J'étais sur le bateau qui devait m'apporter gloire et fortune. Le voyage de six mois touche à sa fin. Ce n'est pas trop tôt, c'est que je commence à avoir la mal de mer, moi. J'ai hâte d'arriver. Sur ce continent de tous les rêves. Le Nouveau Monde. Je cherche la fortune, certes, mais la fortune culturelle. Je viens pour apprendre des Indiens d'Amérique. Je compte fausser compagnie à tout l'équipage, qui n'en veut qu'à l'argent. Je ne comprends décidément pas leur opinion. J'ai choisi de taire la mienne, sous peine de me faire démasquée. Déjà une femme à bord, ils ont du mal à l'accepter, j'ai embarqué en tant qu'homme. Mais je me suis faite démasquée. J'ai bien failli y passer, d'ailleurs. Vous voyez, une femme à bord, ça porte malheur. Il ne nous est cependant rien arrivé. Et tant mieux. Sinon je serai allée nager avec les requins contre mon gré. Et, entre nous, je n'en ai pas forcément envie. Disons que ce n'est pas forcément mon délire. Encore quand ils sont innoffensifs, ça passe. Mais quand ils sont affamés, non merci, vraiment. Bref. Je m'égare.
Ils m'ont mise aux cuisines. Je n'en peux plus, de cuisiner. Je pense de plus en plus à leur faire de la soupe au bois et au tissu, à cette bande de machos. Ils me désespèrent. Je peux plus me les voir. Dès que j'en vois un, j'ai juste envie de le jeter par-dessus bord.
J'étais perdue dans mes pensées quand mon rêve se réalisa, la vigie cria :
- TERRE EN VUE.
Mon sang ne fais qu'un tour. Je me précipite sur le pont, sur la poulaine, la partie du bateau qui dépasse sur le devant. Je sens le vent jouer avec mes cheveux détachés, bien que très courts. Quelle sensation. Dans quelques minutes, je pourrais moi aussi voir la terre, le vent étant favorable à notre avancée. J'estime notre arrivée à dans trois jours.
Courage ! Plus que trois jours à tenir. Mais se seront sûrement les trois jours les plus dangereux. Cette eau est infestée de pirates, à ce qu'on raconte. Je prie pour que nous n'ayons pas trop de problèmes avec ça. Je n'ai vraiment pas la tête à me battre, bien que j'ai appris les arts martiaux, juste au cas où.
Les deux jours suivants se passent sans encombres, bien que je sois de plus en plus à bout. Même les voix du reste de l'équipage me gonflent, je dois avoir la tête aussi grosse qu'une pastèque. Mais genre vraiment. Je ne sais pas pourquoi elle n'a pas encore explosé. Ça reste un mystère. Je prie pour que le voyage se termine le plus vite possible.
Je vais me coucher, comme à mon habitude, vers minuit. Parce que j'aime regarder le ciel étoilé au dessus de la mer, qui le reflète, je trouve ça magnifique. Mais vraiment. Je pourrais rester des heures entières à le regarder, sans en avoir marre. J'en oublie l'équipage qui m'énerve comme c'est pas permis. J'atteins enfin mon hamac dans la cale, quand j'entends au loin un grand bruit sourd.
Un canon.
Merde.
Les pirates.
Si je ne suis pas tuée, mon voyage pourra se finir plus vite. Un peu de baston n'a jamais tué personne. En plus ça tombe bien, j'avais grand besoin de me défouler. Je remonte sur le pont principal, avec le reste de l'équipage.
- Eh ! La fille ! Retourne à l'intérieur, tu vas nous gêner.
Je me dirige vers lui, calme. De l'extérieur. Je m'arrête à quelques centimètres de lui. Et je lui mets la droite de sa vie, qui l'envoie au sol direct.
Ça fait du bien. Je me tourne vers les autres :
- Quelqu'un d'autre pense la même chose ?
Personne ne bouge. Tout le monde est silencieux et choqué. Bah oui, faut pas m'énerver. Je regarde dans la direction du bruit de canon. Un énorme vaisseau pirate est à quelques mètres de nous. Avec, tout en haut, le pavillon de tête de mort, hissé quand les pirates ont trouvé une cible. Nous. Ok. Reste calme.
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Imagines STRAYKIDS
FanfictionPlusieurs imagines sur les membres de Straykids. Je préfère prévenir, ils seront plutôt long, parce que j'aime bien inventer un contexte.