chapitre 8 : triste réalité

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Marybess

Ce matin, je me réveille dans les bras vigoureux de Faust.
Il m'a serré contre lui toute la nuit, un vrai bisounours ce vampire. J'aurais pu dire que j'ai dormi comme un bébé et que mon sommeil a été habité de doux rêve ou simplement pas de rêve du tout mais se serait mentir. Ce regard bleu clair n'a pas cessé de me hanter et j'ai fait d'horribles cauchemars dans lesquels je voyais Faust me vider de mon sang. Ça ne m'était jamais arrivé et je pense que je devrais peut-être ralentir sur le "fais moi oublier ma vie d'avant" et me concentrer davantage sur moi.

— Bonjour, me salue t-il de sa voix rauque alors que je tente de m'extirper de ses bras qui me retiennent prisonnière.

Il enfouit sa tête dans mon cou en gémissant et en humant mon odeur et ça lui plaît je pense à en juger ses soupirs d'aise, le vampire doit fantasmer à l'idée de me mordre. Sauf que moi, c'est loin de me plaire, très loin. Mon corps se recouvre immédiatement de frissons et pas du tout agréable. Ça hérisse le poil, de simples et purs frissons d'horreur.
J'ai un tressaillement quand je sens ses lèvres froides se poser dans mon cou et là je vois rouge. Je le repousse à l'aide de mon coude et c'est à mon plus grand bonheur qu'il me lâche.

Seigneur ! J'ai crû que mon cœur allait exploser ! 

Une main sur le cœur, debout devant le lit, je respire un bon coup. Faust se redresse et se passe une main dans les cheveux en jurant.
C'est mal parti pour une séance matinale de bisous et câlins.

— Désolé... Besoin urgent ! 

La belle excuse ! Je quitte sa chambre à vitesse grand V, du moins, vitesse à laquelle mes jambes me permettent d'aller et arrive dans la mienne assez rapidement. Je  m'enferme dans la salle de bain et peux enfin souffler de soulagement.

Bonjour le malaise à la maison ! 

Une heure plus tard, j'y ressors toute propre, emmaillotée dans un grand peignoir gris et tombe nez à nez sur Faust qui visiblement m'attendait de pied ferme. Je sursaute mais retiens de justesse un cri. Il est malade ma parole.

— Harry ! Tu m'as fait peur !

Je le contourne mais il me rattrape par le bras et me plaque gentiment contre la porte de la salle de bain.

L'heure est aux explications et pas à la fuite petite amnésique !

honey, j'ai une salle de bain aussi.

— J'avais pas remarqué, je feins en tentant de noyer le poisson.

— Je n'allais pas te mordre.

— Oui je sais, mais...

— Mais tu ne peux pas t'empêcher de le penser !

Que dire à ça ? Il a parfaitement raison, je ne peux pas m'empêcher de le penser. Franchement, quel agneau sain d'esprit irait se frotter au grand méchant loup ? Moi visiblement. Sauf qu'ici le grand méchant loup, il est ultra sexy et à tout pour faire tomber n'importe quel agneau avec ces belles boucles brunes, ces yeux gris et ces adorables fossettes qu'il m'a fait découvrir hier. Et puis ne parlons pas de ce corps d'apollon, il y'a de quoi en faire tomber plus d'une sainte.

— Je ne ferais jamais rien contre ta volonté.

— Je le sais Harry !

— Alors ? Pourquoi t'as si peur ?

— Excuse moi !

Réellement désolé, j'enlace mes bras autour de son cou et m'excuse encore. Je sais qu'il est pas bien quand je le fuis. Ça l'agace de voir qu'il m'inspire de la peur mais j'y peux rien. C'est tellement instinctif. Ça me prend aux tripes et dans ces moments là, tout ce que je trouve à faire c'est fuir.
Je sais c'est bête et pas forcément la solution mais comment l'affronter. Je n'aimerais pas lui faire ressentir le fait qu'il ne soit qu'un monstre sanguinaire. Non, je sais qu'il est plus que ça ! Bien plus !

MARYBESS : le fruit d'un amour interdit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant