Chapitre 17: Un été mouvementé

23 7 0
                                    

TW: Dans ce chapitre, il y a des scènes explicite de violence. Les plus sensibles peuvent sauter ces scènes.

- Et après? Qu'est-ce qu'il se passe après?

- Je ne sais pas Clémentine? 

- Grand-mère, c'est une super héroïne en fait?

- En quelques sortes Maya.

- Emmerich, j'ai une réunion. Est-ce que tu peux débarrasser la table et faire tout ce qu'il y a à faire ?

- Bien-sûr Jade.

- J'aime entendre ça venant de toi, dit elle en souriant.

La porte fermée, je me tourne vers les filles :

- Celle qui est la plus efficace pour ranger la table et faire la vaisselle a un bonbon pour aller à l'école demain.

Elles bondissent du canapé pour presque sauter sur la vaisselle. Je les regarde faire : parfois, je me dis que j'en ai raté des choses avec Maya, ma sœur. Celle qui est morte sous les coups de Jürgen ...

7 décembre 1951

Jürgen la rouait de nouveau de coups. Ne sachant que faire, je me mis à lui dire de lâcher ma mère. Il se tournai vers moi et se mit à m'insulter et à me frapper :

"- Tu devrais être reconnaissant que ta mère ne t'ai pas abandonné en Normandie p'tit con. Fils de chiens, ta mère n'est qu'une salope et tu n'aurais jamais dû naître. Ta mère aurait dû crever en Pologne. Tu es une erreur, une erreur tu m'entends ?

- Qu'est-ce que j'ai fait de mal? demandais-je en pleurant.

- Tu n'es qu'une abomination, un bâtard. Voilà ce que tu es! Reposes une question et je te tue!

Il m'a lâché et est reparti boire. Jürgen n'était qu'un malade ! Nous pleurions tout les deux dans les bras de l'un de l'autre.

Après avoir vider sa bouteille, il s'est redirigé vers nous. Maman s'est mise à trembler quand il s'est approché de moi.
- Debout fils de chien !

Je peinais à me lever. Il me tira le bras relativement violement.

- Maintenant, tu as que ce que tu mérites, dit-il en me montrant son poing.

Quand son poing allait rentrer en contact avec ma tête, ma mère s'interposa.

Elle tomba par terre, telle une morte.

- Maman, maman, réveille toi!

Je pleurai toutes les larmes de mon corps. Qu'allais-je devenir sans mère ? Est-ce que l'on m'enverrais dans un orphelinat ? Comme Lore l'a été autrefois ? Allais-je l'oublier ? Mais comment oublier un tel événement ? Comment peut-on oublier sa mère aussi? Comment prévenir oncle Adam et tante Sara qu'elle était... morte?

Le temps que toutes ces questions se bousculent dans ma tête, il était parti.

Pour moi, du haut de mes sept ans, je pensais être orphelin. Sans père, sans mère et sans famille en fait.

La flaque de sang qui avait pour source le ventre de ma mère me faisait peur. Il devait être minuit et je suis parti chercher Liesel, une amie de maman.

- Qu'est-ce qu'il y a Emmerich ? demanda Liesel la voix ensommeillée

- Maman est... Morte...

On ne peut que sombrer Tome 1: Le journalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant