffle, tellement je rigole.
Je me réveille. Je m'assois sur mon lit, et plonge ma tête dans mes mains. Encore ce rêve. Toujours le même. Depuis plusieurs années maintenant. Trois ans, en fait. Depuis que je suis rentrée à Poudlard, chez les Serpentards. Depuis le premier jour, quand j'ai croisé son regard. À la table des Gryffondors. Lui. Yang Jeongin.
On était assis dans le même compartiment, dans le Poudlard Express, pour venir, la toute première fois. On avait parlé tout le trajet, de nos angoisses, nos joies, nos espérences, comment on imaginait notre vie à l'école et après, notre maison préférée...On avait pas arrêté de discuter.
Je pensais m'être fait un ami. Mais je suis allée à Serpentard. Et lui à Gryffondor. Il m'avait lancé un regard mitigé. Il aurait voulu aller à Serpentard, lui aussi. C'est peut-être pour ça qu'il m'a lancé ce regard. Mais je ne suis pas sûre. J'ai ressenti quelque chose de plus profond. Même après trois ans, je n'ai pas trouvé ce que c'était.
Mais je fais le même rêve au moins deux fois par semaine depuis. Il faudra que je fasse attention aux couleurs de nos uniformes la prochaine fois, dans mon rêve, j'entends.
Je soupire. Je pense à lui dès le matin. Et ça ne varie pas beaucoup au cours de la journée. Il va falloir que je change de disque, ça devient lassant. Mais après trois ans d'obsession, ça semble impossible avant d'avoir des réponses.
Quel était ce regard ? Comment se sent-il depuis ? Est-il bien dans sa maison ? Est-ce qu'il l'a mal pris que je suis allée à Serpentard et pas lui ? Est-ce que je suis la seule à penser à lui tout le temps ?
Trop de questions qui demeurent sans réponse depuis trois longues années. Il va bien falloir changer tout ça. Ce n'est plus possible. Mon cerveau va exploser, sinon. Je vais trouver une solution ! Ça ne peux plus continuer comme ça.
Si je fais ce rêve c'est bien que cela signifie quelque chose, non ? Et je vais trouver ce dont il s'agit !
Je trouve enfin la force de quitter mon lit douillet pour me préparer pour cette nouvelle journée. Je suis déterminée comme jamais. Je vais élucider ce mystère que j'ai déjà trop refoulé.
Je passe la journée à réfléchir à la réelle signification de mon rêve et à élaborer un plan pour aller parler à Jeongin. Une journée bien chargée, en perspective. Mais, à la fin de cette journée, je ne suis pas beaucoup plus éclairée...Ça vaut bien la peine de se mettre dans un état de batteuse pour au final ne pas être productive...Je ne vois pas bien ce que pourrait signifier ce rêve...À part que Jeongin me manque et que j'aimerai lui reparler comme on le faisait avant. Enfin, comme on l'avait fait dans le train. Mais je le sais déjà. Mon petit doigt me dit qu'il y a quelque chose d'autre.
Réfléchissons. Je suis à Serpentard. Lui à Gryffondor. Partons de la base. Donc. Qu'est-ce que ces deux maisons ont en commun ? Pas grand-chose. À part la haine réciproque. Elles font partie du même collège. Poudlard. Elles aiment le Quidditch. Mais tout le monde aime le Quidditch. Même leurs emblèmes sont contraires.
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Imagines STRAYKIDS
FanfictionPlusieurs imagines sur les membres de Straykids. Je préfère prévenir, ils seront plutôt long, parce que j'aime bien inventer un contexte.