9- Les Sensations

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Mardi, 27 février 2024

Louis sentait un souffle chaud remonter le long de ses cuisses et venir titiller légèrement son entre-jambe. Il n'arrivait plus à rester en place. Il se tortillait dans tout les sens en essayant de respirer normalement. Il s'était mit à bouger ses jambes, ses doigts agrippaient fermement le tissu de son lit. Louis était incertain de ce qui lui procurait autant de plaisir, son rêve semblait vouloir se terminer, mais Louis voulait encore plus.

Louis se réveilla dans un sursaut. Ce n'était pas un rêve. Il se positionna pour essayer de regarder autour de lui, il voulait comprendre ce qu'il se passait. Il se trouvait dans un lit simple à coté d'un autre lit. Il faisait plutôt sombre et Louis ne reconnaissait pas cet endroit. Il était encore un peu endormit, mais il n'oublia certainement pas la sensation qu'il ressentait actuellement sur son entre-jambe, comme si on le titillait.

- Tu aimes ce que je te fait ? Lui chuchota une voix dans sa tête beaucoup trop rauque pour être la sienne

Louis avait à peine fermé les yeux pour se rendormir qu'il les rouvrit aussitôt. Aucun son ne sortait de sa bouche. Il savait pertinemment qui se cachait derrière tout ça. Un frisson envahi son corps et Louis se recroquevilla sur lui même, apeuré qu'il lui arrive quelque chose d'horrible.

- Roh, je suis sur que tu es ravi de m'avoir à tes cotés pour te torturer.

Louis ria jaune. Évidemment, il était heureux d'être torturé tout le temps et à deux doigts de la mort.

Il cligna deux fois des yeux, certain de ne pas se rendormir. Il alluma la petite lampe de chevet à coté de lui.

Il regarda autour de lui, tout se dessinait mieux avec cette lumière. Il vit sur sa table de chevet un petit feuilleton : douches, repas, bibliothèque, salle d'isolement préventif, club d'échec, sport... Un hôpital ?

- Tu es fou de moi ? Lui taquina la voix qui résonnait dans sa tête.

Si il pouvait lui faire fermer sa gueule, Louis le ferait. Espèce de salaud, de con, de pas humain sans existence et qui en profite pour pourrir celle des autres. Louis prendrait bien la lampe sur la table de chevet et lui jetterait dessus en lui criant qu'il est un espèce de connard sans valeurs. Il lui dirait qu'il ne voudrait plus jamais le revoir et que sa vie serait bien meilleure sans lui. Mais bien-sûr, il profite du fait qu'il n'a pas de vie pour hanter la mienne. C'est ça, cette chose est un démon-fantôme-déchet de la nature. Sauf que Louis était un peu trop chochotte pour faire tout ça alors il ne dit rien et ne fit rien.

- T'es violent quand même. Lui lança une voix amusée.

Louis avait seulement envie de lui coudre la bouche avec du fil pour qu'il arrête de commenter absolument tout ce qu'il pense.

- Wow ! Attention Louis va m'attraper j'ai peur, ricana la créature.

C'en était trop. Louis prit la lampe et la lança dans le vide, vers la porte. Il cria. Il cria sa rage, sa douleur, son désespoir. Il cria ses souffrance, l'incompréhension et chaque parcelle de colère qui pétillait dans son corps.

Il n'eu pas le temps de reprendre ses esprits qu'on entra dans sa chambre. Deux personnes lui injectèrent quelque chose avec un seringue et Louis se sentit de plus fatigué avant de s'endormir.

If I Could Be Human [ L.S ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant