7- Le Choc

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Louis restait immobile. Comment de tels mots pouvaient-ils bien sortir de sa tête ? Il restait immobile. C'était un tel choc, il était persuadé que tout ceci était un rêve, jusqu'à maintenant.

Cela faisait 20 minutes que le cours avait recommencé. La brute avaient été amené à l'infirmerie. Louis n'avait toujours pas bougé. On pourrait même se demander si il avait cligné des yeux. On dirait une statue de pierre transformée sous la puissance des yeux globuleux de Médusa. Mais Louis n'était pas en pierre et Médusa n'existait pas.

Il entendait tout. Son prof expliquant ce qu'était la racine carrée d'une formule algébrique. Ses voisins de pupitre qui regardaient le match de foot d'hier en reprise sur leur téléphone, caché dans leur trousse, à l'abris du regard du professeur. La fille en avant qui montrait de plusieurs soupirs une exaspération étouffante comme si elle croyait que ce cours était pire que de sauter dans un volcan.

Louis s'étouffait lui-même. Il entendait tout, mais ne voyais plus rien que les images d'une vérité dévoilée devant ses yeux. Sa respiration était si courte qu'elle lui rappelait la nuit dernière où il avait bien échappé à une mort certaine. Pourquoi cette créature, quoi qu'elle était, lui avait sauvé la vie ? Voulait-elle le torturer un peu plus avant de l'égorger si fortement qui n'aurait le temps de se débattre ? Pourquoi ne l'avait-elle pas tué ? Trop se questions et si peu de réponses.

Il avait besoin de connaitre toute la vérité. Il avait besoin de réfléchir, mais son prof jacassant des formules mathématiques ne l'aidait pas du tout.

- Monsieur excusez-moi, dit Louis en interrompant le discours du professeur, je peux aller aux toilettes ?

Sans lui donner son accord, l'enseignant vit le mécheux partir aussi vite qu'une flèche. Sachant qu'il était bon élève, il le laissa partir, soupçonnant le châtain d'être parti pour urgence. 

Louis courrait presque dans les couloirs. Sa curiosité l'empêchait de respirer. Il devait tout savoir. Cette découverte était encore plus fascinante que tout ce qu'il avait pu déjà vivre. Il en était tellement obsédé qu'il s'en fichait maintenant royalement des cours de français ou de mathématiques. Il avait mieux. Il se sentait comme un enfant qui avait enfin vu le Père-Noël.

Il arriva dans les toilettes des garçons. Déjà, il n'y avait pas pire endroit. L'odeur d'urine masculine sentait si fort que Louis n'étais plus trop certain si les garçons n'urinaient pas sur les murs. Il ne les avait jamais vu faire, car les jeunes hommes de son école sont si nombreux lors des pauses qu'ils prennent chaque carreau de la salle de bain pour acquis. Impossible de voir quoi que ce soit. On se croirait presque à un Black Friday dans les villes américaines où les personnes dépendent des rabais comme si c'était une question de vie ou de mort.

Mais c'était les cours et heureusement, les toilettes étaient vides. Louis retira son sac de sur ses épaules et laissa le tout tomber par terre. Il aurait pourtant juré avoir laisser les cahiers non-essentiels à la maison. Il prit une grande respiration et attendit tranquillement que la créature se manifeste. De toute façon, il savait qu'elle serait là bientôt. Louis sorti son portable pour surfer un peu sur les réseaux quand tout à coup il entendit une voix qu'il connaissait maintenant trop bien.

- Bonjour Louis.

If I Could Be Human [ L.S ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant