If I Could Be Human [ L.S ]

8- Le Damné

Il n'avait pas eu le temps. Le voir, l'entendre, sentir son souffle contre la peau fébrile de son cou. Il ne l'avait pas vu arriver comme une bête affamée. Il était si rapide, si fort. C'était un homme, mais probablement plus surnaturel qu'il n'en avait l'air. Ses capacités dépassaient celles des hommes de ce monde et largement celles de Louis. Il était si faible face à cette créature que se débattre ne ferait que l'affaiblir. Cette chose dégageait à la fois la peur comme la virilité. Louis était effrayé.

Celui-ci fût propulsé contre le mur beige d'un froid frissonnant. Sa tête heurta la brique d'un son sourd. La main de la créature le tenait fermement le garçon par le col de son t-shirt et Louis avait du mal à respirer. Étant petit, ses pieds ne touchaient plus le sol. Il était si haut qu'il serait capable de les balancer sans qu'ils n'effleurent le carrelage.

- Tu croyais vraiment que tu allais t'en tirer comme ça ? Les autres sont morts. Tu es épargné, mais ce n'est pas pour autant que tu n'auras pas de blessures. Je vais te faire souffrir Louis. Tu vas regretter de nous avoir cherché.

Que racontait-il ? Il avait l'air un peu gentil sur les bords, mais maintenant il ressemblait au pire serial-killer qu'on pouvait rencontrer.

Louis se mit sur la défensive pour gagner du temps. C'était son seul moyen de défense. Louis était faible et à court de moyens.

- Qu'êtes vous ? Glissa Louis entre deux souffles courts.

La chose fit lentement descendre Louis d'un mur. Le mécheux senti enfin ses Vans toucher le sol et le corps de son adversaire se coller sur le siens. Sa tête se rapprocha de son oreille avant qu'il ne lui murmure ces mots d'un ton sec.

- T'as pas besoin de le savoir.

Le châtain tomba sur le sol d'un seul coup. La créature avait disparu d'un coup de vent comme s'il n'avait jamais existé. Louis en avait assez. Soit il devient fou, soit il rêve. Son cou lui faisait atrocement mal. Il voulait seulement avoir une petite conversation avec la créature et au lieu de ça il avait faillit se faire tuer, encore une fois.

Il se frotta la tête à l'aide de la paume de sa main avant d'essayer de se relever. Avait-il perdu connaissance ? Peut-être. Il avait vraiment mal à la tête et son cou lui brulait. Il entendait un sifflement continue. Sa vision devenait floue.

Si il n'avait pas déjà perdu connaissance, cela allait certainement se passer dans les prochaines secondes.

Il retomba sur le sol. Cette fois, son corps était aussi engourdi que celui d'une personne paralysée. Sa tête cogna terriblement fort sur le carrelage et un son sourd résonna. Louis resta là, inconscient. On pourrait le penser mort, ou même dans le coma. Il était juste là, sur le sol. Les membres dans tout les sens et son esprit divaguant. Un souffle très bas sortait de sa bouche, à croire qu'il ne respirait presque plus.

C'est un peu plus tard qu'il reprit conscience. Ses paupières se sont mises à battre légèrement et le bout de ses cils frottaient contre le plancher le chatouillant légèrement. Que venait-il de se passer ? Il devait immédiatement se rendre à l'infirmerie.

Louis prit ses jambes à son coup et manqua de trébucher à l'intersection entre deux couloirs. Il entendit un surveillant lui crier de ne pas courir dans les couloirs. Il cru même que celui-ci allait lui courir après, mais admettons-le, il n'en aurait pas eu la force.

Le mécheux entra en trombe dans le bureau de l'infirmière qui était quelque peu déboussolée par une entrée aussi théâtrale.

- Aidez-moi je vous en supplie. Je deviens fou, lui supplia Louis.

Celui-ci allaitait. Il ferait tout pour se réveiller de cet affreux cauchemar. Toute cette histoire d'entité qui le suis, le manipule et cherche à le torturer allait complètement au dessus de ses croyances. Louis n'était qu'un humain après tout, il avait une certaine limite à la folie.

- Commence par te calmer. Viens t'asseoir ici et explique moi ce qu'il se passe. En quoi mes compétences d'infirmières peuvent t'aider ? Lui dit-elle calmement, essayant de calmer le garçon.

Le châtain prit une grande respiration. Sa tête lui faisait affreusement mal et son cou lui tirait comme si on l'étranglait. Si cette entité, qui qu'elle soit, voulais vraiment lui faire du mal, il était foutu.

- J'ai mal partout. Je crois que je suis tombé dans les pommes. Le cou, la tête, même la poitrine.

L'infirmière acquiesça et demanda à Louis de se déshabiller pour qu'elle puisse voir si il a des blessures physiques apparentes. Louis hocha de la tête et commença à enlever son t-shirt. Sauf que rien ne se passait comme prévu.

- Il y a un petit problème madame, balbutia Louis, je ne suis pas capable de l'enlever !

En effet, le t-shirt était collé à sa peau comme si il faisait parti de lui. Il tirait de toutes ses forces sur l'ourlet, mais celui-ci par une force quelconque tirait vers le bas. Louis se débattait avec lui même. Il était en sueur et ses essais étaient en vain inefficaces.

C'était insensé. L'infirmière voyait bien que l'étudiant ne lui faisait pas une mauvaise blague. Louis était incapable de retirer son t-shirt. Elle recula de quelques pas et fixa avec les yeux rond le bas du t-shirt du mécheux.

- Vas-t-en ! Dit-elle en touchant la croix au bout se son pendentif.

L'infirmière était chrétienne, et voir ceci la déboussolait complètement. Et cru à un démon qui était venu pour ses péchés commis.

Louis en avait assez. Il parti en courant. Ses jambes l'essoufflaient soudainement et il s'y senti de plus en plus engourdit. Son t-shirt se serrait tout autour de sa poitrine et le col se torsionnait autour de son cou. Il manquait d'air, comme tout à l'heure. Son corps était épuisé. Trop c'était trop. Il se croyait en plein film d'horreur.

- Ne montre ton corps à personne, il est à moi. Chuchota la voix dans sa tête.

Louis s'effondra sur le sol, en pleurs. Il n'aurait jamais du en arriver jusque là. Il avait dépassé les limites.