Irréversible

Chapitre 25

Stella

Je me réveille dans un lit qui apparemment n'est pas le mien, puis tous les souvenirs me reviennent.
Felice ne m'a pas  ramener chez Elio, donc je dois être sûrement me trouver chez lui.

Je me lève et parcours d'un regard sa chambre, c'est neutre. Beaucoup trop neutre a mon goût il n'y a aucune touche personnelle, aucune photo, aucun livre ni cd.
Juste des habits bien ranger, plusieurs paquets de clope sur un bureau, un chargeur et c'est tout. Les murs sont blanc, tellement blanc que je me demande si il y a eu une fois quelque chose sur ses murs.
J'ai l'impression d'être dans une chambre d'hôpital, j'y ai été bien trop souvent pour pouvoir rester sereinement dans cette pièce.

J'emprunte les escaliers menant au salon, personne.
J'appelle Felice, aucune réponse. Il a dû partir j'imagine, le stresse d'être seule dans cette maison si silencieuse me fous la trouille.

J'aperçois mon sac sur une petite table je l'ouvre et soupire de bonheur en voyant mon téléphone mes écouteurs dedans.
Une fois la musique lancer dans mes écouteurs je commence à fouiller dans les placards de cuisine, mon ventre ne fait que gargouiller.

Les placards sont presque tous vide, les seuls choses que j'y trouve sont des pâtes, du lait et une boîte de gâteau italienne.
Mon pain au chocolat me manque affreusement.

Je vais faire avec, je me sers un verre de lait et mange quelques gâteaux en fredonnant la musique.

Le verre de lait que je tenais dans les mains éclate par terre au moment où je sursaute d'effroi quand deux mains se posent sur mes hanches.
J'enlève mes écouteurs et me retourne en voyant Felice mort de rire.
Je fronce des sourcils en le voyant rire comme un idiot.

-Je t'ai fais peur mi amor?

Mon ventre se tord dans tous les sens en l'entendant m'appeler comme ceci.

-T'es un idiot, tu vas nettoyer tes bêtises du coup.

Il perd vite son sourire quand son téléphone se met a sonner.

Il s'en va dans sa chambre pour répondre, c'est sympa pour moi.
Gentille comme je suis, je nettoie donc ses conneries en attendant qu'il finisse son appel.

Au bout de quelques minutes, Felice revient avec une toute autre expression faciale.

-On doit aller chez Elio.

J'hoche la tête sans trop rien dire, son changement d'attitude ne me surprend plus.

Aucun de nous deux parlons sur le trajet, le silence laisse donc libre court à mes pensées.

Cela fait déjà plusieurs nuits que je dors en compagnie de Felice, je n'ai jamais dormi avec un homme sans être en couple avec ou que ce soit quelqu'un de ma famille.

Pour lui j'imagine que cela ne doit pas être si inhabituel, après tout il a une relation plus qu'ambiguë avec cette Kiara puis je ne suis pas aveugle je vois bien comment les femmes le regardent. C'est très compréhensible, Felice a un charme fou et il le sait très bien.

Ce qui me surprend plutôt c'est que malgré les nuits qu'on ait passer ensemble il n'a rien tenté de sexuel avec moi, il est bien élevé.

Ou je ne lui plais pas, c'est vrai il faut voir la réalité en face; une fille comme moi avec des rondeurs sans charme spécial pourquoi essayerait-il quelque chose avec moi?
Le fait que je sois vierge l'a clairement stoppé la dernière fois.
Je dois sûrement lui faire pitié et il me voit comme une amie c'est certain.

Une boule de nerfs se crée dans mon ventre à cause de toutes ces pensées angoissantes.
Et comme à chaque fois que je commence à trop penser, ses souvenirs reviennent à la charge.

Toutes ces moqueries, ces insultes sur mon corps.
Ils ont tous détester mon corps, donc pourquoi je serai censée l'aimer ?

Sa main sur ma bouche et l'autre remontant sur ma cuisse
Il a sali mon corps que je détestais déjà tant.

Je fis couper dans toutes mes pensées obscures quand Felice stoppe la voiture devant la maison de mon père. Je remarque instantanément toutes les voitures garés devant, trop nombreuses pour qu'il n'y ait que les gars.

Je jette un coup d'œil interrogatoire à Felice mais celui ci se contente de baisser la tête en entrant dans la maison.
Je le suis à l'intérieur quand mon corps se fige d'effroi par ce que je vois.

Pourquoi autant d'hommes et de femmes armés jusqu'au cou sont présents dans le salon ?