Chapitre 9

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                                   Felice

Cette fille me fait de la peine, elle a une rage folle contre Elio. Personne  a vu venir son coup de gueule, elle est si petite si frêle et elle a autant de rage.
Je comprends pourquoi elle a autant de rancoeur mais je sais la vérité, tout ce qui s'est passé pour Elio.
Gino m'envoie un sms pour me demander où on est, et qu'ils arrivent pour aller à la plage.
Je me lève et lui tends la main, une nouvelle fois, elle accepte et se lève.

Elle ne lâche pas ma main, je regarde nos mains liées ensemble, trop de contact. Beaucoup trop de contact.
Je lâche sa main et m'écarte un petit peu d'elle.

Heureusement les gars arrivent direct, je monte à l'arrière, dans la voiture il y a Gino, Milo, Fabio et Francesco. Il n'y a donc pas de place pour Stella, au moment où j'allais lui dire qu'elle peut s'asseoir sur moi Francesco prend les devants et attrape Stella sur lui.

Je tourne la tête vers la vitre pour ne rien dire et rester calme, de toute façon j'ai été trop gentil avec cette fille, ce n'est que la fille d'Elio.
Je dois tenir mes distances. Gino lui apprend qu'on va à la plage.

-Vous êtes bien gentil mais faites demi-tour à la maison, je n'ai pas de maillot de bain.

-T'inquiète on a pensé à le prendre pour toi. Lui répond Milo

Il lui balance son maillot de bain à la tête, elle fait mine d'être choquée.

-Vous avez fouillé dans mes affaires ?!

-Rectification,ton père a fouillé dans tes affaires.

- Je sais pas si c'est mieux, m'enfin.

Enfin arriver à la plage les gars se précipitent à l'eau, je préfère rester sur le sable je n'ai pas dormi de la nuit et cette nuit s'annonce de même avec ce que je viens d'apprendre.
Je m'allonge sur le ventre quand je me rends compte que Stella est assise à côté de moi, toujours habillée.
-Il y a des cabines là bas si tu veux te changer. Je lui indique

-Ah d'accord merci.

Ce n'est pas pour autant qu'elle y va, je la vois hésiter et regarder autour des cabines comme pour voir si il y a des personnes.

-Tu veux que je t'accompagne ?

-Oui s'il te plaît

Je me lève et l'accompagne donc jusqu'aux cabines, dix minutes plus tard elle n'en est pas encore sortie. Je sais que les filles sont très longues mais là je commence à m'inquiéter, je rapproche mon oreille de la cabine et j'entends des reniflements puis comme des pleurs.

-Stella? Ouvre moi, qu'est-ce qu'il y a ?

-Non je peux pas sortir

-Pourquoi?

Je l'entends fondre en larmes encore plus, ça me fait mal au coeur, je n'aime pas entendre les femmes pleurer.

-Stella...

-Je suis immonde dans ce maillot de bain, je suis énorme.

Ah, le voilà le souci alors, certes Stella a des formes et n'est pas mince mais elle a un putain de corps. Je crois qu'elle ne remarque pas comment les gars la matent malgré qu'ils ne doivent pas l'approcher à part en amitié.

-Ouvre moi s'il te plaît

J'entends le cliquetis et la porte s'ouvre, j'entre dans la cabine et referme ensuite. Je me tourne vers elle et la vois essayer de cacher son ventre avec ses bras, je regarde le miroir puis elle.
Je la fais avancer devant le miroir et je me mets derrière elle, je lui prend ses mains dans les miennes.
Mio dio, il faut vraiment que j'arrête de toucher cette fille.
Je la regarde à travers le miroir et je la trouve très belle, ce maillot de bain lui va bien même si la couleur lui ira mieux quand elle sera bronzée.

-Regarde toi, tu as des courbes et des formes les plus belles qu'elles soient, tu n'es pas obligée d'avoir un ventre plat ou une poitrine énorme et des fesses bombées pour être belle.

Même si elle a des atouts physiques que beaucoup de femmes jalouseraient, son visage reste ce qu'il y a de plus beau chez elle.
Je pousse ses longs cheveux sur un seul côté de son épaule et approche mon visage de son cou, je n'avais pas vraiment fait attention mais elle est magnifique. Sans vraiment m'en rendre compte, ses pleurs se sont arrêtés et je la parsème de baisers dans le cou, je la sens frissonner.

-T'es aveugle sûrement mais tous les gars n'arrêtent pas de te complimenter quand t'es pas là.

Je me recule et décide de sortir de la cabine, quelques secondes après elle sort à son tour, le rouge lui ai monté aux joues. Si ce n'était pas la fille d'Elio j'en jouerai sûrement mais là non je viens de faire une connerie et il faut que j'arrête.
Je retourne m'allonger sur la plage, elle me lâche un merci puis part rejoindre les gars à l'eau.
Je tombe dans les bras de Morphée à force de penser à elle et aux problèmes que je vais devoir régler.

IrréversibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant