Chapitre 2

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Stella

Ayant passée ma journée avec mes amis tout en postulant à plusieurs jobs pour cet été, je rentre enfin chez moi

Ma mère arrive en dernier à la maison, comme d'habitude devrais-je dire , son travail lui prend énormément de temps.
Je l'admire tellement, elle s'est retrouvée seule du jour au lendemain avec deux enfants à charge, certains jours ce n'était pas facile loin de là mais elle est toujours restée courageuse. Elle a beaucoup travailler pour que mon frère et moi ayons toujours à manger le soir.
Au moment où ma mère vire tous le monde du salon pour pouvoir me parler , l'inquiétude monte d'un cran dans mon corps.
Je connais l'expression qu'elle a quand quelque chose la tracasse et elle le porte parfaitement sur son visage.

J'essaie de réfléchir à quelle connerie j'aurai pu faire mais je ne vois rien du tout.
Je m'assois en face d'elle et elle me tend une lettre. Le premier mot que je vois est le nom du destinataire, mon corps se paralyse au seul fait de lire le nom de mon père.

Pourquoi, voilà le seul mot qui tourne dans ma tête depuis une trentaine de minutes.
J'ai lu la lettre et ma mère  a essayé de me rassurer même si je pense que la personne qu'elle essayait de rassurer c'était elle.
Mon géniteur voulait que Julio et moi venions passer des vacances chez lui. Non mais sérieusement, quel culot, 6 ans après réapparaître comme ça par magie, il s'est prit pour Joséphine ange gardien ou quoi.

Julio s'est trouvé un job d'été donc c'est impossible pour lui d'y aller, ça l'arrange bien car son envie d'y aller est aussi brûlante que la mienne.

Julio, mon grand frère m'a toujours protégé comme il le pouvait, on a vu notre mère s'anéantir et se reconstruire jour après jour.
Notre père n'a jamais était là pour qu'il lui montre toutes ces choses d'hommes, notre souffrance d'enfant sans père est bien réel et pourtant nous n'en avons jamais discutés ensemble.
On se comprend mais nous n'en parlons pas.

Au repas, le silence est palpable, heureusement que Richard est là pour combler le vide en parlant de ce qu'il a fait aujourd'hui. Je sens les regards remplit d'inquiétude de ma mère et mon frère sur moi.

Est-ce que je veux vraiment aller voir celui qui nous a abandonnés ? D'un autre côté je serai  sur ma terre natale et je pourrais voir ma nonna, puis c'est beau la Sicile et il y a la plage.

Je vais dire oui c'est décidé, je vais tenir tête à l'homme qui a brisé le cœur d'une petite fille de seulement douze ans.
Je suis courageuse,
je me répète ça devant le miroir tous les soirs depuis son départ pour me motiver, ne pas céder et ne pas pleurer.

Plus tard dans la nuit j'appelle Amélia pour tout lui raconter.
Amélia est ma plus fidèle amie, malgré tous les moments où j'ai pu sombrer elle est toujours rester à mes côtés.
Elle m'encourage donc à y aller et d'autant plus pour rencontrer de beaux italiens, décidément on ne changera jamais Amélia.
Les beaux garçons sont toujours une motivation d'après Amélia.

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