Chapitre 6

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Traduction: Parle bien, mais fort peu, si tu veux qu'on t'estime.

Stella

Mon ange, non mais sérieusement il a osé m'appeler mon ange! S'il m'avait donné de ses nouvelles, m'aurait téléphoné etc.. son "mon ange" aurait était acceptable mais là non!

Je suis dans ma nouvelle chambre pour ces vacances, c'est une très grande chambre spacieuse et moderne. Je n'aime pas ça, ce n'est pas chez moi, c'est froid.
Je me dépêche de sortir toutes les photos que j'ai ramenées, de mes amis et de ma famille, voilà comme ça c'est déjà mieux. En parlant de famille je vais enfin appeler maman, je n'ai pas envie de l'inquiéter mais je suis sûre qu'elle se ronge les ongles en restant devant le téléphone en attendant mon appel.

A la première sonnerie elle répond directement, ce qui me décroche un sourire.

- Allo ma chérie, tout va bien ? Tu es bien arrivé? Ton père a était gentil avec toi hein ?

- Maman.. ça va ne t'inquiète pas, je suis dans ma chambre tout c'est bien passé.

Je préfère passer les détails comme le fait qu'Elio n'est pas venu me chercher, qu'il est ami avec une bande de six jeunes hommes, qu'il fait comme s'il était parti hier et que rien n'a changé.

- Tu as déjà mangé? C'est comment chez lui?

-Non je ne vais pas tarder à redescendre dans le salon pour manger je pense,c'est très grand et assez vide à vrai dire .

-Ah bon? Et ..hum .. il a une nouvelle femme ?

Je souris tristement en entendant sa question.
Maman est amoureuse de Richard mais Élio lui a brisé le coeur. Julio et moi avons été témoins des dégâts et ce n'était pas beau à voir.

-Non aucune dans la maison à ce que je sache mais t'inquiète pas je me ferai un grand plaisir de mettre des photos de toi partout dans la maison pour qu'elle voit qu'il est passé de la princesse au crapaud.

Je l'entends rire au bout du téléphone et ça me fait énormément de bien.

-Bon je vais te laisser mon coeur les monstres de la maison viennent d'arriver, ils te font de gros bisous.

J'entend mon petit bout de choux dire « bisous d'amour Stella » et une larme coule silencieusement, ils me manquent. Je leur dis au revoir et bisous puis je raccroche.

Ça fait dix minutes que je suis plantée devant ma porte de chambre, je n'ai pas envie de sortir à part pour reprendre l'avion et rentrer chez moi.
Au moment où je prends mon courage à deux mains la porte s'ouvre d'un coup ce qui me fait sursauter, c'est Felice.

-On mange, ton père m'a demandé de te prévenir.

Je grimace à l'entente du "ton père", il n'est plus mon père depuis bien longtemps.

-Alors toi t'en loupes vraiment pas une hein, pourquoi t'es venue ?!

Je reste bouche bée face à son ton incroyablement agressif.

-Pardon ..? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Élio est super heureux de te voir et toi tu réagis comme une petite conne, donc pourquoi tu es venue si c'est pour lui faire du mal

J'ai le sang chaud, je m'énerve pour rien je suis chiante c'est vrai mais là!
Ce qu'il a osé dire, sois je rigole de nerfs et je lui réponds en expliquant tout ce que Élio nous a fait, à moi à ma famille , sois je lui mets une claque.
Je choisis la deuxième option, la claque part toute seule. Il reste bouche bée comme moi il y a quelques minutes, et en me rappelant sa masse musculaire je me faufile et me dépêche de rejoindre le salon.
Pour qui il se prend celui là , il m'énerve déjà , il m'insupporte.

IrréversibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant